Monday, April 25, 2011

A fascinating new book on Nairobi...


This great article was published today in the Daily Nation and highlights the amazing work collected in a new book about the Kenyan capital, 'Nairobi Today'. 
 
New book reveals the many separate facets of Nairobi that rarely intersect

By RASNA WARAH - for the Daily nation
Posted  Sunday, April 24 2011 at 17:07

One of the long-standing debates within Kenya’s literary community is whether foreigners have the “right” to write about this country and whether they have the knowledge and insight to analyse and describe events that unfold here.

Some argue that only a Kenyan is qualified to write about Kenya because when foreigners do, they distort or misinterpret events.
I have never really subscribed to this theory, simply because I think writers should be able to write about anything they choose.
Moreover, I think it often takes an outsider to decipher what is going on in a place, as the local “insiders” may be too emotionally and physically involved to notice the absurd, beautiful or obvious things about a place.

That is why I was so delighted to read the anthology, Nairobi Today, published by Mkuki wa Nyota Publishers in Dar es Salaam in association with the French Institute for Research in Africa (Ifra).
This anthology brings together a range of largely French-speaking researchers, anthropologists, political scientists, lecturers and historians who try to dissect the urban dynamics of Kenya’s capital city.
Most of the authors view the city through the lens of British colonialism and the apartheid model upon which the city’s foundations were built.

I am a Nairobi-born native, who has had a love-hate relationship with the city all my life. But I couldn’t understand where these mixed feelings came from until I read the wonderfully lucid and descriptive essay titled “Grey Nairobi: Sketches of Urban Socialites” by anthropologist Danielle de Lame, a researcher at the Museum of Central Africa in Belgium.

De Lame starts her sketch of Nairobi in Karen, a former “whites only” suburb (that is now being penetrated by Nairobi’s black nouveau riche), which she says is not so much a place than “a way of life” captured vividly by Karen Blixen in Out of Africa.
She then winds her way through the shantytowns of Kibera and Mathare, the lively beer halls of Nairobi West where bar patrons “mix rural and cosmopolitan values”, and then onto the distinctly Somali flavours of Eastlands, where khat is a staple diet, the largely Asian neighbourhoods of Parklands and Westlands, and finally to the leafy and up-market Muthaiga, home to the super rich.
Unlike most cities, she says, Nairobi has many identities formed purely on the basis of where one lives and works. So Nairobi is different things to different people. “Each person can concoct and gulp down the cocktail of his own wanderings — a personal Nairobi.”
The different Nairobis rarely meet, except at places of work, as when “servants go from well-equipped kitchens to their muddy slum-homes,” a legacy of Nairobi’s historical roots as an apartheid city, where each race lived in separate, unequal neighbourhoods.
The general insecurity in the city, she says, is the heritage of this segregationist approach.
And because an urban culture cannot thrive in an environment of segregation and domination, Nairobi has failed to be a city with one distinct urban culture because its urbanism is maintained through social and economic inequalities.

Michel Adam, also an anthropologist, views Nairobi through the prism of what he refers to as “Indo-Kenyans”, perhaps the only truly urban ethnic group in Kenya whose presence in Nairobi was felt from the first years of its foundation.
He estimates that there are approximately 65,000 Indo-Kenyans living in Nairobi out of a total population of some 120,000. (I don’t know whether these figures tally with those of the Kenya Bureau of Statistics).
Adam dissects the Asian community in Nairobi by religion, caste, and even profession, providing perhaps the first-ever breakdown of the industries dominated by Asians in Kenya, and the various banks they owned.
In addition, he describes the role of the newer migrants from India and Pakistan (nicknamed “rockets” by the older immigrants) in Nairobi’s economy.
Another group that has a long history in Nairobi is women escaping poverty and discrimination in rural areas.
John Londsdale talks of the women (many of whom earned a living through prostitution) concentrated in Pumwani and Pangani in the 1930s for whom the city offered not just freedom but power.

Such unique insights are what make ‘Nairobi Today’ a must-read for anyone interested in the dynamics of this city.




JOURNEE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME: REPORTAGE AU KENYA ET EN OUGANDA


 Selon l’ONU, chaque année, on recense au moins 300 millions de cas aigus de paludisme dans le monde, causant plus d’un million de décès. Environ 90 % de ces décès se produisent en Afrique, parmi de jeunes enfants en majorité.  En Ouganda, qui a le taux de mortalité du au paludisme parmi les 3 plus élevés du monde, le paludisme est la cause principale de décès parmi les moins de cinq ans. Dans le district d’Apac, dans la région du Lac Kyoga, dans le nord du pays, chaque personne subit plus de 1500 piqures de moustiques par an… Le gouvernement ougandais a décidé d’agir en distribuant des moustiquaires mais surtout en recourant à des insecticides. Mais le problèmes c’est que le produit chimique utilisé est ultra polluant et a ruiné l’agriculture biologique qui s’est développée ces 15 dernières années. La Fondation Biovision, basée en Suisse, tente d’alerter les gouvernements sur les méfaits des produits polluants. Elle rappelle qu’au Kenya voisin, la prévention semble avoir eu plus de succès. Reportage à Apac, en Ouganda, et à Malindi au Kenya.

(audio sur http://www.bbc.co.uk/afrique/)

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« Moi j’utilise des moustiquaires et mes enfants n’ont jamais eu le palu… mais les moustiques sont toujours la, malgré les insecticides, ces campagnes n’ont rien apporté de positif… ».

Lillian, 32 ans, mère de trois enfants, vit a Apac, dans la Région de Lira, dans le Nord de l’Ouganda. Ici depuis des années le paludisme est un fléau qui fait de nombreux morts, une des maladies qui tuent le plus d’enfant de moins de 5 ans.



Pour lutter contre la maladie, le gouvernement ougandais, comme de nombreux autres avant lui, a lancé une campagne de pulvérisation d’insecticide, notamment autour de Lira et de Gulu, les principales villes du nord du pays.

A peine sortie des ravages de la longue guerre qui a opposé le gouvernement de Yoweri Museveni aux rebelles de la LRA, l’armée de résistance du seigneur, la région a retrouvé un début de prospérité grâce a l’agriculture biologique.

Malheureusement, le produit chimique choisi pour lutter contre le paludisme, le DDT, est également ultra polluant…



Bosco, fermier de 48 ans du village de Acobatek, dans le même district d’Apac, a commencé à planter du coton et du sésame biologique en 2000. Mais il a perdu son label biologique après les pulvérisations d’insecticide…

« Avant les pulvérisations de DDT, nos produits étaient vendus a un prix plus élevé que la moyenne, car ce sont des légumes biologiques. Mais maintenant le DDT a mis fin à ce projet, nos produits se vendent a bas prix, et nous luttons pour survivre. Je ne peux plus payer l’école pour tout mes enfants, ni les soins de santé ».

Cette région a en effet commencé en 1994 à planter des produits d’agriculture biologique, achetés par l’entreprise basée aux Pays-Bas, Shares. Avant les campagnes d’insecticides, Shares travaillaient avec 27 000 fermiers ougandais de la région. Aujourd’hui, explique Alex Fokkens, le directeur de projet pour la compagnie Shares, seuls 11 000 agriculteurs d’Apac et d’Oyam, la ville voisine, ont conservé l’appellation biologique…

« La plupart des habitants ici sont agriculteurs et avec le label bio, ils obtenaient de meilleurs prix et donc un meilleur revenu, et cela a amenée un vrai développement. Mais avec les pulvérisations de DDT, ce développement s’est arrêté ».
« Dans plusieurs cas, les fermiers ont rapportée qu’on leur a dit que s’ils refusaient les pulvérisations, ils ne seraient pas aidée à l’hôpital en cas de maladie ! ». 

Une coopérative d’agriculteurs a tenté de recourir à la justice mais attend toujours une réponse…

« Le procès est toujours en cours, le gouvernement utilise d’autres produits chimiques a présent, mais ils sont tout aussi mauvais pour les produits biologiques, car aucun produit chimique n’est autorisé. Mais de toutes façons, les traces de DDT peuvent être retrouvées plus de 15 ans après les pulvérisations, donc on ne pourra pas travailler dans la région avec les mêmes agriculteurs avant des années », ajoute Alex.

Mais pour le ministère de la santé ougandais, le DDT qui a été déconseillé depuis par l’OMS, était alors le meilleur choix. Selon le Dr Lugemwa MYERS, chargée de la lutte contre le paludisme au ministère de la sante ougandais, il est efficace et surtout abordable…

« Oui, on l'utilise parce que ca marche! Il marche aussi bien que d’autres insecticides et même mieux parce qu’il dure plus longtemps, il suffit de le pulvériser une fois par an, et les autres produits doivent être utilisés deux fois par an. Et un autre argument est le cout, c’est près de 30 fois moins cher que tous les autres produits chimiques. Et le DDT a fait ses preuves dans d’autres pays, en Europe, en Amérique … Il n’y a pas de raison de ne pas l’utiliser ».

Le gouvernement ougandais recourt à présent à d’autres produits chimiques, moins polluants, qui ont enfin réussi à ralentir la progression du paludisme, mais la maladie reste un fléau pour le pays. 

Au Kenya voisin, la lutte contre le paludisme a au contraire atteint des succès certains.

Sur la cote de l’océan Indien, la ville de Malindi fait même figure d’exemple dans la région.

Une fois par an, en avril, on y célèbre la journée de prévention contre les moustiques, pour sensibiliser l’opinion, avec l’aide de la Fondation suisse Biovision, qui promeut l’emploi de méthodes écologiques en Afrique…



Ici, ce sont les communautés locales qui ont pris en main les questions sanitaires pour mieux éduquer villages par village les familles et surtout les enfants aux méthodes pour se débarrasser des moustiques… Riziki Ramadhani est assistante en matière de prévention du paludisme pour le groupe PUMMA…

« On utilise par exemple ces petits poissons dans les eaux stagnantes, ils mangent les larves de moustiques. Il y a environ 1800 maisons ici, et le nombre de cas de paludisme a largement diminué ».

Elle pense que la prévention et l’éducation sont les mesures les plus efficaces.

« On éduque les gens et les enfants, maintenant ils savent contrôler les moustiques et pour qu’ils dorment sous une moustiquaire ».

Pour le Dr John Kissa, chargé des questions de santé publique dans le district de Malindi, l’action des bénévoles de l’association PUMMA a tout changé…

« On travaille surtout sur la prévention plus que sur les traitements. A Malindi, ce que nous faisons de spécial est la collecte des insectes, le drainage des eaux stagnantes, et nous faisons du dépistage des maisons pour chasser les moustiques. Aussi on enlève les herbes autour des maisons qui attirent les moustiques. L’autre chose, c’est l’éducation des membres de notre communauté, leur donner un pouvoir par l’éducation, pour qu’ils agissent et par exemple se débarrassent des ordures, qu’ils drainent l’eau, qu’ils vérifient les maisons, pour être surs qu’il n’y ait pas de moustiques dans leur environnement ».  



Selon lui, les produits chimiques, les insecticides sont chers et polluants et ne remplaceront jamais la prévention. C’est ce qui fait le succès de la lutte contre le paludisme à Malindi. Une solution qui a le mérite d’être applicable partout.

            Melissa Chemam, en Ouganda et au Kenya, pour BBC Afrique



Thursday, April 21, 2011

Jeudi 21 avril : 4e marche "Walk to Work" en Ouganda

En Ouganda, Kizza Besigye a été arrêté une 3e fois ce matin et les manifestations ont commencé a dégénéré en affrontement entre marcheurs et policiers. La capitale et sa banlieue sont encore sous tensions alors que le gouvernement a ordonné un déploiement massif de force de l’ordre. 

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Ce jeudi 21 avril a commencé la 4e marche de l’opposition en Ouganda… et lla tension est montée d’un cran.
Kizza Besigye, dirigeant du principal parti d’opposition, et instigateur du mouvement « walk to work », la « marche au travail », a ete arrêté ce matin pour la 3e fois en 2 semaines.

La porte-parole de la police Judith Nabakooba a confirmé qu’il a été transféré à la Cour de Nabweru, en dehors de Kampala.

Selon l’AFP, le juge a décidé que Besigye restera en garde a vue jusqu’au 27 avril, jour ou a ete fixée de son audience de demande de libération sous caution.

Trios autres dirigeants de l’opposition ont egalement été arrêtés.

Parallèlement les forces de l’ordre ont tire des gaz lacrymogènes contre ses partisans.

Certains témoins ont rapporté des tirs a balle réelles egalement.

Les manifestants ont répondu en lançant des pierres sur les policiers et militaires. Selon le quotidien national The Daily Monitor, deux policiers ont egalement été lynchés par des manifestants en colère dans le quartier de Masaka… Selon la police, ils sont a présent a l’hopital.

Le centre ville de Kampala est complètement perturbé par la manifestation, alors que les déploiements de force de sécurité est massif et que de nombreux tirs ont été rapportés.

Dans différentes banlieues de la ville, des affrontement ont egalement eu lieu…

Besigye a été inculpé la semaine dernière pour incitation a la violence, et le président Museveni a appelé l’opposition à renfoncer a toute manifestation.

Les Ougandais défilent depuis mi-avril tous les lundis et jeudi pour exprimer leur ras-le bol face a la hausse extrême des prix de la nourriture et de l’essence. Au mois de mars seulement, les prix a la consommation au augmenté de 4%.

Les protestations se sont étendues au Kenya voisin mardi dernier, mais le rassemblement n’a pas réuni plus de 200 personnes et s’est déroulé dans le calme. Le parlement kenyan a promis d’agir contre la vie chère.

A Kampala, par contre, les membres de l’opposition sont déterminés a défiler 2 fois par semaine tant que le gouvernement ne répondra pas a leurs appels.

             Melissa Chemam, de Nairobi, pour BBC Afrique.

Uganda police tear gas at protest, arrest leader (AFP)


KAMPALA — Ugandan police arrested opposition leader Kizza Besigye for the third time this month Thursday as they broke up a new "walk to work" protest with tear gas, an AFP correspondent reported.

Besigye, who was briefly detained on Monday and last week in similar circumstances, has been staging twice-weekly protests in which he walks to work to denounce rising fuel prices.

On Thursday he drove half way and left his car on the edge of Kampala, with hundreds of people soon gathering in his wake, cheering, dancing and lying down on the road in front of him.

Ugandan President Yoweri Museveni has warned he would not allow any protest and police stepped in when the march neared Mulago hospital.

Police fired tear gas and stones were hurled back at them in a brief clash during which Besigye, who stood against Museveni in February elections, was bundled into a police van.

"He was thrown in a van and taken away," said Sam Mugumya, one of Besigye's aides. "They got him when we were in disarray."

Besigye, who turns 55 on Friday, was initially held at Wandegeya police station, near Makerere University, Kampala's main campus.

Besigye was then transferred to court.

"They have taken him to Nabweru court," just outside Kampala, Alice Alaso, secretary general of Besigye's Forum for Democratic Change, said.

Police spokeswoman Judith Nabakooba confirmed he was detained there.

Anti-riot police arrested at least one other protester for throwing stones, beating him with batons as they loaded him on the back of a pick-up truck.

On Monday police briefly arrested Besigye and several other opposition leaders, including the two other main candidates Museveni beat in the February polls, as another protest attempt was foiled.

Museveni comfortably defeated Besigye, his one-time personal doctor turned perennial rival, in the elections but he has since faced mounting pressure over the spiralling cost of living.

Protesters say steep prices are due to bad governance but Museveni, who has ruled the east African country for a quarter of a century, insists drought and foreign factors are to blame.

The consumer price index grew by four percent in March from the previous month and the country's year-on-year inflation rate stands at 11.1 percent.

Besigye warned before the polls that Uganda was ripe for an Egypt-style revolt but since the results, he has stopped short of calling for mass street protests to demand regime change.

Earlier this week, the Ugandan authorities instructed Internet providers to block Twitter and Facebook in a bid to cripple mobilisation around the opposition protests.

Thousands of students protesting a proposal to double tuition fees also clashed with police last week.

Copyright © 2011 AFP. All rights reserved

Somaliland president backs piracy prisons (somalilandpress.com)

* Somaliland needs more training to help combat piracy

* Willing to have security, trade cooperation with Somalia
* Region has no interest in reunification
By Amran Abocar


ABU DHABI, April 20 (Reuters) – Somaliland will support a United Nations-backed plan to hold convicted pirates in its prisons, its president said on Wednesday, as the breakaway northern enclave bids to gain recognition for its independence.

Ahmed Mohamed Silanyo said Somaliland, which declared its independence from Somalia in 1991 but has not been formally recognised internationally, was already doing its part to curb piracy in its waters and was prepared to do more.

Piracy in the Indian Ocean has turned busy shipping lanes off the coast of the conflict-wrecked state into some of the most perilous waters on Earth and costs the world billions of dollars.
Silanyo backed the plan to set up special courts and prisons for captured pirates in the Indian Ocean region, along with neighboring enclave Puntland.

“We’ll imprison people captured in our seas … that’s what we can contribute. We are preparing to put out the force and we are preparing to provide the prison facilities as well,” he told Reuters in the United Arab Emirates’ capital, during a Gulf tour to drum up investment and aid.

The Russian-backed U.N. resolution supported the piracy courts but avoided the delicate issue of where exactly to hold those convicted.

Silanyo, elected in 2010, said Somaliland had already imprisoned pirates captured off its Red Sea coast but needed training assistance to combat the problem stemming from its chaotic neighbour to the south.

Somalia has not had an effective central government since the 1991 overthrow of dictator Mohamed Siad Barre. First clan warlords and now Islamist insurgents active in Somalia mean the government controls little more than the capital Mogadishu.

The Somaliland leader reiterated his region had no interest in reunification with the rest of Somalia.
He said the independence of South Sudan after a January referendum bolstered the case for a similar move for Somaliland, a former British colony that joined with the rest of Italian-ruled Somalia after each gained independence in 1960.

“The recent developments in southern Sudan is a good example that the old idea that countries should remain as they were at the time of independence has changed,” he said.

“Examples like that can help our cause, they should help our cause.”

Political analysts have said the African Union would treat Sudan as an exception — as it did Ethiopia and Eritrea’s split in 1993 — and would not tolerate a domino effect across the continent.

But even if the AU were to entertain Somaliland’s ambitions, it is stymied by the absence of a Somali partner to negotiate any potential referendum or terms of secession.
Silanyo said Somaliland was also not keen to put its independence at Somalia’s discretion.

“The fact of the matter is, for all intents and purposes, there is no unity in Somalia. Who do you contact for negotiations? There are some people who come to us, who are in contact with us and understand our cause, but there is no unity, there is no entity to speak to as far as Somalia is concerned,” he said.

“But we are prepared to seek their cooperation.”

(Editing by Sophie Hares)
Source: Reuters

Kenyans ‘among world’s saddest’ - Daily Nation

Kenyans are among the saddest people in the world with many of them struggling to survive, a Gallup poll released on Tuesday revealed.
Out of 124 countries in the world, Kenya ranks 13 among those with the largest number of people most dissatisfied with their lives.

This is two points behind Uganda and four ahead of Tanzania while Chad lies at the end of the pack.

The most satisfied people in the world are in Denmark, Sweden and Canada, in that order.

The most dissatisfied people live in poor African countries while the happiest live mainly in rich European countries, indicating a relationship between wealth and satisfaction in life. For example, in Denmark 72 per cent say they are thriving and happy with their lives and only 27 per cent say they are getting by while only one per cent are suffering, according to a Gallup news alert.

In Kenya, with a huge gap between the poor and the rich, only six per cent say they are happy with their lives, while almost 80 per cent are struggling to survive and 16 per cent living in agony.

A similar trend was observed in the other two East African countries but in Tanzania the number of those who are sad is the same as those struggling and those suffering.

Gallup warns governments against depending solely on Gross Domestic Product to assume their people are satisfied.
“As the uprising in Tunisia and Egypt showed earlier this year, leaders should not rely on GDP alone as an indicator of how well their countries and their citizens are doing. Monitoring and improving behavioural economic measures of wellbeing are important to helping leaders better the lives of all their residents,” say the Gallup alert.
The Gallup’s global wellbeing surveys were carried out last year in face to face interviews and phone calls.

Another global Gallup survey released earlier this month indicated more than half of adult Kenyans found it difficult to buy food.
When asked: “Have there been times in the past 12 months when you did not have enough money to buy food?” 57 per cent of Kenyans responded affirmatively.

About 60 per cent of Ugandans answered in the affirmative.

Seventy nine per cent of Kenyans said they were generally finding it difficult to buy food.

Tuesday, April 19, 2011

La CPI ? La parole aux Kenyans...


Reportage pour la chaine panafricaine Télé Sud, basée à Paris, diffusé cette semaine.

Le lien de la vidéo, à la 10e minute :

http://www.dailymotion.com/video/xib4a8_jt-21h00-telesud-mardi-19-avril-2011_news



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La semaine dernière, les six suspects kenyans accusés par le procureur de la Cour Pénale internationale se sont rendus à La Haye, siège de la Cour, pour comparaitre pour la première fois dans les juges internationaux. Parmi eux deux ministres, dont Uhuru Kenyatta, fils du premier président du Kenya indépendant. Ils sont accusés de crimes contre l’humanité durant les violences postélectorales qui ont fait plus de 1200 morts au Kenya début 2008. Alors que la question de juger d’autres dirigeants africains responsables de violences liées aux élections, comme Laurent Gbagbo, le Kenya fait figure de précurseur en matière de justice international. Et la préparation du procès est sur toutes les lèvres au Kenya. Reportage à Nairobi de Melissa Chemam.
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Uhuru Park, a Nairobi, cœur de la capitale kenyane et symbole de l’indépendance. C’est ici que des milliers de Kenyans commencent leur journée, traversant le parc pour se rendre à leurs bureaux. Et ici comme ailleurs, en ce moment, on ne parle  que d’une chose, le procès des six suspects kenyans.
Selon les sondages, plus de 60% des Kenyans soutiennent l’initiative de la Cour Pénale internationale, comme Steven, étudiant.
« Je pense qu’ils doivent être jugés a la Haye plutôt qu’au Kenya parce que le Kenya a pris trop de temps pour mettre en place un tribunal pour les juger, et ca fait obstacle a la justice ».
D’autres Kenyans au contraire aimeraient voir un procès se tenir dans le pays, même s’ils font généralement confiance à la justice internationale, comme Munis, directrice de vente à Nairobi.
« Moi je préfèrerais les voir juger au Kenya parce que cela nous permettrait de tester nos institutions pour les construire mieux. Mais je fais confiance aux juges de la CPI parce que nous avons même un juge kenyan a La Haye, et ce serait très mauvais pour nous de dire que nous ne leur faisons pas confiance en tant que kenyan. J’ai confiance »
Mais ce qui est sur c’est qu’aucun kenyan, peu importe son origine ethnique, n’a oublié les massacres de 2008. Stéphane, vendeur dans la capitale, se souvient…
« Pour moi, c’était terrible, et ce qui inquiète les Kenyans c’est de voir ces violences se répéter parce que ca nous tire vers le bas vraiment, ce fut très mauvais pour nous 
Pour Marceau Sivieude, directeur Afrique de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, le pays a besoin de la justice internationale pour avancer.
 
« Je suis persuadé qu’effectivement la population kenyane soutient cette initiative. Je crois que ce qui s’est passé ces dernières semaines avec l’arrivée de ces six suspects à La Haye pour l’audience de citation à comparaître a matérialisé pour les Kenyans cette justice qu’ils attendaient depuis très longtemps et les évènements sanglants des violences postélectorales en 2007 et 2008 au Kenya ».
Les juges de la CPI doivent décider en septembre prochain s’ils inculpent les 6 suspects. Une chose est sure, le Kenya reste suspendu a cette échéance.

Kenya : Manifestations contre la vie chère

Une centaine de Kenyans a manifesté ce mardi contre le cout de la vie dans le centre ville de Nairobi. Ils ont notamment defilé de Uhuru Park jusqu’au Parlement, et certains ministères pour exiger du gouvernement des mesures contre la hausse des prix de la nourriture et de l’essence, comme en Ouganda ou des manaifestations ont commencé la semaine dernière. Les détails de notre correspondante.
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Le trafic aux abords du parlement kenyan etait presque completement bloqué cet après-midi…

Le rassemblement a été organisé par la Fédération des consommateurs du Kenya qui promet de continuer le mouvement jusqu'à ce qu’elle obtienne une action efficace du gouvernement…

Plus d’une centaine de Kenyans ont ainsi defilé du parc principal du centre ville, Uhuru park, au Parlement.

Les manifestants ont voulu faire entendre haut et fort leur message contre la vie chere…

« Nous sommes venus jusqu’ici pour faire cette déclaration : pourquoi permettons nous que les dirigeants de ce pays ne s’occupent pas des interets du peuple kenyan ? ».

Le professeur Yash Pal Gai, spécialiste en droit constitutionnel, a ensuite pris la parole pour clamer que le droit à l’alimentation fait partie des droits constitutionnels au Kenya.

 « Je suis heureux d’etre avec vous aujourd’hui, c’est un jour tres important, aujourd’hui nous nous sommes levés pour dire nous connaissons notre constitution et nous allons tous faire pour qu’elle soit respectée. Dams ma main je tiens un pamphlet qui cite l’article 43, c’est l’article de la constitution qui affirme que tous les Kenyans ont droit à de la nourriture, à un arbis et à l’éducation. C’est l’article le plus important de toute la constitution et nous devons nous battre pour que cela devienne réalité ».

Selon la Banque mondiale, les prix alimentaires sont supérieurs de 36% a ceux du printemps 2010 en Afrique de l’est. La Somalie, Le Soudan, l’Ouganda et le Kenya sont parmi les pays les plus touchés dans une crise des prix qui affecte le monde entier.

En Ouganda, l’opposition a deja commencé a manifester il y a 10 jours contre la hausse des prix de la nourriture et du pétrole, mais l’opposition a été dispersée et ses dirigeants arretés.

Au Kenya, au contraire, le Parlement a promis d’agir et a ouvert un débat sur la question de l’inflation ce mardi meme.

Melissa Chemam à Nairobi pour BBC Afrique.

Monday, April 18, 2011

3e marche de l'opposition en Ouganda: Besigye de nouveau arrêté


En Ouganda, la répression contre les manifestants continue. Ce matin, trois dirigeants de l’opposition ont été arrêtés par la police alors qu’il s’apprêtaient a rejoindre la 3e marche 'Walk to Work' contre le cout de la vie. Les candidats à la présidentielle de février dernier Kizza Besigye, Norbert Mao et Olara Otunnu sont actuellement en détention, ainsi que d’autres militants.

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Le Dr. Kizza Besigye a été arrêté vers 6h30 heure de Kampala alors qu’il quittait son domicile pour se rendre à la marche, à Kasangati. Il est actuellement toujours détenu au poste de police de cette ville avec trois de ses partisans. Son porte-parole et le porte-parole de la police ont confirmé l’arrestation.

Alors que l’opposition s’apprêtait à organiser la 3e édition de la marche « Walk to Work » qui dénonce l’inaction du gouvernement contre la vie chère en Ouganda, la police s’est massivement déployée tôt ce matin dans tout le pays.

Arrêté une première fois lundi dernier et inculpé d’incitation a la violence, Kizza Besigye a également été blessé a la main jeudi dernier par la police, lors de la 2e marche de l’opposition. Il est maintenu retenu en détention.

Dimanche, le président Yoweri Museveni avait critiqué cette marche dans un discours, la jugeant « idiote et illégale ».

Au pouvoir depuis 26 ans, Museveni a été réélu en février dernier avec plus de 68% des voix, mais l’opposition continue de dénoncer des manipulations de vote.

Dans le reste du pays, la manifestation a dégénéré en affrontement entre les militants de l’opposition et les forces de l’ordre qui ont utilisé des gaz lacrymogènes et armes a balles réelles, alors que les marcheurs leur jetaient des pierres.

Deux autres dirigeants de l’opposition, Norbert Mao et Olara Otunnu, ont alors été arrêtés.

La manifestation organisée depuis une semaine les lundis et les jeudis a déjà été entachée par la mort de trois personnes.

Mais le gouvernement refuse de laisser les opposants défiler, arguant qu’ils ne font que troubler l’ordre public et qu’une marche ne résoudra pas les problèmes d’inflation du pays.

   Melissa Chemam, de Nairobi, pour BBC Afrique

Friday, April 15, 2011

Reportage au Somaliland pour Vox Africa


Le Bureau des Nations Unies luttant contre les Drogues et les Crimes, UNODC, a financé la construction de cette nouvelle prison, qui accueille essentiellement des pirates somaliens, a Hargeisa, la capitale de la région séparatiste du Somaliland. Le Somaliland, ex Somalie britannique qui aspire à l’indépendance, a inauguré fin mars cette prison qui doit y détenir, notamment, des pirates, mais les autorités de cet Etat autoproclamé ont prévenu qu'elles n'y accepteraient pas de pirates d'autres régions capturés par les forces navales internationales…

Reportage à Hargeisa.
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 Le lien de la vidéo : http://www.voxafrica.com/vod/videos/&v=0_gtox422x&p=0_q3b9ys18
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La prison de Hargeisa a été réhabilitée par l’ONU pour un montant de 1,5 million de dollars.
Près de 300 détenus dont 88 pirates ont déjà été transférés à Hargeisa et des dizaines d’autres y sont déjà attendus, la prison pouvant accueillir jusqu'à 425 personnes.
Aucune prison n’avait été ouverte en Somalie depuis 50 ans, alors que l’essentiel des pirates capturés dans l’océan indien sont des citoyens somaliens.
Ici dans la cour de la prison, c’est la que les détenus travaillent et mangent.
Nous avons pu parlera certains d’entre eux. Mais aucun ne veut mentionner des activités de piraterie.
« Mon nom est Khaled, oui, Khaled. Et j’ai été arrêtée il y a un an. J’ai été arrêté pour consommation d’alcool, oui d’alcool ».
Ils reconnaissent cependant que la nouvelle prison leur permet de vivre dans de meilleures conditions.
« Avant, j’étais interné a la prison de Mandera, une vieille prison, surpeuplée. Ici on est mieux qu’a Mandera, oui. On est moins nombreux par cellule ».
Le directeur exécutif de l’UNODC, Yury Fedotov est spécialement venu au Somaliland pour l’inauguration de la prison. Il s’est dit optimiste sur le rôle de la nouvelle prison dans la lutte globale contre la piraterie.
Le Ministre de la Justice du Somaliland, Ismail Moummir Aar, a promis quant a lui la coopération de la région.
« Nous assurons l’ONU de notre engagement dans la lutte contre la piraterie. Le Somaliland a déjà capturé et jugé plus de 100 pirates ».
Mais il a également  prévenu que le Somaliland n'accepteraient plus de pirates d'autres régions capturés par les forces navales internationales… Une décision qui pourrait poser problème à L’ONU.

Melissa Chemam, à Hargeisa, au Somaliland, pour Vox Africa.


Thursday, April 14, 2011

Une nouvelle marche de l'opposition dégénère à Kampala




  En Ouganda, ce jeudi a repris à Kampala la marche "Walk to work" contre la hausse des prix. Entamée lundi, elle avait été interrompue violemment par la police et les deux principaux leaders de l'opposition, Kizza Besigye et Norbert Mao, avaient été arrêtés. Besigye, libéré lundi soir encourage depuis ses partisans à continuer les manifestations - contre la hausse des prix des aliments et de l'énergie. Mais la manifestation a dégénéré ce matin, l’armée ayant tire sur la foule et blessé Besigye à la main droite.

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Cette fois, c’est l’armée qui a entouré la foule, officiellement pour assurer le maintien de l’ordre.
Mais elle n’a pas hésité à tirer des gaz lacrymogènes et des balles réelles.

Kizza Besigye, dirigeant du FDC, arrivé 2e derrière le président Yoweri Museveni, lors de l’élection présidentielle de mi-février, a été blessé à la main et transféré à l’hôpital vers 13h heure locale.

Il s’agit de la deuxième marche de l’opposition organisée cette semaine à Kampala, pour dénoncer l’inaction du gouvernement contre la hausse des prix.

Et ce malgré l’impressionnant déploiement des forces de sécurité et l’arrestation de ses leaders lundi dernier…

Selon le porte-parole de Kizza Besigye Wafula Oguttu, il est important de poursuivre la marche car le président et son parti, le NRM, n’ont apporté aucune réponse. « Oui nous allons continuer à marcher, et nous allons nous rassembler les jeudis et les lundis, pour protester contre le cout de la vie qui ne cesse d’augmenter ».

Maria Burnett, spécialiste de l’Ouganda pour l’ONG Human Rights Watch, reconnait que les pratiques des forces de sécurité sont depuis longtemps très sévères contre l’opposition.
Mais selon elle, ce qui est cette fois étonnant est que la police veuille ainsi empêcher toute manifestation, même hors période électorale.

« De toutes évidences, le parti au pouvoir et la police sont très proches en Ouganda, et la police voulait ouvertement contenir l’opposition. Mais étant donné que le parti au pouvoir a remporté les élections, que le président  Museveni a été réélu avec une certaines marges d’avance, c’est plus surprenant que la police sente toujours le besoin de s’en prendre si durement a l’opposition. A présent, l’opposition devrait pouvoir s’exprimer librement car il n’y a pas d’échéance électorale déterminante à venir ».

Selon elle, il y cependant peu de chances que de nombreux Ougandais se risquent à participer aux prochaines marches, car ils vivent largement dans la peur des forces de sécurité.

Mardi, les Etats-Unis ont de leur cote appelé le gouvernement ougandais à respecter la liberté d’expression de l’opposition.

      Melissa Chemam, de Nairobi, pour BBC Afrique.

Wednesday, April 13, 2011

Plan International raise concern at the increase of Ivorian refugees in Liberia

For immediate release:  13th April 2011

Liberian communities at breaking point as Refugee numbers increase

REFUGEES fleeing fighting in Cote d’Ivoire face further risks on arrival to neighbouring Liberia, children’s organisation Plan International has warned.

Liberian communities are being stretched to breaking point by a massive influx of people seeking refuge from western Cote d’Ivoire, amid fears of an escalation of retribution attacks.

Plan teams have visited one village in Grand Gedeh, Liberia which has seen its population swell from 1,800 to 10,400 people. Overall the refugee population is now one-fifth of Grand Gedeh’s. Two-thirds of those crossing are women and children, many fleeing violence and attacks on their homes and communities.

Children who have been separated from their families during the crossing to Liberia are particularly vulnerable, warn Plan experts. 

“The situation for children is very worrying. Some have had to walk through dense jungle for up to 4 days to reach Liberia and have witnessed violence and killings. These children and families are traumatized and need support to overcome the atrocities they have seen. The communities in Liberia also need help to cope with this”, said Mohamed Bah, Plan’s Country Director in Liberia.

Plan’s teams on the ground are scaling up their response to the emergency and in the coming months will provide education and protection services for up to 25,000 children and their families.

“It will take people a long time to feel safe to return to their homes in Cote d’Ivoire and we are expecting more refugees to arrive in Grand Gedeh and neighboring counties before the situation calms. Many people, however, may not have homes to go to as with families our teams met whose villages had been completely burnt to the ground”, said Berenger Berehoudougou, Plan’s Regional Disaster expert, who visited Nimba and Grand Gedeh counties recently.

Although the crisis is far from over, there is a need to return as swiftly as possible to normal life in the coming months for the refugees and Liberian communities. Plan’s emergency support programmes will run for at least the next 8 months and help over 30,000 people.


Editor's notes:
·         An estimated 150,000 people have so far crossed into Liberia from Cote d’Ivoire following the contested presidential election five months ago.
·         An estimated 1 million people are internally displaced in Cote d’Ivoire.
·         Plan International is identifying unaccompanied children that have been separated from their parents during the crisis in Cote d’Ivoire and is helping them to trace their families.
·         Although Plan did not have any programs in the area bordering Ivory Coast prior to the arrival of the refugees, Plan has begun to provide emergency assistance in early childhood care, education, protection and peace building in some affected communities.
·         Plan started working in Liberia in 1982 to help children access their rights to education, health and protection. Civil unrest forced Plan to close down in 1993 however, Plan reopened in December 2006 and works with thousands of children and communities implementing development programmes.

Parallèlement, au Kenya, la lutte contre la corruption patine...



  L’un des six suspects kenyans désigné par la CPI dans l’affaire des violences postélectorales vient d’être relaxé dans une autre lourde affaire pesant contre lui, un procès pour corruption. William Ruto, ancien ministre et député, est une des principales figures politiques du Kenya.
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William Ruto était tout juste rentré de La Haye ce week-end. Il s’y est rendu pour sa première audience officielle devant les juges de la CPI.
Mais au Kenya même, une autre affaire noircissait son tableau, un procès pour corruption, lié a la vente suspecte de terrain à l’entreprise d’oléoducs Kenya Pipeline Company, il y a 10 ans.
Mais ce mardi, une cour de justice de Nairobi a rejeté les accusations pesant contre le député de Eldoret Nord, dans la Vallée du Rift, également ancien ministre de l’Enseignement supérieur, justement suspendu en octobre dernier du fait de ces accusations de corruptions.
La Cour a appelé et écouté une vingtaine de témoins dans cette affaire et a finalement jugé qu’il n’y avait pas assez de preuve contre William Ruto. Le juge Gilbert Mutembei a notamment affirmé n’avoir vu aucune preuve démontrant que Ruto aurait reçu de l’argent pour cette transaction.
William Ruto avait demandé a travers ses avocats a ne pas comparaitre a la barre des témoins pour se défendre. Mais à l’annonce de sa relaxe, il s’est rapidement exprimé auprès de la presse kenyane mardi soir.
Selon lui, ces accusations étaient un pur coup politique pour l’écarter du pouvoir, et il n’aurait jamais du être accusé :
« Aujourd’hui est un grand jour car la vérité est enfin sortie prouvant que nous n’aurions jamais du être amenés au tribunal des le départ. Il est clair que ce procès ne pouvait qu’échouer car ce n’était pas une affaire de justice criminelle mais c’était de la persécution politique ».
Il a ajouté que toutes les autres accusations pesant contre lui étaient également motivées politiquement. Un commentaire qui fait bien sur référence aux accusations de crimes contre l’humanité portées par le procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo.
Membre du parti démocratique orange dirigé par le Premier Ministre Raila Odinga, de l’ethnie kalenjin, William Ruto fait donc partie des six Kenyans accusés par la CPI d’avoir fomenté les violences interethniques qui ont embrasé le Kenya après l’élection présidentielle de décembre 2007.
Le président Mwai Kibaki, un kikuyu, avait alors été réélu, ce que contestaient ses opposants, notamment au sein des ethnies luos et kalenjins. 
Les violences ont fait plus de 1200 morts et plus de 300 000 déplacées.
Mais à présent fervent opposant du Premier Ministre, Ruto ambitionne de se présenter contre lui lors de la prochaine présidentielle en 2012.
Avec cet acquittement, un des obstacles sur son parcours vers l’élection est tombé.
Melissa Chemam, a Nairobi, pour BBC Afrique.

L'opposition ougandaise se révolte contre la faim



   En Ouganda, hier a commencé à Kampala la marche "Walk to work" contre la hausse des prix, durant laquelle les deux principaux leaders de l'opposition, Kizza Besigye et Norbert Mao, ont été arrêtés. La police juge que te telles manifestations posent un problème de sécurité, argument que rejettent l’opposition et les organisations de défense des droits de l’homme. Besigye lui-même, libéré quelques heures plus tard, encourage ses partisans à continuer les manifestations - contre la hausse des prix des aliments et de l'énergie.
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L’incident occupe encore toutes les unes des journaux en Ouganda ce mardi…
Hier, lundi, alors que l’opposition a organisé une marche à Kampala  pour dénoncer l’inaction du gouvernement contre la hausse des prix, les deux principaux dirigeants de l’opposition ont été arrêtés.

Kizza Besigye, dirigeant du FDC, arrivé 2e dernier le président réélu Yoweri Museveni, lors de la récente élection présidentielle de mi-février, et Norbert Mao, ont été emmené au poste de police, et accusé de semer le trouble dans le pays.

Pour Wafula Oguttu, le porte-parole de Kizza Besigye, c’est au contraire la police qui provoque les violences en s’acharnant contre l’opposition dans le pays… 

« La police a décidé de s’en prendre à l’opposition. Et pour cela bien sur, elle emploie de nombreux policiers et soldats pour bloquer les routes et empêcher les individus et les membres de l’opposition qui son rassemblés. Et pourtant leur argument ne tient pas… Ils disent qu’en marchant contre le gouvernement nous provoquons de l’insécurité, mais nous ne faisons que marcher, et si la police ne s’était pas interposer il n’y aurait eu aucun problème. Nous voulions marcher jusqu'à nos lieux de travail puis jusqu'à nos maison, mais c’est la police qui a causé cet incident ».

Malgré les menaces régulières des autorités contre toute forme d’opposition en Ouganda, le FDC entend bien continuer à s’exprimer, notamment sur le sujet de la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, car selon Wafula Oguttu, le président et son parti, le NRM, n’ont apporté aucune réponse…

« Oui nous allons continuer a marcher, et nous allons nous rassembler des jeudi, puis lundi et jeudi prochain, pour protester contre le cout de la vie qui ne cesse d’augmenter pour les gens », poursuit Wafula Oguttu, porte-parole de Kizza Besigye.

Pour Maria Burnett, spécialiste de l’Ouganda pour l’ONG Human Rights Watch (HRW), alors que les pratiques des forces de sécurité sont depuis longtemps très sévères contre l’opposition, ce qui est étonnant est que la police veuille ainsi empêcher toute manifestation, même hors période électorale.

« Ce qu’on peut noter par rapport à ces arrestations, c’est qu’il s’agit de la première manifestation et des premières arrestations que l’on voit depuis les élections en février dernier. L’an dernier, il y a aucune beaucoup de manifestations et de nombreuses arrestations et les gens l’ont vécu comme une réaction a la préparation des élections. De toutes évidences, le parti au pouvoir et la police sont très proches en Ouganda, et la police voulait ouvertement contenir l’opposition. Mais étant donné que le parti au pouvoir a remporté les élections, que le président  Museveni a été réélu avec une certaines marges d’avance, c’est plus surprenant que la police sente toujours le besoin de s’en prendre si durement a l’opposition. A présent, l’opposition devrait pouvoir s’exprimer librement car il n’y a pas d’échéance électorale déterminante à venir ».

Selon elle, il y cependant peu de chances que de nombreux Ougandais se risquent à participer aux prochaines marches, car ils vivent largement dans la peur des forces de sécurité.

« A ce que j’ai compris, les dirigeants de l’opposition ont l’intention de marcher de nouveau jeudi, et pendant les élections et la période qui a suivi nous avons vu un déploiement massif de forces de sécurité, munies d’équipements lourds pour surveillant les rues, elles ont même fermé le centre ville pour être sures que personne n’allait manifester. Donc il semble peu probable de voir de grandes manifestations s’organiser vu ce dispositif sécuritaire massif mis en place ces derniers mois. Selon moi, les Ougandais ont peur de ce déploiement qu’ils ont pu observer jusqu'à aujourd’hui », ajoute Maria Burnett.

HRW et d’autres organisations de défense des droits de l’homme se sont dits inquiets de cette attitude du gouvernement ougandais.

Ce mardi, les Etats-Unis ont de leur coté appelé le gouvernement ougandais à respecter la liberté d’expression de l’opposition.

Tuesday, April 12, 2011

Settling back in Nairobi

      Life goes on in Nairobi. After three weeks on the road, I’m back in my Brookside neighbourhood.
Today, I was getting ready to go and work from the BBC office in Nairobi city centre. As I’ve started to do in January, I went out walking toward Waiyaki Way in order to take the matatu, the local minibus.

While climbing the hill of my compound, I looked up at the sky…. Heavy with clouds, but still no rain. Kenya and especially Nairobi are supposed to be in the middle of the rain season in April but hardly a few drops of water poured on the Kenyan capital since March.

Longing the red-clayed sidewalk-free road leading to the highway, I can only notice that Nairobi is already very busy at 9am. I always have to wait a few minutes along the highway indicating that I’m waiting for the next bus to town, since there’s no bus stop. Most buses were not going downtown this morning, and at least they let me know, which I can be grateful for, as usually they just invite you on board no matter what your destination is.

Finally grabbing the right matatu intending to stop on University Way, where I can end my way toward the BBC Office, I was welcome by a pleasant surprised. Packed like sardines in a crushed tin box, most people are, as usual, trying to avoid my glaze as I look for not-to-be-found seat. But suddenly, an elderly Indian Kenyan man started waking up. To leave his seat to me. First, this never happens, either in Kenya nor anywhere by the way. Second, I am just much younger and he much more deserves to seat comfortably. He noticed there was a tiny seat free in between two big men at the very end of the bus and intended to seat there to leave me the more accessible space. I was suddenly moved. He said his religion taught him to always look out for and take care of women.

Ten minutes later, it was already time to get out of the matutu and keep on walking to my office. The day started nicely. See you tomorrow.

Sunday, April 10, 2011

Retour à Nairobi, retour sur Hargeisa

 De retour d'un voyage entre le nord de l'Ouganda et Malindi, me voici à nouveau à Nairobi.

Entre temps, mon premier reportage réalisé pour TeleSud au Somaliland a été diffusé mercredi dernier, 6 avril. Voici le lien. Le sujet apparait à 17 min 30.

http://www.dailymotion.com/video/xhzy82_jt-21h00-telesud-mercredi-06-avril-2011_news

Thursday, April 7, 2011

Pendant ce temps au Kenya...



Trois ressortissants kenyans, dont deux anciens ministres, ont comparu jeudi devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour les violences ayant suivi l'élection présidentielle de 2007.
Les violences, qui ont fait plus de 1200 morts et quelque 600.000 personnes déplacées, ont éclaté après la réélection pour un second mandat du président Mwai Kibaki en décembre 2007.
Les anciens ministres William Ruto et Henry Kosgey, ainsi que le présentateur de radio Joshua Sang ont donc été entendus jeudi lors d'une audience préliminaire, qui doit déterminer s’ils seront inculpés de crimes contre l'humanité.
Trois autres ressortissants kenyans, dont le fils du premier président de l'ère post-indépendance, Uhuru Kenyatta comparaitront vendredi.

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Les trois suspects ont quitté le Kenya mardi soir pour La Haye, au Pays-Bas, le siège de la CPI.
Alors que la classe politique kenyane tente depuis des mois maintenant d’empecher le procès des six suspects de violences postélectorales d’avoir lieu a la CPI, cette comparution est pour beaucoup un signe que la justice est enfin en marche dans cette affaire.
Avant de quitter leur pays, les trois suspects, les anciens ministres William Ruto et Henry Kosgey, ainsi que le présentateur de radio Joshua Sang, ont assuré de leur confiance en leur innocence, à l’instar de ce dernier… 
« Mon but est d’exposer les preuve de mon innocence et les gens pourront voir que certains veulent nous sacrifier, mais je sais que mon dieu est la pour moi ».
Les trois hommes ont donc été entendus jeudi matin par les juges de Chambre préliminaire chargée d’ouvrir ou non le procès. Et ils ont tous trois clamé leur innocence.
Ils sauront finalement si les juges décident de les poursuivre le 1er septembre.
Une audience de confirmation des charges, préalable à l'ouverture d'un procès éventuel, a en effet été fixée au 1er septembre.
Si oui, ils devront répondre de meurtres, de transfert forcé de population et de persécutions dans les mois qui ont suivi le scrutin électoral de décembre 2007.
Une autre audience, technique, à laquelle les suspects ne sont pas tenus d'assister, aura lieu entre temps le 18 avril.
Parallèlement au Kenya, le premier ministre Raila Odinga a tenté de rassurer l’opinion publique sur les conséquences éventuelles de ces audiences.
« Nous n’espérons rien d’autres de la CPI que la justice pour les victimes et un procès juste pour les suspects. Nous ne devons jamais oublier où nous en sommes. Mais nous devons aussi aller de l’avant dans un esprit de patriotisme, de réconciliation, de tolérance et d’unité. A ce moment de notre histoire, je rappelle à nos concitoyens qu’une maison divisée, que ce soit par des partis ou selon des régions, des religions ou des tribus, ne peut pas durer. Je demande aux Kenyans de laisser nos blessures se refermer, de soigner notre histoire et de continuer tous ensemble en tant qu’une nation et un peuple ».
 
De son coté, l'ancien Secrétaire général de l'ONU et actuel médiateur au Kenya, Kofi Annan, a exhorté ce jeudi les dirigeants kenyans à permettre au processus de la Cour Pénale Internationale (CPI) de prendre son cours normal pour juger les six suspects des violences postélectorales de 2007/2008. Il les a également appelé à cesser l'incitation à la haine ethnique.
Trois autres Kényans sont convoqués pour les mêmes crimes devant la CPI demain vendredi. Dont le vice-premier ministre et fils du premier président du pays, Uhuru Kenyatta et le chef de la police à l'époque.
Le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo avait présenté en décembre 2010 deux dossiers distincts aux juges de la Cour, contre deux groupes de trois personnes, correspondant aux deux camps se partageant le pouvoir au Kenya, le Mouvement démocratique orange (ODM) de Raila Odinga et le Parti de l'unité nationale (PNU) du président Mwai Kibaki.

From Somaliland to Northern Uganda...

 I'm neglecting this blog... Sorry. But I'm on the road again, having a little stop in Nairobi just for today.
Just to update, I left Hargeisa last Friday after a week visiting Somaliland with the UNODC, the UN Office on drugs and crime.



We were allowed to visit the new prison the UN helped to rehabilitate, in Hargeisa, the capital of Somaliland, on its opening day, March 29.

I also went to the port city of Berbera on the Somaliland coast, to visit the old prison built by the Ottomans and to meet with the Coast Guards.



Back in Kenya last Friday, I left for Kampala on Saturday to report on the different methods to fight malaria the Ugandan Ministry of Health has been using since 2000.

In Northern Uganda, around the city of Lira, an insecticide called DDT has been sprayed from the 1960s and again from 2008. But it seems to be pretty toxic and to have ruined the development of some organic farming in the region, especially in the district of Oyam and Apac, near Lira.


I'll be writing some more stories on all those topics soon.

Cheers,
melissa