La police kenyane a annoncé avoir arrêté près de 120 membres présumés du gang criminel des Mungiki à la suite d'un vaste coup de filet dimanche soir à Nairobi et dans ses environs.Le gang était à l’origine connu pour ses activités religieuses sectaires parmi les jeunes Kikuyu, ethnie majoritaire au Kenya. Il a depuis évolué en mafia violente, et la police tente de mettre à mal son réseau depuis des années. Melissa Chemam, Nairobi, BBC Afrique.
Les arrestations ont eu lieu dimanche soir et lundi matin, à Nairobi, et dans le quartier de Dandora, un des bidonvilles situé près de la capitale kenyane. La police a confirmé l’information ce lundi.
Et ce sont plus quelques 119 membres de la secte MUNGIKI, aussi connue pour être un véritable gang mafieux au Kenya, qui ont ainsi été mis hors d’état de nuire.
Selon le porte-parole de la police Anthony KIBUCHI, 115 personnes ont été arrêtées dans la nuit de dimanche à lundi dans différents quartiers de la capitale ; 3 autres ont par la suite été arrêtées au matin. Enfin un membre de la secte a été tué quant à lui dans le bidonville de Dandora alors qu’il essayait d'échapper à ses assaillants. Il aurait alors tenté de poignarder un des policiers qui le poursuivait ; celui-ci a répliqué.
La police kenyane mène depuis plusieurs semaines des opérations sérieuses contre le mouvement Mungiki ; 74 membres de ce groupe ont par exemple été arrêtés jeudi dernier également. La police aurait à présent arrêté plusieurs centaines de ses membres depuis début 2010.
Mungiki – ‘multitude’ en langue Guikuyu - est un groupe hors norme au Kenya. Il est originellement connu pour être une secte religieuse rassemblant essentiellement des jeunes issus de l’ethnie Kikuyu, pratiquant un mélange de rites traditionnels et de pratiques xx. Le groupe se serait formé à la fin des années 1980.
Puis le groupe a progressivement évolué pour devenir un véritable gang violent, notamment dans les années 2000. Ses crimes ne se comptent plus, parmi lesquels meurtres, mutilations, et transactions financières illégales.
Depuis avril 2010, les autorités ont lancé des vastes opérations contre le gang qui semble de plus en plus fructueuses.
Mais certains de ces dirigeants restent très influents dans le pays, comme l’ancien leader Maina NJENGA. Arrêté en février 2006, il est sorti de prison l’an dernier et est revenu sur le devant de la scène politique. Il envisagerait même selon certaines rumeurs de se présenter aux élections législatives de 2012 avec son propre parti.
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