Le dirigeant de l'opposition ougandais, Kizza Besigye, a été retenu à Nairobi ce matin alors qu’il s’apprêtait à embarquer sur un vol pour l’Ouganda. Il devait quitter la ville pour Kampala mais il a été empêché de monter dans l'avion de Kenya Airways. Le président ougandais Museveni organise de son côté son investiture demain, jeudi, alors que les protestations se poursuivent...
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Arrivé à l’aéroport de Jomo Kenyatta à Nairobi tôt ce matin, l’opposant ougandais espérait monter dans un avion de Kenya Airways pour Entebbe, le principal aéroport de Kampala, mais il s’en est vu refuser l’accès par les agents de la compagnie kenyane.
La nouvelle a défrayé la colère en Ouganda, ou les partisans de Besigye continuent de protester contre l’inaction du président Museveni contre la hausse drastique des prix.
Besigye était au Kenya depuis deux semaines, pour soigner une blessure par balle, reçue lors des manifestations qu’il a initié début avril à Kampala.
Il devait embarquer ce matin sur le vol KQ 410.
Selon Besigye lui-meme, un des gérants de la compagnie lui a fait alors savoir qu’il ne pourrait pas monter dans l’avion car le gouvernement ougandais n’autoriserait pas son entrée sur le sol ougandais.
Le porte-parole de la compagnie, Chris Karanja, a de son côté parlé de « raisons de sécurité » …
L’avion, prévu pour atterrir à 9h du matin à Entebbe, est donc parti sans Besigye et a atterri à l’heure prévue.
Le président kenyan Mwai Kibaki s’est entre temps envolé pour Entebbe pour assister à l’intronisation du président ougandais.
Les spéculations vont bon train sur cette interdiction alors que le président Yoweri Museveni doit être intronisé demain après sa réélection en février dernier. Au pouvoir depuis 1986, Museveni a depuis avril tout entrepris pour interdire et mettre fin aux manifestations lancées par Besigye.
Lundi, l’organisation Human Rights Watch a publié un appel au gouvernement ougandais pour l’ouverture d’enquêtes sur la mort de 9 personnes durant les marches de l’oppositions en avril. Elle a également réitéré son appel au respect des droits de l’opposition…
Melissa Chemam, à Nairobi, pour BBC Afrique.
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