La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé lundi la recevabilité des deux affaires de la Cour concernant les violences post-électorales de 2007/2008 au Kenya, selon le service de l'information de la CPI.
Celle-ci était contestée par le gouvernement kenyan, depuis une requête déposée le 31 mars. Il rejetait la compétence de la CPI pour poursuivre les responsables de ces violences, affirmant être en mesure d'engager lui-même des poursuites.
"La Chambre préliminaire II a confirmé la recevabilité des deux affaires qui concernent le Kenya", a annoncé Fadi el-Abdallah, du service de l'information de la Cour qui siège à La Haye, aux journalistes de l'AFP.
"Bien que les informations fournies (par le gouvernement kenyan) révèlent que des instructions ont été données pour une enquête, le gouvernement du Kenya ne fournit pas à la chambre des détails concernant les actions, actuelles et revendiquées, qui ont été entreprises", ont souligné les juges de la chambre préliminaire II dans une décision publiée sur le site internet de la CPI.
"En particulier, la chambre ne dispose pas d'informations sur les dates de début des enquêtes, si les enquêtes existent", a ajouté la même source. "De la même manière, il n'y a aucun document qui montre que les suspects ont été ou sont en train d'être interrogés".
Le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo avait dénoncé dimanche l'attitude du gouvernement kenyan qu'il avait accusé de mener campagne "pour faire cesser les poursuites".
Enfin, une délégation du bureau du procureur doit arriver au Kenya ce lundi soir pour une visite consacrée à la protection des témoins dans le cadre de l'enquête de la CPI sur les violences post-électorales.
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