Ce mardi s’est ouvert à Nairobi une conférence sur le droit de propriété pour les femmes en Afrique. Nombre sont celles auxquelles les pères et frères refusent héritage des terres agricoles et les pays ou les femmes ne peuvent pas posséder de terres en leur nom. Alors que de plus en plus de femmes africaines sont célibataires ou élèvent seules leurs enfants, et que les prix des denrées alimentaires ne cessent d’augmenter, cette conférence a pour but de réunir des agriculteurs, activistes et pastoralistes pour discuter des moyens améliorer l’accès des femmes à la propriété en Afrique.
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Evelyne Khaemba est propriétaire d’une petite parcelle dans l’ouest du Kenya ou elle produit de la canne à sucre. Mais parce qu’elle sait comme c’est difficile de défendre le droit des femmes à la propriété au Kenya, elle a été invitée à s’exprimer lors de la Conférence sur les droits de propriété des femmes africaines, qui vient de s’ouvrir à Nairobi ce mardi.
Evelyne Khaemba : « Les femmes africaines et surtout d’où je viens, dans le comté de Kekamega , n’accede pas à la possession de la terre. Nous venons de communauté ou la culture est d’interdir les femmes de posseder des terres. Elles ne peuvent pas heriter et les terres reviennent aux hommes, nos frères, nos pères, nos oncles. Donc j’ai pensé qu’il était important de rejoindre cette conférence et de rejoindre les autres femmes parce que noter nouvelle constitution stipule que les femmes ont desormais un droit égal à la propriété ».
De plus en plus de femmes doivent elever seules leurs enfants au Kenya mais aussi dans de nombreux autres pays africains, et pour Evelyne, le fait de posséder sa propre terre est un énorme soulagement.
« J’ai vu beaucoup de femmes souffrir… dans ma région. Elles n’ont pas de terres. Baeucoup sont célibataires et celles qui sont mères et n’ont pas de terres souffrent. Souvent elles sont illetrées donc ne peuvent pas trouver de travail. Donc au moins si elles pouvaient avoir des terres, cela pourrait leur procurer un revenu pour nourrir leurs enfants ».
L’Afrique de l’est connait depuis quelques années des crises de sécheresse et de manque de nourriture de plus en plus sévères. Pour mieux préparer ses habitants, cette conférence organisée par l’ONG Oxfam, veut apprendre aux femmes à mieux se défendre. Car qu’elles soient mariées ou seules, les femmes africaines doivent le plus souvent apporter la nourriture sur la table…
Défendre son héritage, obtenir justice et réparations, mieux connaitre les lois et réformes, ce sont les themes qu’aborde cette conférence en enseignant aux femmes comment mieux faire respecter leurs droits. Elle se poursuit jusqu'à jeudi dans la capitale kenayne.
Melissa Chemam, à Nairobi, pour BBC Afrique.
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