Tuesday, May 31, 2011

Nairobi: Conférence sur les femmes africaines et la propriété


  Ce mardi s’est ouvert à Nairobi une conférence sur le droit de propriété pour les femmes en Afrique. Nombre sont celles auxquelles les pères et frères refusent héritage des terres agricoles et les pays ou les femmes ne peuvent pas posséder de terres en leur nom. Alors que de plus en plus de femmes africaines sont célibataires ou élèvent seules leurs enfants, et que les prix des denrées alimentaires ne cessent d’augmenter, cette conférence a pour but de réunir des agriculteurs, activistes et pastoralistes pour discuter des moyens améliorer l’accès des femmes à la propriété en Afrique.

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Evelyne Khaemba est propriétaire d’une petite parcelle dans l’ouest du Kenya ou elle produit de la canne à sucre. Mais parce qu’elle sait comme c’est difficile de défendre le droit des femmes à la propriété au Kenya, elle a été invitée à s’exprimer lors de la Conférence sur les droits de propriété des femmes africaines, qui vient de s’ouvrir à Nairobi ce mardi.

Evelyne Khaemba : « Les femmes africaines et surtout d’où je viens, dans le comté de Kekamega , n’accede pas à la possession de la terre. Nous venons de communauté ou la culture est d’interdir les femmes de posseder des terres. Elles ne peuvent pas heriter et les terres reviennent aux hommes, nos frères, nos pères, nos oncles. Donc j’ai pensé qu’il était important de rejoindre cette conférence et de rejoindre les autres femmes parce que noter nouvelle constitution stipule que les femmes ont desormais un droit égal à la propriété ».

De plus en plus de femmes doivent elever seules leurs enfants au Kenya mais aussi dans de nombreux autres pays africains, et pour Evelyne, le fait de posséder sa propre terre est un énorme soulagement.

« J’ai vu beaucoup de femmes souffrir… dans ma région. Elles n’ont pas de terres. Baeucoup sont célibataires et celles qui sont mères et n’ont pas de terres souffrent. Souvent elles sont illetrées donc ne peuvent pas trouver de travail. Donc au moins si elles pouvaient avoir des terres, cela pourrait leur procurer un revenu pour nourrir leurs enfants ».

L’Afrique de l’est connait depuis quelques années des crises de sécheresse et de manque de nourriture de plus en plus sévères. Pour mieux préparer ses habitants, cette conférence organisée par l’ONG Oxfam, veut apprendre aux femmes à mieux se défendre. Car qu’elles soient mariées ou seules, les femmes africaines doivent le plus souvent apporter la nourriture sur la table…

Défendre son héritage, obtenir justice et réparations, mieux connaitre les lois et réformes, ce sont les themes qu’aborde cette conférence en enseignant aux femmes comment mieux faire respecter leurs droits. Elle se poursuit jusqu'à jeudi dans la capitale kenayne.

Melissa Chemam, à Nairobi, pour BBC Afrique.

Monday, May 30, 2011

Kenya: la CPI confirme la recevabilité des deux affaires

     La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé lundi la recevabilité des deux affaires de la Cour concernant les violences post-électorales de 2007/2008 au Kenya, selon le service de l'information de la CPI.
Celle-ci était contestée par le gouvernement kenyan, depuis une requête déposée le 31 mars. Il rejetait la compétence de la CPI pour poursuivre les responsables de ces violences, affirmant être en mesure d'engager lui-même des poursuites.

"La Chambre préliminaire II a confirmé la recevabilité des deux affaires qui concernent le Kenya", a annoncé Fadi el-Abdallah, du service de l'information de la Cour qui siège à La Haye, aux journalistes de l'AFP.

"Bien que les informations fournies (par le gouvernement kenyan) révèlent que des instructions ont été données pour une enquête, le gouvernement du Kenya ne fournit pas à la chambre des détails concernant les actions, actuelles et revendiquées, qui ont été entreprises", ont souligné les juges de la chambre préliminaire II dans une décision publiée sur le site internet de la CPI.

"En particulier, la chambre ne dispose pas d'informations sur les dates de début des enquêtes, si les enquêtes existent", a ajouté la même source. "De la même manière, il n'y a aucun document qui montre que les suspects ont été ou sont en train d'être interrogés".

Le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo avait dénoncé dimanche l'attitude du gouvernement kenyan qu'il avait accusé de mener campagne "pour faire cesser les poursuites".

Enfin, une délégation du bureau du procureur doit arriver au Kenya ce lundi soir pour une visite consacrée à la protection des témoins dans le cadre de l'enquête de la CPI sur les violences post-électorales.

Ocampo revient au Kenya


Une délégation du bureau du procureur entame ce lundi une visite au Kenya. Elle est consacrée à la protection des témoins dans le cadre de l'enquête de la CPI sur les violences post-électorales de 2007/2008, selon le bureau du Procureur de la CPI. Luis Moreno-Ocampo a dénoncé dimanche soir l'attitude du gouvernement kenyan qu'il accuse de mener campagne pour faire cesser les poursuites dans le cadre de l'enquête.

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Un jour avant de se rendre au Kenya pour rencontrer les témoins potentiels de son enquête, Luis Moreno Ocampo a fait passer un message très clair.
Il est déçu et inquiet de la réaction du gouvernement kenyan par rapport à l'enquête de la CPI sur les violences postélectorales de 2007/2008.

« Nous avons constaté des efforts de coopération mais depuis que nous avons annoncé le nom des six suspects, nous avons vu un changement radical dans la position du gouvernement kenyan. Des membres de haut rang du gouvernement présentent à tort les efforts de la CPI pour rendre justice aux victimes comme une atteinte à la souveraineté du peuple du Kenya ».

Selon le procureur, ces hommes politiques ont ainsi créé un climat nocif pour la justice.

« Non seulement, cela envoie le mauvais signal, mais cela contribue à créer un climat de peur qui effraie les témoins potentiels et en fin de compte porte atteinte aux enquêtes nationale et internationale au Kenya».

Ces déclarations faites hier soir interviennent alors que le procureur et ses equipes arrivent à Nairobi ce lundi. Pour une visite consacrée à la protection des témoins dans le cadre de l'enquête de la CPI.

Dans une requête déposée le 31 mars, Le Kenya a en effet contesté la compétence de la CPI pour poursuivre les responsables de ces violences. Le gouvernement y affirme être en mesure d'engager lui-même des poursuites.

Deux groupes de trois personnes, dont les noms avaient été révélés le 15 décembre 2010 par le procureur, font l'objet de citations à comparaître. 

Ils correspondent aux deux camps qui se partagent le pouvoir au Kenya : le Mouvement démocratique orange (ODM) du Premier ministre Raila Odinga et le Parti de l'unité nationale (PNU) du président Mwai Kibaki.

Les six hommes sont soupçonnés notamment de meurtres, transfert forcé de population et persécutions dans les mois qui avaient suivi la réélection contestée de l'actuel président face à Raila Odinga, actuel Premier ministre d'un gouvernement de coalition.

S’y trouvent de très hauts responsables kenyans, dont le vice-premier ministre, Uhuru Kenyatta, fils du premier président du Kenya, Jomo Kenyatta, et le ministre William Ruto. 

Et depuis la divulgation de leur nom en décembre dernier, le sujet ne cesse de faire la Une des journaux et paralyse l’action d’un gouvernement de coalition plus que jamais divisé.

Melissa Chemam, Nairobi, pour BBC Afrique.

Wednesday, May 25, 2011

Somalie : 70 millions de dollars d'aides ont été détournés (AP)

   Ce mercredi est publié un rapport du gouvernement somalien sur l'aide internationale à la Somalie. Et selon ce rapport, plus de 70 millions de dollars versés pas la communauté internationale au pays pour lutter contre la famine, le terrorisme et la piraterie aurait été détournés. D'après le rapport, sur 75 millions venus du Soudan, de Libye, et d'autres donateurs, entre 2009 et 2010, moins de 3 millions ont pu être tracés. 
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Le rapport a été dévoilé par l’agence Associated Press à Nairobi ce matin. C’est une petite agence gouvernementale somalienne dont la mission est de superviser la gestion financière du pays qui a réalisé ce document de 22 pages.
Le directeur de l’agence Abdirazak Fartaag a donc confirmé que près de 70 millions $ US versés en liquide à des politiciens somaliens par des dirigeants de pays arabes manquent à l'appel.
Ces fonds, venus du Soudan, de Libye, et des Emirats arabes unis, sont destinés à financer la lutte contre le terrorisme, la piraterie et la faim.

Selon Abdirazak Fartaag, ces pays ont remis quelque 75 millions $ US en espèces à des politiciens somaliens, et de cette somme, seuls 2,8 millions $ US ont été comptabilisés par le gouvernement et sont pas tracables.

M. Fartaag a ajouté que le gouvernement somalien est en réalité à court de 300 millions $ US, si on tient aussi compte des revenus internes égarés générés par des administrations somaliennes, telles que l'aéroport, le port, le commerce du khat et le secteur des télécommunications…

Le premier ministre somalien Mohamed Abdullahi Mohamed a déclaré en réaction que son gouvernement cherche à être désormais plus transparent, notamment en publiant un budget et en dévoilant des documents officiels.

Mais selon l'AP les problèmes financiers de la Somalie seraient encore plus vastes.

L’agence rapporte une affaire de fonds versés par les Émirats arabes unis qui n’auraient jamais été reçu sur les comptes du gouvernement somaliens :

Le premier ministre Mohamed a admis avoir reçu 5 millions $ US des Émirats arabes unis…

Mais le ministre somalien des Finances, Hussein Halane, affirme qu’en réalité ce sont deux paiements de 5 millions $ US qui ont été reçus par M. Mohamed.

Or une seule de ces deux sommes a été versée dans les coffres de l'État.

Selon Cheryl Sim, conseillère pour les affaires somaliennes à l’ambassade américaine de Nairobi, « la transparence et la responsabilité du gouvernement somalien sont douteuses ». 

Certains pays occidentaux et arabes versent maintenant leur aide directement à des organisations caritatives, pour empêcher qu'elle ne soit détournée par les dirigeants somaliens.

La Somalie, qui connaît une guerre civile depuis 20 ans, est dirigé par un gouvernement de Transition très instable et affaibli par la lutte contre les milices islamistes Al Shabaab.

Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine et du Conseil de sécurité de l'ONU, réunis dimanche à Addis-Abeba,  ont appelé à un dialogue inclusif en Somalie avant la fin du mois d'août.

Enfin en début de semaine, une délégation du Conseil de sécurité était au Kenya pour discuter de la situation en Somalie avec des représentants du gouvernement kenyan.

Melissa Chemam, de Nairobi, pour BBC Afrique


Thursday, May 19, 2011

Somaliland : 20 d'indépendance non reconnue, reportage pour TÉLÉSUD


LANCEMENT : A partir de mercredi 18 mai, un peu partout dans le monde et dans la région du Somaliland, les Somaliens de cette région séparatiste célèbrent les 20 ans de l'auto-proclamation de leur indépendance par rapport à Mogadiscio. 20 ans que la région s’administre de manière autonome et connaît la paix contrairement au reste de la Somalie. Le 30 mai 2001, 07% de ces habitants ont même voté en faveur de l’indépendance… Coopérant avec les Nations Unies sur de nombreux dossiers somaliens, tels que la lutte anti-piraterie, la région espère un jour être reconnue par la communauté internationale, comme l’est actuellement le Sud-Soudan ou comme le fut récemment le Kosovo. Reportage à Haigeisa, la capitale de la région.



JT 21H00 TÉLÉSUD MERCREDI 18 MAI 2011

Lien : http://www.dailymotion.com/video/xis44a_jt-21h00-telesud-mercredi-18-mai-2011_news

Wednesday, May 18, 2011

Ouganda : Le président Museveni s'en prend aux médias


En Ouganda, le président Yoweri Museveni s’en est pris aux médias, locaux mais surtout internationaux. Dans une virulente tribune, il les accuse d’être des ennemis de l’Etat ougandais, notamment pour leur couverture des manifestations contre son gouvernement entamées en avril dernier.
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Le président ougandais est excédé. Yoweri Museveni s’en prend aux médias internationaux, qu’il accuse d’avoir relayé sans raison les récentes manifestations de l’opposition contre l’inflation.
Il s’est exprimé à travers une lettre ouverte publiée mardi dans le quotidien gouvernemental New Vision. Il a surnommé les médias étrangers « ennemis de la prospérité ougandaise ».
Il y désigne ouvertement Al-Jazeera, la BBC, le groupe régional est-africain NTV et le journal privé ougandais le Daily Monitor.
Il y qualifie également les manifestants de l’opposition de traitres.
Et selon lui, les medias ne rapportent que des faits négatifs sur l’Ouganda, surtout en donnant autant la parole a l’opposition.
Les marches baptisée « Walk to Work », Marche au travail, organisées par le dirigeant de l’opposition Kizza Besigye, ont commencé le 12 avril 2011 et ne se sont pas interrompues, malgré la répression policière, les arrestations des membres de l’opposition et la mort de neuf personnes.
Le président a été jusqu'à faire savoir via sa Ministre de l’Information, qu’il n’hésiterait pas a changer la loi pour lutter contre les journalistes qui se révèlent des « ennemis de l’Etat ».
Il accuse par ailleurs les manifestants et surtout son rival Besigye d’avoir des intentions politiques cachées derrière les protestations.
Sa tribune défend également l’action de la police contre les manifestants qui selon lui a protégé les biens des citoyens ougandais contre des vandales.
 Museveni, au pouvoir depuis 1986 en Ouganda, a été réélu président le 18 février dernier et intronisé dans ses fonctions la semaine dernière.
Mais son principal rival, Kizza Besigye, clame toujours que les résultats ont été truqués. Leader des manifestations qui ont commencé mi-avril, il a déjà été arrêté a quatre reprises, a également été blessé et est actuellement sous résidence surveillée.
            Melissa Chemam, de  Nairobi, pour BBC Afrique

Le Somaliland s'est proclamé indépendant il y a 20 ans


     A partir de ce mercredi,  au Somaliland et un peu partout dans le monde, les Somaliens de cette région séparatiste célèbrent les 20 ans de l'auto-proclamation de leur indépendance par rapport à Mogadiscio, le 18 mai 1991. 20 ans que la région s’administre de manière autonome et connaît la paix contrairement au reste de la Somalie. Le 30 mai 2001, 97% de ces habitants ont même voté en faveur de l’indépendance… Coopérant avec les Nations Unies sur de nombreux dossiers somaliens, tels que la lutte anti-piraterie, la région espère un jour être reconnue par la communauté internationale, comme l’est actuellement le Sud-Soudan ou comme le fut récemment le Kosovo. Reportage à Haigeisa, la capitale de la région.

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Hargeisa, capitale du Somaliland… C’est ici que siège depuis 20 ans le gouvernement de cette région du nord de la Somalie, qui s’est proclamée indépendante le 18 mai 1991. 



Sur la place principale d’Hargeisa, tout le monde se dit en faveur de l’indépendance… Comme Ahmed, étudiant.

« En Somalie, il y a toujours des combats, des tueries même, ils sont encore en train de massacrer leur peuple. Ici, nous sommes en paix ! J’espère que la communauté internationale reconnaitra notre indépendance. Vu que les Somaliens sont toujours en train de se battre, moi, je suis très très content de ne plus faire partie de la Somalie ».

En 2010, la dernière élection présidentielle du Somaliland s’est déroulée dans le calme, et sans aucune contestation. Ce miracle démocratique vaut à la région d’être surnommée le « secret le mieux gardé d’Afrique »...



Beaucoup d’habitants de la région expliquent cette différence radicale avec le reste de la Somalie par une culture distincte, comme Abdelrahmane, également étudiant à l’Université d’Hargeisa.

« Ce sont deux nations différentes, vraiment, et je crois que c’est parce que le Somaliland est devenu indépendant en 1960 de la colonisation du protectorat britannique alors que le reste de la Somalie était colonisée par les Italiens ».

Le pays dispose de son propre gouvernement, mais aussi de forces de sécurité, d’un système judiciaire, d’une monnaie, et même d’un drapeau.

Pour le Ministre de l’Information,  Ahmed Abdi Mahmoud, ce sont ces succès institutionnels que la communauté internationale devrait considérer pour reconnaître l’indépendance de la région.
  
« En Somalie, tout le monde veut être président mais nous ne sommes pas comme ca, nous avons créer des lois et des projets de lois pour nommer le président et lui nomme les ministres, nous avons aussi un Parlement et une chambre des aînés, nous sommes vraiment différents. Les Somaliens eux n’y arrivent pas, et ce depuis 21 ans ».

Malgré cela, le Somaliland reste pauvre, et son économie dépend a plus de 50% de l’agriculture et de l’élevage des nomades…

Et la reconnaissance internationale reste à conquérir alors que les grandes puissances refusent d’admettre l’échec et la partition de la Somalie…

            Melissa Chemam, à Hargeisa, pour BBC Afrique

Tuesday, May 17, 2011

Kenya National AIDS Conference: Health GAP and NEPHAK criticise the Kenyan governement inefficiency

KENYA AND DONORS FAILING TO MEET CRUCIAL AIDS FUNDING PROMISES
CSO March Into Opening Ceremonies of Kenya National AIDS Conference
Demand Finance Minister Uhuru Kenyatta and President Obama Keep Their Word
WEDNESDAY 18 May, 2011 • 8:00 AM • Gather at Kenya School of Accountancy, march up Thika Road to National Conference at the Kenya School of Monetary Studies

18 MAY 2011, Nairobi: Civil society groups will march with banners and placards Wednesday to the first biennial Kenya HIV Conference. They will demand that Kenya’s Deputy Prime Minister and Minister of Finance Uhuru Kenyatta and President Barack Obama keep their promises to fund the fight against HIV. Protesters will report on key commitments that are not being kept, including Uhuru’s pledge for a 10% annual increase in Kenya’s health and HIV budgets, and a pledge by US President Barack Obama to provide US$50 billion to global HIV by 2013.

 “New science has shown that treatment is the best prevention. We can virtually eliminate new HIV infections by getting HIV drugs to everyone in need,” said Nelson Otwoma, the National Coordinator of NEPHAK, Kenya’s largest network of people with HIV. “But ending AIDS requires Uhuru Kenyatta and Barack Obama to keep their word and fund the fight—they must not betray people living with HIV,” he said,

Recent studies have shown that providing antiretroviral therapy to people leads to a more than 96% reduction in HIV transmission and that earlier initiation leads to less illness and death when started earlier in the disease. Already Kenya has adopted the new World Health Organization guidelines to initiate treatment at CD4 350, but new studies show further improvements in health outcomes when treatment is initiated at CD4 500.

 “These studies that prove treatment is prevention have real financial implications: it is more expensive not to treat the people,” reports Otwoma. “This is it – now is the moment when our leaders can choose to end AIDS by treating everyone who needs it, or choose to shrink budgets and lead us down a path of a long war of attrition where we are all the casualties,” he concludes.

“Now that we know that treatment is one of the most powerful prevention tools, it is more urgent than ever for Uhuru and Obama to keep their funding promises. There is light at the end of the tunnel for the first time--leaders must fulfill commitments to achieve Universal Access to treatment,” said Allan Maleche, director of Kenya Ethical and Legal Network on HIV and AIDS (KELIN). “The governments of Kenya and the United States must not be so short-sighted that they miss the opportunity bring HIV to an end.”

The Kenya HIV conference happens just before the United Nations High Level Meeting on HIV in June. This UN meeting will include a wide representation of leaders from many countries and will create the global goals and targets for HIV in the coming years. Activists believe Kenya can use the national HIV conference as a way to set the tone for the upcoming UN meeting. “We need bold targets, like getting 15 billion people on HIV treatment globally by 2015 and harness the power of treatment as prevention to bring the epidemic to a halt,” said MSF’s Jennifer Cohn, MD. “Kenya needs to show to the UN and the world that countries with heavy HIV burdens are ready to work with donors to take on the challenge of dramatically increasing numbers on treatment.”

Globally there are 6 million people with HIV on treatment, but nearly 10 million more are waiting in need of medicine. In Kenya, approximately 250,000 are in immediate clinical need of treatment, but are not yet on ART. “Kenya and donor governments must do a lot more,” says NEPHAK’s Arnold Otieno “Uhuru needs to keep his signed pledge to increase Kenya’s own HIV and health budgets by at least 10% per year, and adopt innovative approaches like setting aside 1% of national revenue for an HIV trust fund and expanding social health insurance.”

“Donor shortfalls are also a problem,” continues Otieno. “Kenya’s KNASP III goals cannot be met if Obama flat lines or even decreases PEPFAR funding, and the Global Fund to Fight HIV, TB and Malaria faces a $11.3 billion deficit. President Obama must keep his pledge for $50 billion for global AIDS.” Otieno was one of the civil society representatives who drafted Kenya’s recent successful application to the Global Fund for US$340 million for HIV.

Monday, May 16, 2011

Mort de l’athlète kenyan Samuel Wanjiru

Le champion de marathon kenyan Samuel Wanjiru est mort cette nuit, après avoir apparemment sauté du balcon de sa maison, à Nyahururu, dans le centre du pays. Il aurait eu une dispute avec sa femme, qui l’aurait surpris avec une autre femme, selon la police. Samuel Wanjura, 24 ans seulement, avait remporté la médaille d'or en marathon aux jeux olympiques de Pekin en 2008. La police a ouvert une enquête. 
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Samuel Wanjiru n’avait que 24 ans. Champion d’athlétisme surdoué, médaille d’or aux J.O. de Pékin de 2008, premier champion olympique kenyan en marathon, il était adulé de ses compatriotes.

Pour beaucoup, il est parti beaucoup trop tot…

Selon la police de la region de Nyahururu, dans la Vallée du Rift, le champion se serait suicidé.

Il a en tout cas sauté du balcon de sa maison hier soir, vers 1h du matin.
Après sa chute, Samuel Wanjiru a été conduit à l’hopital et soigné pour blessures multiples, mais n’a pas survécu.

D’apres la police, il aurait eu une dispute avec sa femme, Triza, a propos d’une autre femme, comme l’explique Jasper Ombati, de la police de Nyahururu. Selon lui, Triza a surpris son mari hier soir avec une autre femme : « Sa femme, Triza Mjeri Manjiru, est rentrée chez eux vers 23h hier soir et malheureusement elle a trouvé son mari avec sa petite amie dans leur maison. Elle a essayé de savoir qui était cette femme et les deux epoux se sont disputés. Sa femme a alors quitté la maison mais a fermé à clé la porte de la cage d’escalier ».

C’est alors que l’athlète aurait sauté du balcon…

Samuel Wanjiru était connu pour avoir des relations plus qu’houleuse avec sa femme.
En décembre dernier, il a été inculpé pour violence et menace de mort contre elle, ainsi que possession illégale d’arme à feu.

Sa femme a retiré sa plainte en mars dernier, affirmant qu’ils s’étaient réconciliés, mais Samuel devait néanmoins comparaitre devant la justice le 23 mai prochain pour possession illégale d’arme.

La police a commencé son enquête et interroge actuellement les deux femmes présentes hier soir dans la maison de l’athlete.

Elle cherche encore à établir si sa mort est un suicide ou un accident.

Melissa Chemam, à Nairobi, pour BBC Afrique.

Saturday, May 14, 2011

MSF press conference ahead of AIDS conference in Nairobi

*****MSF MEDIA ADVISORY*****

When     :     Monday, 16th May 2011

Where   :      THE HILTON HOTEL

Time     :       10.00AM
 
Dear All,

RE: MSF and Kenya Civil Society call on government to improve AIDS treatment ahead of UN meeting in New York and the first national HIV conference in Kenya

Medecins Sans Frontieres and the members of Kenya Civil Society would like to invite you to a press conference on Monday 16th May 2011 at the Hilton Hotel at 10.00 am to urge the Government of Kenya to increase efforts to put more people on ART treatment in the country.
“We are at a crucial turning point,” says Dr Jennifer Cohn of Médecins Sans Frontières (MSF), “Exciting new science has shown us that starting treatment earlier is important in preventing complications of HIV and death. By treating patients before they are extremely ill, we see better results.  We’re also seeing that putting people on treatment dramatically reduces the risk of one person passing on the virus to another.”
The Civil Society Members therefore demand that Kenya apply the latest scientific knowledge on HIV, and work to ensure the global community renews its commitment to turn back the tide of new HIV infections and deaths. This comes at a time when the country plans to hold the first Kenya National HIV and AIDS conference in Nairobi this week 18th to 20th of May 2011.
 
Subject: The Press conference aims at discussing key issues at the upcoming HIV Conference in Kenya, civil society’s policy platform for the HIV conference and a new MSF HIV report describing the HIV situation in 16 countries including Kenya.

FIRST NATIONAL BIENNIAL HIV AND AIDS CONFERENCE MAY 18-20, 2011 IN NAIROBI

FIRST NATIONAL BIENNIAL HIV AND AIDS CONFERENCE MAY 18-20, 2011, Kenyatta International Conference Centre (KICC), Nairobi, Kenya.

To register go to: http://conference.nacc.or.ke
 
Theme: HIV PROGRAMMING BEYOND UNIVERSAL ACCESS  
 
ABOUT THE CONFERENCE:
NACC through Kenya HIV and AIDS Research Coordination Mechanism (KARSCOM) has planned for a National HIV and AIDS Conference in May18-20, 2011 at Kenyatta International Conference Centre (KICC) in Nairobi. The theme of the Conference is, “HIV Programming Beyond Universal Access.” The objectives of the conference include:
  • To promote  new  scientific evidence that  informs  HIV programming beyond Universal Access
  • Share key research findings and address gaps in knowledge
  • To foster multidisciplinary dialogue and document best practices in HIV and AIDS programming
The Conference will feature abstract driven sessions guided by KNASP III Pillars as sub-themes. Plenary sessions will be held between break-away sessions and at the end to facilitate discussion on major themes and to further facilitate coming up with consensus on the way forward. A one day pre-symposium focusing on Most at Risk Populations (MARPs) scheduled for May 17,2011 will precede the Conference.  Four committees working under the oversight of the programme/steering committee of the Conference have been constituted and are meeting regularly to deliver on this activity.

These committees include
i)        Steering /Programme Committee
 ii)      Scientific  and Technical Committee
iii)    Communication and Publicity Committee
iv)    Organizing and Logistics committee
v)      Resource mobilization and Finance committee

The National Empowerment Network of people living with HIV/AIDS in Kenya (NEPHAK) is part of the Conference Steering Committee (representing communities).

Visit: http://www.nacc.or.ke/attachments/article/231/Call%20for%20Abstract-First%20Biennial%20National%20HIV%20and%20AIDS%20Conference.pdf

Human Rights Watch on ' Human Rights Investigator Deported' from Kenya

For Immediate Release

Kenya: Human Rights Investigator Deported
Case Fits Trend of Silencing Critics of Counterterrorism Abuses
(Nairobi, May 13, 2011) – The deportation from Kenya of the human rights investigator Clara Gutteridge raises concerns about Kenya’s openness to scrutiny, the East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project (EHAHRDP) and Human Rights Watch said today.

Gutteridge, a British citizen, was investigating counterterrorism-related rights violations in Kenya and Uganda as part of a fellowship for the Open Society Justice Initiative, and was entering the country at the invitation of the Kenya National Commission on Human Rights. She was detained on May 10, 2011, at Nairobi’s Jomo Kenyatta Airport when she tried to enter Kenya from Tanzania, where she had been investigating the arrests of Tanzanian suspects in the July 11, 2010 bombings in Kampala. Gutteridge was held overnight at the airport and deported to the United Kingdom on May 11. According to a document delivered to Gutteridge and signed by Immigration Minister Otieno Kagwang, Gutteridge was deported because her “presence in Kenya is contrary to national interest.” The order was dated March 22, 2011.

“As yet, the government has offered no convincing explanation about Clara Gutteridge’s deportation, raising concerns that she was sent away simply to silence a critical voice,” said Daniel Bekele, Africa director at Human Rights Watch. “If Gutteridge’s deportation is linked to her investigations into the rights of terrorism suspects, this action by the Kenyan government contradicts the principles of openness and rule of law that should govern a democracy.”

Gutteridge was similarly deported from Uganda in December 2010 while working as an investigator for Reprieve, a British nongovernmental organization that provides international legal assistance to prisoners. Gutteridge had attempted to enter Uganda to monitor the bail hearings of eight Kenyans, seven of whom had been illegally extradited to Uganda in July and August and are being tried in Uganda in conjunction with the Kampala bombings. The accused also include a Kenyan human rights activist, Al-Amin Kimathi, arrested in September 2010, when he visited Uganda to attend a court hearing for the July 11 suspects. He was subsequently also charged with terrorism and remains in detention.

Similarly, in April 2011, four Kenyan human rights defenders, including a member of the Kenya National Commission on Human Rights, were refused entry to Uganda for meetings on the same cases and returned to Nairobi within hours of their arrival at Entebbe airport.

“States that are truly committed to respect for human rights should allow rights defenders to investigate suspected violations, provide legal counsel and observe public hearings,” said Hassan Shire Sheikh, executive director of the EHAHRDP. “The Kenyan and Ugandan governments should stop obstructing their lawful work.”

For the EHAHRDP April 2011 press release on the Kenyan human rights defenders, please visit:


For more Human Rights Watch reporting on the July 11 suspects, please visit:


For more Human Rights Watch reporting on Kenya and Uganda, please visit:

Press review - Uganda: 'Antigay Bill in Uganda Is Shelved in Parliament" (New York Times)

Antigay Bill in Uganda Is Shelved in Parliament

The Anti-Homosexuality Bill sought to impose the death penalty for a number of reasons, including being a “serial offender” of the “offense of homosexuality.” The bill also called for Ugandans to alert the government to known cases of homosexual behavior within 24 hours.

Religious leaders said they had obtained more than two million signatures in support of the measure, and though it had been in legislative limbo for more than 18 months, the bill had been added to the Parliament’s agenda for debate this week, with many observers anticipating a possible vote on Friday.


Instead, a handful of lawmakers spent the day laughing and thanking their colleagues for their service and debating the political events of the day before, in which opposition demonstrations eclipsed the inauguration of President Yoweri Museveni. Then the lawmakers adjourned for the last time before the next session is seated, unless an emergency meeting is called.

The bill could be reintroduced in the next Parliament, but some lawmakers said its best chance for passage might have been in this session.

“It has not been dealt with,” Edward Ssekandi, the Parliament speaker, said of the bill’s last-minute addition to the agenda. “We can’t bring that bill for second reading, a general debate, then vote in committee. No, there is no such thing.”

Since the bill was introduced, gay-rights advocates have gone into hiding in Uganda; a vitriolic newspaper published the names and addresses of gay men and lesbians and told readers to kill them; and one prominent activist for gay rights, David Kato, was bludgeoned to death with a hammer in his neighborhood outside Kampala.

The legislation has torn at the tight-knit and vulnerable gay community in Uganda, with some saying they were paid to pose in support of the bill.
But while some officials have said that almost all of the bill’s clauses were either unconstitutional or redundant, the general spirit of the legislation — that being gay is not tolerated by the majority of Ugandans — was something lawmakers did not want to give up.

A parliamentary committee studying the bill recently endorsed the anti-homosexuality legislation, including the death penalty, as well as suggesting an amendment to criminalize same-sex weddings.
The legislation led a number of Western nations to scrutinize their relations with Uganda, and some members of Parliament said they resented a third hand guiding the bill’s destiny, arguing that the country’s sovereignty was threatened.

“There has been immense, immense pressure from outside, bordering on intimidation,” said James Buturo, a departing member of the current Parliament and Uganda’s minister of ethics.

“It means,” he said, “it waits for the next Parliament.”

Menace contre la famille kenyane d'Obama


 Au Kenya, la sécurité a été renforcée autour de la famille du président américain Barack Obama qui vit encore dans le pays. Le but est de prévenir toute éventuelles représailles à l'élimination d'Oussama Ben Laden, selon un responsable policier kenyan. Le pays est en état d’alerte terroriste depuis la mort d’Oussama ben Laden début mai.
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La famille Obama vit à Kogelo, un village reculé de l'ouest du Kenya, a 30 km de la ville de Kisumu près du Lac Victoria. Elle est regroupée autour de la figure emblématique de "mama" Sarah Obama, 89 ans, troisième épouse du grand-père paternel de Barack Obama, Hussein Onyango Obama.
 Sarah n'a pas de lien de sang avec l'actuel président américain, mais elle est a présent la chef du clan et le Président américain l’appelle lui-même ‘sa’ grand-mère.
L'administrateur de la région de Nyanza, Francis Mutie a déclaré à la presse ce jeudi que "Tous les visiteurs allant chez elle seront scrupuleusement contrôlés, ils passeront des contrôles de sécurité avant d'être autorisés à se rendre dans sa maison".

Ce renforcement de la sécurité a été décidé "à la suite des défis en matière de sécurité et des menaces terroristes" a poursuivi ce responsable
, défis qui ont suivi la mort d'Oussama Ben Laden, tué par une opération des forces spéciales américaines le 2 mai au Pakistan.
Les autorités kenyanes n'ont cependant pas fait état de menace particulière d’Al Qaida visant la famille Obama au Kenya.
Mais le pays est en état d’alerte élevée depuis début mai, alors qu’Al Qaida et les milices islamistes somaliennes extrémistes ont promis de venger leur leader.
Et selon la chaine américaine ABC, les milices Al Shebab, qui menacent depuis longtemps le Kenya, ont affirmé viser particulièrement Sarah Onyango Obama.
« Nous avons reçu des rapports selon lesquels Al Shebab préparerait une attaque contre la famille kenyane d’Obama », a affirmé le chef de la police locale de Nyanza Stephen Cheteka.
            Melissa Chemam, à Nairobi, pour BBC Afrique

Wednesday, May 11, 2011

Retour sur le manque de préservatifs au Kenya


Reportage réalisé pour la Deutsche Welle en français:
Lien audio : http://www.dw-world.de/dw/article/0,,6524464,00.html?maca=fra-podcast_sante-1858-xml-mrss

 Le préservatif n'est pas seulement un moyen de contraception, c'est aussi un moyen de prévention contre les infections sexuellement transmissibles. Face aux ravages des IST en Afrique, il est nécessaire de se protéger! 




Pourquoi le préservatif est nécessaire pour se protéger contre les IST ? Quels sont les autres moyens de contraception sur le continent africain? Eléments de réponse avec le Docteur Théophile Nana Njamen, gynécologue obstétricien à l’hôpital général de Douala au Cameroun. 

Au Kenya, comme dans la plupart des pays africains, les préservatifs sont gratuits dans les centres de santé. Encore faut-il y avoir accès, pas toujours évident en zone rurale. Sinon, il reste toujours les préservatifs vendus dans le commerce mais il faut débourser 4 shillings kenyans soit 4 centimes d'euros pour se procurer le petit bout de latex. En mars dernier, les Kenyans ont dû faire face à une pénurie de préservatifs. Depuis, Nairobi a fait appel aux Etats-Unis pour envoyer une cargaison de 45 millions de contraceptifs. Le Kenya n’aurait-il pas plutôt intérêt à produire ses propres préservatifs ? La sensibilisation contre les infections sexuellement transmissibles est-elle efficace ? De Nairobi, l'enquête de Melissa Chemam.

Auteur : Cécile Leclerc
Edition : Mireille Dronne


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Une pénurie de préservatifs a frappé le Kenya en mars dernier. Des témoignages de consommateurs qui lavent les préservatifs pour les réutiliser ont fait le tour du monde… Le gouvernement kenyan a demandé aux Etats-Unis d’envoyer d'urgence 45 millions de préservatifs pour faire face à la pénurie, due à une consommation en flèche. La cargaison de préservatifs, financés par le plan d'urgence présidentiel américain contre le sida (PEPFAR selon l'acronyme anglais) est arrivée au Kenya le 10 avril. Le pays n’aurait-il pas plutôt intérêt a produire ses propres préservatifs ? La sensibilisation contre le VIH est-elle efficace ? Éléments de réponse depuis Nairobi.
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Le problème se pose surtout  dans les régions les plus isolées du pays.
Avec le très mauvais état des routes au Kenya, il est difficile d'acheminer partout les préservatifs. Au sein des communautés massai et samburu, l’usage du préservatif est quasiment nul.
Dans la région d'Isiolo, au nord du pays, des hommes ont même été contraints de laver des préservatifs usés pour les recycler... Michael Timapati, coordinateur du Réseau des communautés pastoralistes du Kenya, il est possible de changer ces pratiques.

« L’un des défis est le manque d’information. Vous savez ces communautés ont longtemps été exclus de la société kenyane, elles ne sont donc pas informées comme il faudrait, il y des raisons historiques à cela et une méfiance du gouvernement du fait de la facon dont le gouvernement les a longtemps traitées ».

Selon Peter Abwao de NEPHAK, l’association des personnes vivant avec le VIH / SIDA, les préservatifs sont inabordables pour bon nombre de Kenyans et doivent etre distribués gratuitement.

« Heureusement pour les clients, les préservatifs sont essentiellement importés et distribués gratuitement. Si les gens devant les payer eux-memes, je doute que beaucoup puissent les acheter, surtout dans els zones rurales, les plus pauvres du pays ».

Mais le pays fait fasse à une consommation exponentielle, ce qui prouve aussi que le travail de prévention porte ses fruits… Peter Abwao de NEPHAK:

« Bien sur, depuis 10 ans, le niveau de conscience par rapport au VIH SIDA a augmenté, il y a eu de nombreuses campagnes et une plus grande acceptation de l’utilisation des préservatifs masculins, mais malheureusement les distributions de préservatifs ne suivent pas ce rythme. Donc les gens sont conscients qu’ils doivent ce protéger mais n’ont pas accès aux outils qu’il faut pour cela ».

La pénurie de préservatifs est de fait due à une consommation en forte hausse de préservatifs, selon le directeur de la santé publique, Shahnaaz Sharif.

Il a relevé que la demande qui était de huit millions par mois début 2010, est d'environ 20 millions en 2011. Pour une population de 40 millions d’habitants.

La situation s’est régularisée en avril, avec une nouvelle livraison destinée à durer jusqu'en août.  La précédente livraison de 19 millions de préservatifs est arrivée en janvier, et a été épuisée en un mois et demi.

Le Kenya a également signé un accord de long terme avec le Fonds des Nations Unies pour la population en vue de la livraison de 180 millions de préservatifs supplémentaires, selon Peter Cherutich, directeur adjoint du programme national de lutte contre le sida. Pour Michael Timapati, coordinateur du Réseau des communautés pastoralistes du Kenya, il faut travailler sur l’éducation des populations nomades…

« La meilleure approche est d’assurer qu’il y a une des distributions constantes de ces produits, mais aussi il faut que ces populations soit eduquées et ce dans des langues qu’elles comprennent, leurs langues locales. Cela peut se faire à travers les radios locales et avec l’aide des chefs les plus repectés ».

Une des solutions qui pourrait tout changer serait d’enfin produire des préservatifs au Kenya, selon Peter Abwao de NEPHAK :

« C’est ce que nous encourageons dans l’association, contre une maladie comme le SIDA, ce serit important que le gouvernement produise des préservatifs ici, malheureusement ce n’est pas encore le cas, mais nous esperons que dans pas si longtemps le gouvernement mettra en place un mecanisme de production locale pour que les prix soient subventionnés ».

Actuellement, 75% des preservatifs utilisés au Kenya sont distribués grtuitement et viennent de Chine et surtout des Etats-Unis.

Le gouvernement kenyan est en pourparlers avec l’entreprises EALM, East Africa Latex manufacturers, qui prevoit de produire 180 millions de préservatifs par an et d’employer 200 personnes. Le Dr Willis confirme :

« Le Kenya va accueillir le premier forum sur la production locale de préservatifs, pour trouver comment l’aide internationale peut aider à financer la production locale. Ce forum se tiendra à Nairobi a la fin du mois de mai ».

L’entreprise n’attend plus que l’arrivée des fonds publics qui permettront cette production. Espérons que le gouvernement kenyan respecte cet engagement, pour le bien de tous.

Melissa Chemam, Nairobi, pour DW

Kizza Besigye retenu à l'aéroport de Nairobi


   Le dirigeant de l'opposition ougandais, Kizza Besigye, a été retenu à Nairobi ce matin alors qu’il s’apprêtait à embarquer sur un vol pour l’Ouganda. Il devait quitter la ville pour Kampala mais il a été empêché de monter dans l'avion de Kenya Airways. Le président ougandais Museveni organise de son côté son investiture demain, jeudi, alors que les protestations se poursuivent...
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Arrivé à l’aéroport de Jomo Kenyatta à Nairobi tôt ce matin, l’opposant ougandais espérait monter dans un avion de Kenya Airways pour Entebbe, le principal aéroport de Kampala, mais il s’en est vu refuser l’accès par les agents de la compagnie kenyane.
La nouvelle a défrayé la colère en Ouganda, ou les partisans de Besigye continuent de protester contre l’inaction du président Museveni contre la hausse drastique des prix.
Besigye était au Kenya depuis deux semaines, pour soigner une blessure par balle, reçue lors des manifestations qu’il a initié début avril à Kampala.
Il devait embarquer ce matin sur le vol KQ 410.
Selon Besigye lui-meme, un des gérants de la compagnie lui a fait alors savoir qu’il ne pourrait pas monter dans l’avion car le gouvernement ougandais n’autoriserait pas son entrée sur le sol ougandais.
Le porte-parole de la compagnie, Chris Karanja, a de son côté parlé de « raisons de sécurité » …
L’avion, prévu pour atterrir à 9h du matin à Entebbe, est donc parti sans Besigye et a atterri à l’heure prévue.
Le président kenyan Mwai Kibaki s’est entre temps envolé pour Entebbe pour assister à l’intronisation du président ougandais.
Les spéculations vont bon train sur cette interdiction alors que le président Yoweri Museveni doit être intronisé demain après sa réélection en février dernier. Au pouvoir depuis 1986, Museveni a depuis avril tout entrepris pour interdire et mettre fin aux manifestations lancées par Besigye. 
Lundi, l’organisation Human Rights Watch a publié un appel au gouvernement ougandais pour l’ouverture d’enquêtes sur la mort de 9 personnes durant les marches de l’oppositions en avril. Elle a également réitéré son appel au respect des droits de l’opposition…
Melissa Chemam, à Nairobi, pour BBC Afrique.

Cinq suspects de terrorisme arrêtés au Kenya


Au Kenya, les autorites ont annoncé lundi l’arrestation de 5 personnes suspectées d'activités terroristes liées au groupe Al Shebab. La police antiterroriste a confirmé ces arrestations, alors que le pays est en alerte securitaire maximale depuis la mort de Ben Laden.

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L’arrestation a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi.

Les cinq suspects se trouvaient dans un mini-bus les menant en direction du port de Lamu, sur la côte de l’océan Indien, depuis le port de Mombassa, plus au Sud.

Ils auraient eu l’intention de se diriger vers la Somalie.

C’est la police antiterroriste qui a procédé à leur arrestation. Selon elle, les cinq suspects étaient munis d’équipements et de matériels utilisés pour fabriquer des explosifs.

La police a également rapporté que trois d’entre eux sont mineurs.

Parmi eux, trois etudiants vivant au Kenya, un Yemenite et un Syrien dans le pays depuis six mois. Ils auraient reconnu avoir été entrainé par des miliciens Al Shebab, selon la police kenyane.

Le responsable de l’unité antiterroriste de la police kenyane a précisé qu’ils auraient été formés dans deux mosquées de la région de Mombassa.

Ils ont été conduit dans la capitale kenyane, Nairobi, plus de plus amples interrogatoires.

Vigilance maximale

Les agents de sécurité et les policiers kenyans sont en vigilance maximale depuis la mort d’Oussama Ben Laden il y a 10 jours, et ils recherchent avec le plus grand soin les militants liés au groupe islamiste somalien Al Shebab ou à Al Qaida.

Plusieurs groupes musulmans ont par ailleurs rapporté que de plus en plus de jeunes se faisaient enroler par des groupes islamistes radicaux dans le pays.

Depuis la mort du dirigeant d’Al Qaida, la nebuleuse islamiste a en effet promis de
venger son chef et le Kenya fait partie des premiers pays visés par les attentats terroristes en Afrique selon les experts.

Ce week-end, Al Shebab a pour la premiere fois réagi à la mort du leader d’Al Qaeda, promettant de venger l’honneur de ce ‘heros’.

Et les récentes tentatives d’attaques et d’enlèvements à la frontière entre le Kenya et la Somalie, ainsi que le recrutement croissant de miliciens Al Shabab dans les camps de réfugiés du Kenya montrent en effet que le pays reste vulnérable face au terrorisme.

         Melissa Chemam, à Nairobi, pour BBC Afrique

Tuesday, May 10, 2011

PORTRAIT DE DAVID KURIA

  Il a révolutionné le quotidien des Kenyans en créant un projet architectural unique pour les toilettes publiques de la capitale Nairobi, les IkoToilets, et aujourd’hui David Kuria est un héros du quotidien au Kenya. Il s’apprête à travailler avec son entreprise Ecotact dans les pays voisin, dont la Tanzanie, et a des projets dans plus de 50 villes kenyanes. Rencontre avec un homme transporté par l’idée d’un changement social qui rime avec développement durable et environnement. 
 Melissa Chemam, à Nairobi pour la Deutsche Welle. Mai 2011
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« Mon nom est David Kuria, PDG et fondateur d’Ecotact, qui a mis en place Iko-toilet, et ce que nous essayons c’est d’améliorer nos centres urbains »…
Son simple parcours est une source d’inspiration.
David Kuria, fils de fermiers et de tailleurs de Nakuru, dans la Vallée du Rift, a étudié 6 ans l’architecture dans la capitale et après quelques années à travailler auprès de la Mairie de Nairobi, il a monté sa propre entreprise, Ecotact.
Et pas n’importe laquelle, une socio-entreprise, comme il l’appelle, qui a révolutionné les toilettes publiques d’une des plus grandes villes d’Afrique…
« Après l’université, j’ai rejoint le planning urbain de la mairie, j’ai travaillé sur des projets urbains pendant 3, 4 ans, puis j’ai rejoint une organisation britannique basée ici à Nairobi. Toujours sur les questions urbaines. Et puis il y a 3 ans, j’ai crée ma propre entreprise pour me consacrer à des innovations nécessaires pour les villes africaines », raconte-t-il.
Il s’est d’emblée attaqué à l’un des plus grands problèmes urbains de Nairobi, ses bidonvilles, ou vivent plus de 500 000 personnes.
« Le plus grand défi à Nairobi était les bidonvilles en extension, et quand on s’y rend on se rend compte que le seul problème n’est pas l’habitat, mais surtout des problèmes de santé. Pour moi le principal problème concernait l’eau et les questions sanitaires. Ces villes et bidonvilles reçoivent de l’argent pour leur venir en aide, mais à bien y regarder les résultats sont décevants… Donc mon idée c’était de comprendre pourquoi ces investissements n’étaient pas durable ? »
Le projet Ikotoilets  a commencé il y a trois ans. Installés dans le centre ville et dans les bidonvilles, puis dans autres 12 villes kenyanes, ces toilettes publiques utilisent très peu d’eau, ce qui manque cruellement dans les bidonvilles…
40 Ikotoilets ont depuis été installés au Kenya, créant une centaine d’emplois stables.  Et plus de 300 000 personnes en bénéficient.
« Ikotoilets, c’est un concept qui repose sur le changement social, pour avoir des toilettes que les gens appellent un petit mall et c’est un petit centre commercial. On peut s’y faire polir ses chaussures, on peut y changer de l’argent ou y acheter de la nourriture. C’était purement impensable il y a 10 ans ».
David Kuria a ainsi réussi à briser le souvenir de lieux sales voire dangereux. Un changement majeur pour le pays, selon lui, lié au recours à des pratiques protectrices de l’environnement.
« C’est mon message le plus important… tout le monde a un rôle à jouer et peut avoir l’opportunité de transformer ou de changer notre monde comme nous le voulons.
David Kuria va bientôt exporter son projet en Tanzanie, il a signé un contrat pour construire des Ikotoilets à Zanzibar. Le rêve continue.

May news update from Kenya...

Dear blog,

sorry for my silence, the past two weeks have been really busy.

Among other things, I have been lucky enough to go and film in the Masai Mara with a cameraman colleague from France.



We have been investigating the outbreak of an invasive plant in Kenya, the parthenium, for the ARTE magazine. 'Global Mag'.

We have been interviewing experts from the group CABI, from the Kenya Wildlife Service and from the Herborarium at the National Museum of Kenya.

Indeed, the parthenium seems to have sprayed in a lot of areas in the Mara, around Nairobi and in the Rift Valley...

More on this issue on ARTE, in June or September. I'll post the link.

Last week, we also spent two days in Kibera reporting on the Youth Reform Initiative, a group of men born and raised in Kibera trying to bring hope and infrastructures in the slum.



They started by growing organic vegetables and fruits then worked on sanitation and clean water, bringing activity, a few jobs and hope to many people.

The week before, on another topic, I had a fascinating interview with Dr. Phil Clark, researcher at SOAS, in London (The School of Oriental and African Studies) on the role of international justice in Africa and especially in Kenya.

And there go three weeks...

Cheers.