En Ouganda, le président Yoweri Museveni s’en est pris aux médias, locaux mais surtout internationaux. Dans une virulente tribune, il les accuse d’être des ennemis de l’Etat ougandais, notamment pour leur couverture des manifestations contre son gouvernement entamées en avril dernier.
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Le président ougandais est excédé. Yoweri Museveni s’en prend aux médias internationaux, qu’il accuse d’avoir relayé sans raison les récentes manifestations de l’opposition contre l’inflation.
Il s’est exprimé à travers une lettre ouverte publiée mardi dans le quotidien gouvernemental New Vision. Il a surnommé les médias étrangers « ennemis de la prospérité ougandaise ».
Il y désigne ouvertement Al-Jazeera, la BBC, le groupe régional est-africain NTV et le journal privé ougandais le Daily Monitor.
Il y qualifie également les manifestants de l’opposition de traitres.
Et selon lui, les medias ne rapportent que des faits négatifs sur l’Ouganda, surtout en donnant autant la parole a l’opposition.
Les marches baptisée « Walk to Work », Marche au travail, organisées par le dirigeant de l’opposition Kizza Besigye, ont commencé le 12 avril 2011 et ne se sont pas interrompues, malgré la répression policière, les arrestations des membres de l’opposition et la mort de neuf personnes.
Le président a été jusqu'à faire savoir via sa Ministre de l’Information, qu’il n’hésiterait pas a changer la loi pour lutter contre les journalistes qui se révèlent des « ennemis de l’Etat ».
Il accuse par ailleurs les manifestants et surtout son rival Besigye d’avoir des intentions politiques cachées derrière les protestations.
Sa tribune défend également l’action de la police contre les manifestants qui selon lui a protégé les biens des citoyens ougandais contre des vandales.
Museveni, au pouvoir depuis 1986 en Ouganda, a été réélu président le 18 février dernier et intronisé dans ses fonctions la semaine dernière.
Mais son principal rival, Kizza Besigye, clame toujours que les résultats ont été truqués. Leader des manifestations qui ont commencé mi-avril, il a déjà été arrêté a quatre reprises, a également été blessé et est actuellement sous résidence surveillée.
Melissa Chemam, de Nairobi, pour BBC Afrique
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