Monday, February 28, 2011

AL Shebab menace le Kenya alors que les combats se poursuivent côté kenyan

Au Kenya, des militants somaliens Al Shebab ont menacé le pays de représailles pour son soutien au gouvernement de transition somalien. Depuis une semaine, des combats dans la région de Mandera s'intensifient, à la frontière entre le Kenya, l’Ethiopie et la Somalie. Vendredi des membres de la croix rouge kenyane a Mandera ont été visés par de tirs dus a des combattants Al Shebab. La région reçoit ainsi un afflux sans précédent de refugiés somaliens.
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Le porte-parole des insurgés somaliens du groupe islamiste Al Shebab s’est exprimé dimanche. Sheikh Ali Dhere a prévenu que le groupe ne tarderait pas à se venger en attaquant le Kenya, accusé de soutenir le gouvernement fédéral de transition somalien. Il a ainsi menacé le pays d’attaques terroristes.
Le Kenya entraine en effet près de 600 soldats somaliens dans la région de Mandera à l’ extreme nord-est du pays, qui devraient être déployés sous peu en Somalie.
Ces menaces ne sont pas une première, mais avec les combats qui se multiplient en Somalie juste à la frontière nord-est du Kenya, les violences se sont décuplées depuis une semaine, rendant la situation encore plus instable à Mandera.
Vendredi dernier, des tirs de militant Al Shebab ont même atteint l’immeuble hébergeant la Croix Rouge kenyane.
Le porte-parole de l’organisation, Titus  Mung'ou raconte le déroulement des événements…
« Ce qui s’est passé, c’est que des missiles et des échanges de tirs près de la frontière ont atteint notre bureau a Mandera. Des balles ont atteint les murs de nos bureaux et d’autres bureaux d’autres organisations de Mandera du fait de la proximité de la frontière et des combats. Certains membres de notre équipes ont du rester enfermés dans le bureau pendant un moment avant que le cessez-le-feu ne leur permettent de quitter le bureaux… ».
Selon lui, il est évident que les tirs viennent de militants Al Shebab…
« Ce que nous savons ici c’est que les militants Al Shebab combattent contre les forces alliées au gouvernement transitionnel fédéral de Somalie… ».
Parallèlement, des milliers de réfugiés ont fui la région du côté somalien pour trouver des abris temporaires ou non au Kenya. La Croix rouge kenyane pourrait avoir rapidement besoin de soutien pour assurer la sécurité de ces quelques 3000 arrivants…
« Avec un afflux de centaines de refugiées venant de différents points frontaliers, nous avons commencé hier a enregistrer les réfugiés arrivant au Kenya a partir de 15h heures locales, après le cessez-le feu. Nous avons reçu 400 personnes et aujourd’hui nous attendons plus de trois fois ce nombre et nous voulons aussi commencer a distribuer de l’aide ».
Dans la région de Dadaab, un peu plus au sud, les camps de réfugiés du HRC de l’ONU accueillent déjà plu de 300 000 Somaliens alors qu’ils sont dotés de structures prévues pour 90 000 personnes…
Nombre d’entre eux vivent temporairement dans de tente de fortunes, aux abords des camps, comme Muslima Hassan, mère de 4 enfants qui a fui les combats s’intensifiant à Mogadiscio, la capitale somalienne.
« J’ai fui la Somalie du fait de la guerre. Je suis venue avec mon mari et mon bébé et puis mes autres enfants ont pu nous rejoindre. Mais quand nous sommes partis nous pensions que nous vivrions dans de meilleures conditions… Nous manquons d’eau et nous n’avons pas assez de nourriture ! Et puis mon mari est handicapé, il ne peut pas travailler et moi non plus, et nous n’avons personnes pour nous aider ».
Les menaces des militants Al Shebab sont considérées comme inquiétantes par la plupart des spécialistes de la sécurité dans la région. Ainsi, en juillet dernier, les militants islamistes somaliens ont mis à exécution leur menace contre l’Ouganda, qu’ils accusaient de collaborer avec le gouvernement somalien en envoyant des soldats au sein de la force de l’Union africaine. Deux bombes avaient alors fait 76 morts dans le pays pendant la coupe du monde de football.
Melissa Chemam, à Nairobi.


Tuesday, February 22, 2011

Besigye is still not accepting defeat

After losing the last week’s elections to President Museveni of the National resistance Movement (NRM) with a difference close to 50%, Dr. Kizza Besigye of the Inter party Cooperation (IPC) has declined to accept defeat.

Besigye who went into elections with assurance of winning the elections claims that the exercise was full of malpractices like bribing voters and rigging votes at the polling stations.

While talking to the media at his offices in Najjanankumbi Kampala today Besigye said that the top organ of the party is organizing to meet and forge a way forward to challenge the electoral commission on the 2011 election results.

During campaigns the aggrieved Besigye has been saying that he will not go to court for redress but will use other avenues.

The results that were announced by the Chairman Electoral Commission Badru Kiggundu in presence of the international observers on 20th, President Museveni polled 68.38% while Retired Col. Dr. Kiiza Besigye Warren Kifefe polled 26.01% leaving the rest six candidates a of share of 5.6%

African Union observers fault election in Uganda

Sapa-AP - AFRICAN Union election observers said Uganda's presidential poll suffered from several shortcomings, and two losing candidates are calling for Egypt-style protests.

President Yoweri Museveni, leader for 25 years, won Friday's election with 68% of the vote. Top challenger Kizza Besigye won 26%.

The leader of the AU observer mission, Gitobu Imanyara, said yesterday that many voters couldn't vote due to poor management of polling centres.

Two losing presidential candidates yesterday threatened to mobilise mass protests against the government.

Sunday, February 20, 2011

Museveni réélu - ses partisans en fête à Kampala



En Ouganda, la commission électorale ougandaise a annoncé ce dimanche après-midi que le chef de l'Etat sortant, Yoweri Museveni, avait été réélu président de l'Ouganda. Le taux de participation s'élève à 59,29%.
Selon la commission électorale ougandaise, Yoweri Museveni a remporté 68% des suffrages. Mais ce résultat a été immédiatement rejeté par l'opposition. Son principal adversaire, Kizza Besigye, a affirmé que le scrutin avait été entaché de fraudes et qu'il rejetait les résultats. D'après la commission, Kizza Besigye a recueilli 26% des suffrages. Les rues de la capitale Kampala ont été envahie de célébrations diverses pour le parti au pouvoir depuis 25 ans, le NRM, mais aussi pour les candidats de l’opposition vainqueurs de certains postes de députés. Notre correspondante était sur place.
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Les partisans du président Yoweri Museveni et de son parti le NRM ont envahi les rues de Kampala à l’annonce des résultats… Ceux-ci ont été donné à 16h30 précises sur toutes les radios du pays.
Se déplaçant a dos de scooters et de camions de campagnes, ils ont crié leur joie sans restrictions, aux sons de leur slogan « stabilité et unité ».
Selon la Commission électorale ougandaise, Yoweri Museveni a remporté 68% des suffrages du scrutin présidentiel. Mais l'opposition a rapidement contesté ce résultat.
Selon le principal adversaire de Museveni, Kizza Besigye, les fraudes ont été trop massives pour accepter cette victoire.
Le président de la Commission électorale, institution jugée favorable au régime en place par la coalition de Besigye, a rejeté les accusations d'irrégularités.

Besigye a promis de se réunir avec les autres membres de l’opposition pour agir. Mais il a renoncé à recourir à la justice. Et a travers sa porte-parole, son parti le FDC a également déclaré n’appeler personne à descendre dans la rue… « Nous n’avons pas dit que nous encouragions nos partisans à aller dans les rues, nous avons dit que nous n’irons pas devant la justice, et que c’est eux citoyens de décider quoi faire ».

De leur coté, les partisans de l’opposition ont célébré la victoire d’importants députés dont le Bugandais, proche du Roi du Buganda, Moses Kasibante et la deputee Nabila Sempejja.


Les missions d'observation électorales du Commonwealth et de l'Union européenne ont quant a elle dénoncé d'importantes lacunes dans l'organisation du scrutin et son caractère inéquitable en raison des fonds mobilisés par le parti au pouvoir. Mais elles ont jugé le scrutin plus démocratique qu’en 2006.

Trois organisations régionales, l’IGAD, la COMESA and la Communauté de l’Afrique de l’est ont elles déclaré les élections libres et transparentes…

Museveni, 66 ans, a misé sa campagne sur la paix - avec le départ de la rébellion de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) du nord du pays - et sur la manne pétrolière attendue avec l'exploitation à partir de 2012 d'importantes réserves pétrolières.

Melissa Chemam, à Kampala, pour BBC Afrique




Uganda's elections free and fair according to the Uganda Human Rights Commission

Uganda Human Rights Commission has declared the 2011 presidential and parliamentary election free and fair. UHRC chairman, Mr Med Kaggwa, said the election was largely peaceful and calm. 
“The Commission is so far satisfied with the way the elections have been conducted and we would like to commend the Electoral Commission, police, security agencies and all Ugandans at large,” Mr Kaggwa said.

Saturday, February 19, 2011

Museveni en tête selon les premiers résultats


En Ouganda, le président Yoweri Museveni, est crédité de 71,38% des voix, selon des résultats de la commission électorale portant sur pres de 50% du nombre d'électeurs inscrits.
La commission électorale a publié samedi en début d'après-midi des résultats partiels portant sur un peu plus de 3,5 millions de bulletins de vote. Les Ougandais votaient hier pour élire leur prochain president mais aussi pour renouveler leur parlement. Museveni est au pouvoir depuis 1886 dans le pays.


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Les sondages l’annonçaient… les premiers résultats semblent le confirmer. Le président ougandais Yoweri Museveni arriverait en tête du scrutin présidentiel.
Les résultats préliminaires de l’élection présidentielle annoncés samedi après-midi par la Commission électorale ougandaise montre que le président sortant a en effet une avance considérable sur ses rivaux, avec près de 70% des bulletins dépouillés en sa faveur.

Son principal rival, le candidat de l’IPC, Kizza Besigye, obtiendrait quant à lui seulement 23%. 

A ce stade, près de la moitie des bulletins ont été comptés. Les résultats définitifs de la présidentielle seront dévoilés dimanche en fin de journée.

Le président de la Commission électorale ougandaise, Badru Kiggundu, a affirmé que le dépouillement se déroulait sans encombre, mais a reconnu des problèmes techniques durant le vote vendredi.

Selon John Mary Odoy, le directeur du Groupe de surveillance de la Démocratie, des irrégularités ont été constatées vendredi, dont des bulletins déjà marqués au nom de Museveni et des observateurs qui se sont vus refuser l’entrée dans les bureaux de vote.

Yoweri Museveni est au pouvoir depuis 1986 en Ouganda, et pour l’opposition cette élection devait être celle du changement. Mais pour l’ensemble de la société ougandaise, la réélection du président semblait inévitable.

Le candidat Kizza Besigye a quant a lui affirmé que le vote a été marquée par des fraudes massives. Lors d’une conférence de presse ce samedi soir, il a appelé l’opposition a se réunir pour agir. Il appelle toujours ses partisans a descendre dans la rue… Il devrait annoncer son plan d’action ce dimanche, avant la proclamation des résultats officiels.

             Melissa Chemam a Kampala pour BBC Afrique



Uganda's president leads big in early vote returns



By MAX DELANY and GODFREY OLUKYA - Associated Press

KAMPALA, Uganda -- (AP) Returns from Uganda's presidential election announced Saturday showed President Yoweri Museveni with a huge lead over his nearest rival, making it likely he will extend his 25-year hold on power.

With half of the votes counted, Museveni had about 70 percent of the ballots cast. His top rival, Kizza Besigye, had about 23 percent of the votes. Museveni took an early lead during vote-counting.

Final results are to be announced Sunday.

Electoral Commission chairman Badru Kiggundu said counting was going smoothly but he said there had been some problems on voting day. John Mary Odoy, director of Democracy Monitoring Group, said several abnormalities were reported during Friday's vote, including ballots pre-marked for Museveni's party and observers being refused access to polling stations.

"There is no election in the world that is 100 percent without problems," Kiggundu said.
"We are only five years into the current multiparty system."

Museveni, an ex-rebel commander who seized power at the head of a guerrilla army in 1986, once criticized African rulers who clung to power. But he sought another five-year term as a president who has fostered peace, stability and growth.

Museveni, who is vague about his age and is either 66 or 67, has mostly escaped the wrath recently aimed at other long-serving African leaders.

Kizza Besigye plans to release his own tally of results and is threatening Egypt-style unrest if the results are out of line with his backers' expectations.

Besigye insists Uganda is ready for popular revolt. Museveni has said there will be no Egypt-style protests in his country and that he will jail anyone who attempts to spark unrest.

While previous election campaigns were marred by violence against opposition candidates, observers say Museveni allowed opposition candidates a freer hand to campaign this year, perhaps thinking that allowing true competition would win him points with voters.

Besigye’s statement


 IPC candidate Dr Kizza Besigye has addressed journalists this Saturday evening. He aid that there was massive rigging in the just concluded elections and that he will be meeting with other IPC members tomorrow and thereafter announce the next step.

Dr Besigye displayed ballot papers, which he said had been pre-ticked in favour of the incumbent, President Museveni.
He told journalists that the rigging of votes was on a much greater scale compared to the previous elections and that EC is falsifying election results.
According to him, the late arrival of voting materials in many areas was deliberately done to frustrate voters.
He also explained that this Saturday at 1pm, the IPC’s tallying system was brought down, by the government, he claimed.

Uganda: Kizza Besigye denounces massive rigging

'IPC candidate Dr Kizza Besigye addressing journalists at the moment. Says that there was massive rigging in the just concluded elections. He says he will be meeting with other IPC members tomorrow and thereafter announce the next step' - Daily Monitor

Uganda: Trouble in the opposition's polls watching system

2nd Uganda IPC Fails To Tally Own Poll Results After System Breakdown

First Published Saturday, 19 February 2011 12:28 pm - © 2011 Dow Jones

KAMPALA, Uganda -(Dow Jones)- Plans by the Ugandan opposition Interparty Coalition, or IPC, to tally and announce its own presidential and parliamentary poll results have been hampered by the breakdown of their SMS software system, the IPC announced Saturday.

The coalition is unable to receive and tally results from polling centers across the country because of faults on the SMS system, according to Margaret Wokuri, the IPC spokeswoman.

"We do not know what has happened to our system, but we suspect sabotage," she said. "At the moment we are unable to relay results as earlier promised."

The IPC, a coalition of four political parties, is backing Uganda's veteran opposition leader, Kizza Besigye, who is tussling it out with incumbent Yoweri Museveni.

Despite warning from the police and the Electoral Commission, the IPC had insisted that it would announce its own results to avoid being rigged.

Political analysts had warned that a parallel announcement could trigger post-election violence in Uganda.

Meanwhile, the Ugandan Electoral Commission continues to announce results trickling in from poll centers across the country. The Ugandan military deployed heavily around the offices of the election body on Saturday afternoon.

Troops have also been deployed around the IPC's headquarters in Kampala. Most shops and stores remained closed Saturday. Election observers are expected to release a statement on the conduct of the polls on Sunday.

At least 80% of the around 14 million voters turned up for the February polls and preliminary results indicate that Museveni is in a commanding lead, with at least 71% of the votes counted so far compared with Besigye's 23%.

Earlier this week, the Ugandan state communications regulator directed telecommunications companies and bulk SMS providers to scrutinize and block messages likely to incite violence during and after the polls.

Heather Kashner, the Ugandan country director for U.S.-based National Democratic Institute, told Dow Jones Newswires separately that Uganda telecom companies blocked text messages to the group's tally/data center on Friday.

"All SMS relaying election related reports to our data room were blocked yesterday," she said adding that after talks with the companies, the SMS blockade was lifted Saturday afternoon.
The observer group has been flagging SMS on election-related malpractices like voter bribery, intimidation and violence on their website.

The Ugandan military has deployed heavily in the capital Kampala since Thursday, and by Saturday morning, dozens of troops and military vehicles maintained a strong presence on the streets.

The IPC, which has already said that polls were massively rigged, has warned of Egypt-like protests.

According to Wokuri, some opposition agents refused to sign poll results declaration forms at many polling centers citing irregularities.

-By Nicholas Bariyo, contributing to Dow Jones Newswires

Reuters: Museveni takes lead in Uganda vote


Museveni takes lead in Uganda vote

Reuters 
Last Updated: Saturday, February 19, 2011, 13:37

Veteran Ugandan leader Yoweri Museveni has taken a significant early lead today in the vote count for presidential elections marked by a low turnout and opposition claims of irregularities.

Analysts had originally forecast a closely fought contest. But provisional electoral commission results from about a quarter of all polling stations showed Mr Museveni with 71.5 per cent of the votes counted, and his arch rival Kizza Besigye trailing on 23 per cent.

Ugandans also voted to elect 327 members of parliament, though results are trickling in slowly. 

Opposition frontrunner Mr Besigye, who plans to release a poll tally before the official results, reported "serious problems" during voting yesterday which he said could lead to mass street protests if he tells his supporters the vote was not fair.

Mr Museveni, in power since 1986, says he will arrest Mr Besigye if he tries to start protests while demonstrators will be "bundled" into the courts and jail.

"Revolt? Let him try, let him try, because the hour is here now, and then he will know what it means to revolt," Mr Museveni told reporters late last night at his ranch in Rwakitura.

Mr Besigye, Mr Museveni's field doctor during the war that thrust the 67-year old into power, has said east Africa's third largest economy is ripe for an Egyptian-style uprising as it prepares to pump oil next year.

Mr Besigye has tried and failed to defeat the charismatic leader at the last two elections, although he did erode Mr Museveni's support, leading analysts to expect a closer race this time.

Kampala was calm and quiet early today. But armed police and soldiers were on constant patrol, and standing guard in groups at street corners and at major intersections.

Some European Union observers said the turnout was as low as 30 per cent at many polling stations.

Museveni en tête

 Selon l'agence de presse DowJones, le président ougandais sortant arriverait en tête du scrutin pour la presidentielle...

Uganda's President Museveni Takes Early Lead In Vote - Commission

First Published Saturday, 19 February 2011 08:24 am - © 2011 Dow Jones


KAMPALA Uganda -(Dow Jones)- The Ugandan President Yoweri Museveni has taken an early lead in the voting in Friday's election, the electoral commission chairman announced Saturday.

Preliminary results indicate president Museveni had garnered around 1.6 million of the votes counted so far compared with around 520,000 of his closest challenger, Kizza Besigye, said commission chairman Badru Kiggundu on Saturday. About 28% of the ballots have been counted so far, he added.

It is estimated that around 80% of the 14 million registered voters participated in the country's election, which pitted president Museveni against seven opponents.
The opposition Interparty Coalition, which backed Besigye, described Friday's vote as "flawed and violent," citing interference from the military, a charge denied by authorities.

Victory for Museveni should be a relief for oil companies like U.K.-based Tullow Oil PLC (TUWOY, TLW.LN) and its proposed consortium partners, France's oil major, Total SA (TOT, FP.FR) and China's CNOOC Ltd. (CEO, 0883.HK) which are eyeing the development of the country's estimated 2.5 billion barrels of oil in the Lake Albertine rift basin, according to analysts.

Uganda, Africa's largest robusts coffee grower is slated to join the league of African oil producers next year and a win for Museveni would see him steer the country to become an oil producer.

A tax dispute involving the sale of Heritage Oil PLC (HOIL.LN) assets in the country to Tullow has delayed Tullow's planned farm out to CNOOC and Total and the development of the oil assets.

According to Philippe de Pontet, an analyst with Eurasia Group, no material political obstacles are expected to derail the proposed oil projects in Uganda upon the election of Museveni.
Uganda's oil production is expected to peak at around 350,000 barrels a day by 2018, according to Tullow.

Museveni has been in power since 1986. Presidential term limits in Uganda were scrapped in 2005 by the ruling party-dominated legislature.

-By Nicholas Bariyo, contributing to Dow Jones Newswires

The Opposition FDC has released a statement regarding alleged electoral fraud

Here is the statement, released on Friday evening:

“There is growing evidence that today’s election has been very flawed and violent. The election process as has been witnessed has been characterised by electoral flaws. [There has been] mass rigging for the president, including ballot papers availed to us by someone who was paid to stuff the box.

At 3pm today, a resident of Kampala [came to] the FDC HQ, bringing with him 17 ballot papers, which he had been given by NRM and was paid to stuff them into the ballot box when he cast his own vote. The ballot papers were all marked with votes for Museveni.

EU International Observers were called and shown the ballot papers and spoke to the resident. He advised the Observers that many people had been paid to do the same thing with the ballots being handed out at a location near the National Theatre. The ballot papers were shown to the EU Observers.

The ballot papers will be presented by FDC to the Electoral Commission to enable them to investigate.”

'Besigye trailing Museveni by 49.61%' - Daily Monitor


UGANDA ELECTIONS: Besigye trailing Museveni by 49.61%

Bottom of Form
Daily Monitor - Posted Saturday, February 19 2011 at 09:16 


The official third preliminary results show Dr Besigye trailing incumbent Museveni by 767064 votes. Results from 4720 polling stations so far received put the FDC candidate at 344730 votes [22.29%] and candidate Museveni at 1111794 [71.9%].

The other candidates: Abed Bwanika so far has 10401 votes [.67%], BETTY Kamya 9440 [.61%]; Bidandi Sali 6671 votes [.43%]; Norbert Mao 21181 votes [1.37%]; Olara Otunu is 2.26% with 34887 votes and Samuel Lubega at .47% with 7263 votes.

The results are from a total of 1616359 votes cast, with 1546367 valid votes and 69992 invalid ones.
Counting continues and it is expected that by close of day, the winner for the race to presidency will be announced

OUGANDA - FIN DE JOURNEE – 18 FEVRIER



 Le processus de dépouillement et de comptage des votes a commencé vendredi soir dans tout l’Ouganda. Les bureaux de vote devaient officiellement fermer à 17h, heure de Kampala (14h GMT), même si certains électeurs ont déclaré n’avoir pas pu voter à temps en province.
Dans la capitale Kampala, les scrutins se sont déroulés dans le calme. Ce vendredi avait été déclaré jour férié par les autorités et les rues de la capitale sont restées pratiquement vides ; la police étant plus présente que les citoyens…
Dans les bureaux de vote du Théâtre national, près du parlement, de l’Avenue du Nil ou encore de Old Kampala, les électeurs se sont félicités du bon déroulement du scrutin et de son caractère hautement démocratique.
Mais en province, divers observateurs et journalistes ont relevés des irrégularités : ouverture tardives des bureaux, urnes non scellées, bulletins de vote manquant. Et surtout des électeurs ont affirmé ne pas trouver leur nom sur les listes électorales de leur circonscription.
Des incidents violents isolés ont également été signalés comme dans le district de Sironko, ou une bagarre entre militants de l’opposition et partisans du président Museveni aurait fait plus de 70 blessés selon la Croix rouge et HRW. 
Il faudra attendre l’annonce de la Commission électorale pour savoir si le gouvernement confirmera ou infirmera ces accusations de fraudes. Mais ce qui est certains, c’est que les observateurs du Commowealth et différentes sources diplomatiques ont noté des pratiques peu régulières cette dernière semaine : achat de vote, presse dans les villages, formation de milices, utilisation du budget de l’Etat pour la campagne du parti au pouvoir… Des pratiques qui ne laissent pas présager de l’exemplarité de ces scrutins présidentiel, législatif et locaux.
Le président Museveni avait promis des élections transparentes et respectueuses de la démocratie. L’opposition a annoncée de son coté qu’elle s’exprimerait le plus rapidement possible sur les observations de ses équipes placées un peu partout dans le pays.
Malgré tout, le président sortant est donné largement favori par les sondages et les analystes politiques ougandais.
            Melissa Chemam à Kampala pour BBC Afrique.

Thursday, February 17, 2011

Ouganda - Derniers jours de campagne


La campagne électorale en Ouganda s’est achevée mercredi sur deux grands meetings à Kampala, celui du président sortant Yoweri Museveni a Kololo et celui de son grand rival sur le campus de la prestigieuse université Makerere. Les partisans de chaque camp sont plus que jamais mobilisés, mais de nombreux jeunes ougandais sont également indécis, ils rêvent de changement mais ne croient pas à la possibilité de voter lors d’élections totalement libres...
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Nous sommes ici dans le Quartier de Kololo, à Kampala c’est ici que les militants du Président Museveni se réunissent pour ce dernier jour de campagne…
« Je le soutiens parce qu’il nous a apporté la paix et l’unité de notre peuple, il a garanti la paix a l’Ouganda durant les 25 derniers années de son règne ».

Le mot d’ordre des partisans du NRM est la paix, ainsi que la continuité. Ils se souviennent que Museveni a succédé au terrible régime d’Amin Dada, qui s’est effondré en 1985 dans un coup d’Etat militaire. 
« Je soutiens le NRM du président Museveni parce qu’ils ont fait beaucoup de bonnes choses pour ce pays, notre pays grandit chaque jour, il n’y a plus de guerre, plus de problème, nous aimons notre pays et nous aimons Museveni, nous voulons qu’il reste au pouvoir jusqu'à sa mort ! »
Mais parmi la foule se trouve également des critiques du président, qui voient d’un mauvais œil son long règne de 25 ans…

« Moi je n’aime pas qu’il s’accroche au pouvoir, il est resté tellement longtemps. Il a fait de bonnes choses, il a fait mieux que les autres président qui ont dirigé l’Ouganda, mais il est au pouvoir depuis trop longtemps ».
Comme beaucoup d’Ougandais, cet électeur rêve de renouveau…
« Je souhaite du changement en réalité, c’est difficile, je sais, mais j’ai décidé de voter pour l’opposition et je m’y tiens ».
Parallèlement, au rassemblement du candidat de l’opposition… Kizza Besigye, la plupart des partisans de l’IPC veulent que leur pays connaisse enfin le changement…
« Nous sommes des partisans du Dr Kizza Besigye, the président du IPC. D’abord pour nous, il sera celui qui éliminera la corruption et la pauvreté, il relèvera le niveau de vie des Ougandais, Nous avons besoin de changement des aujourd’hui c’est pourquoi j’appelle les Ougandais a voter Dr Besigye ». 


Ces étudiants ont grandi sous le régime de Museveni et sont très critiques de son pouvoir :
 « J’espère que ces élections apporteront du changement pour ma nation. Je suis né sous ce régime du président Museveni et je ne pense pas que ma famille, mes proches ou moi avons progressé. J’ai vu beaucoup de campagne du président Museveni et ils donnent de l’argent pour convaincre les gens, ici l’opposition n’achète pas les gens. Et puis il est resté trop longtemps au pouvoir… ».
D’autres étudiants n’ont pas encore décidé pour qui voter, comme Daniel, 23 ans, qui espère voir un renouveau en Ouganda mais doute que ce soit possible cette année :
Daniel : « De nos expériences passées, je sais que nous connaissons de nombreuses malversations, d’irrégularités, et cela peut se reproduit, car nous entendons la même histoire depuis des années. Le président actuel a le droit de faire ce qu’il veut, c’est presque une dictature… ».

Mais beaucoup d’Ougandais pensent qu’aucun candidat ne peut vaincre le président sortant, Museveni contrôlant un système qui assure sa réélection.
     Melissa Chemam a Kampala

Wednesday, February 16, 2011

Elections présidentielles ougandaises : les candidats


Le président sortant Yoweri Museveni est donné favori par les sondages et les experts pour l’élection présidentielle ougandaise de vendredi prochain.
Mais cela ne décourage pas les 7 candidats de l’opposition qui se présentent contre lui.

Museveni étant au pouvoir depuis 1986, sa popularité est pour la première fois largement écornée et l’opposition s’est montrée plus crédible que jamais.

* Il fait face a trois challengers sérieux :

- Le premier et principal, Kizza Besigye, surnommé le Docteur par ses partisans, est un opposant de longue date du président.
A 54 ans, il se présente pour la troisième fois consécutive contre Yoweri Museveni.
Les deux rivaux ont pourtant beaucoup en commun.
Anciens militaires, ils ont lutté ensemble contre l’ancien dictateur Amin Dada et 
Besigye a été ministre sous Museveni et son médecin personnel a un moment. Ils ont meme eu la même maitresse...

Chef du principal parti d’opposition, le Forum pour le changement démocratique (FDC), Kizza Besigye est très charismatique mais sa rivalité personnelle avec le président joue souvent contre lui.
Il est a présent le plus critique du régime du président.
Ce mercredi lors de son dernier meeting de campagne, il n’a pas hésité à le traiter de fraudeur et de dictateur…


- Le deuxième candidat crédible de l’opposition est Olara OTUNNU :
après avoir passée 20 ans en exil volontaire, il est rentré en Ouganda en août 2009. Avant cela, il avait été ministre des Affaires étrangères sous le régime militaire de 1985, qui n’a duré que jusqu’à la prise de pouvoir de Museveni en 1986.

A 61 ans, Otunnu est le Chef du Congrès pour le peuple ougandais (UPC).
Il présente un parcours brillant : études supérieures a Harvard et Oxford, suivi d’une longue carrière de fonctionnaire international.
Il a notamment été Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour les enfants et les conflits armés de 1997 a 2005.
Sa campagne a été marquée par deux accidents de voiture, dont il accuse le parti au pouvoir d’être responsable…

- Norbert MAO est quant à lui chef du plus vieux parti ougandais, le Parti démocrate. Il a basée sa campagne sur sa jeunesse - 43 ans - et son absence de rivalité personnelle avec Museveni. Il estime par exemple que le prochain dirigeant ougandais devra s’appuyer sur les avancées réalisées par Museveni.

Il a également occupé plusieurs postes a responsabilité le nord du pays, une région marquée par la guerre entre pouvoir central et la LRA, l’armée de résistance du Seigneur.

* Enfin 4 autres opposants sont également en lice :

- Bidandi SSALI : candidat du Parti progressiste du peuple, 73 ans, a été ministre de Museveni entre 1986 et 2005. Il a ensuite quitté le régime après avoir révélé que le chef de l’Etat projetait de lever la limitation du nombre de mandats présidentiels…

- Beti Olive KAMYA, la seule femme, a quitté l’ancien parti de Kizza Besigye,  n’ayant  obtenu aucun poste a responsabilité…

- Le plus jeune des candidats est Abed BWANIKA, 38 ans, il représente le parti du Développement du peuple.

- Enfin, le dernier en lice, Samuel LUBEGA, est un candidat indépendant.
Ancien poids lourd du Parti démocrate, il s’oppose au dirigeant du parti, Norbert Mao, qu’il accuse d’avoir pris la tête de la formation illégalement…

Certains de ces opposants avaient a un moment espéré faire front uni et choisir l’un d’entre eux pour affronter le président sortant. Mais leurs divisions risquent de faciliter le chemin de la réélection à Yoweri Museweni.
           
            Melissa Chemam a Kampala pour BBC Afrique.

Tuesday, February 15, 2011

UGANDA ELECTIONS

FACTBOX

UGANDA PRESIDENTIAL CANDIDATES ARE:

Incumbent President Yoweri Museveni in power since 1986, running on the ticket of the National Resistance Movement (NRM)



His big three challengers are:

 Kizza Besigye (Inter-Party Cooperation, IPC),



 Olara Otunnu (Uganda Peoples' Congress, UPC),
 and Norbert Mao (Democratic Party, DP).

Four other candidates:

Jaberi Bidandi Ssali of Peoples progressive party (PPP),
Ms Bety Kamya of Uganda federal alliance (UFA),
pastor Abed Bwanika of People’s development party (PDP),
and independent Samuel Lubega.

Reportage - Elections en Ouganda - 2011


 En ce mois de février, je me suis rendue à Kampala ou s'achève la campagne électorale pour des élections générales... Voici le résumé de mon premier sujet pour BBC Afrique.

OUGANDA - ELECTIONS - KAMPALA
 A trois jours des scrutins en Ouganda, la pression monte dans la capitale Kampala. De plus en plus de voix se font entendre pour dénoncer le manqué d'équité. De leur cote, l’opposition et les défenseurs des droits de l’homme s’inquiètent des conditions de sécurité. Le président sortant, Yoweri Museveni, donné vainqueur par les sondages, bien qu’il soit au pouvoir depuis 25 ans, se veut rassurant sur les deux plans…

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Les murs de la capitale ougandaise sont tapissés d’affiches de campagne. Pas un quartier de Kampala n’échappe aux visages du président sortant Yoweri Museveni et de son principal rival, l’eternel opposant Kizza Besigye. Mais à leur côté figurent également les posters de dizaines d’autres futurs élus, candidats aux élections législatives et municipales qui se tiennent  le même jour que la présidentielle, vendredi prochain. 

Mais alors que le président sortant et son parti, le NRM, sont donnés vainqueurs par les sondages, de nombreux observateurs s’inquiètent de l’équité de ces scrutins.
Ce mardi, la représentante des observateurs des élections ougandaises pour le Commonwealth, Dame Billie Miller, a fait connaitre ses premiers doutes…
Dame Billie Miller : « Vues les élections de 2006, l’équipe du Commonwealth appelle à une amélioration significative de l’environnement électoral qui à l’époque a été largement marqué par des irrégularités et manquements. Nous avons exprimé notre inquiétude à la Commission électorale sur le fait que certains candidats étaient notamment enlevés de certaines listes ou déplacés sur d’autres listes ».
De son côté, le principal opposant au président Museveni, Kizza Besigye, a un point de vue radical. Selon lui, l’Ouganda n’a tout simplement jamais connu d’élections libres.
Kizza Besigye :« La Commission électorale a déclaré que n’importe qui peut voter sans pièce d’identité ! Pour nous il est clair que cela tient de l’illégalité constitutionnelle. Et si rien n’est fait, non seulement les élections ne seront pas crédibles mais cela la fin de la première tentative de créer un processus électoral crédible. »
Dans un entretien à la BBC ce mardi, le président Museveni s’est voulu rassurant et a promis que son pays ne connaitrait pas de situation comparable au Kenya ou a la Cote d’Ivoire, ou le pouvoir est toujours fermement disputée malgré la victoire de l’opposition.
Le président Museveni : « Si je devais perdre démocratiquement, bien sùr, je me retirerai. Rester éternellement au pouvoir non démocratiquement, cela veut dire rester sans être élu pour rester. Mais maintenant, je ne suis pas en train de m’accrocher au pouvoir, j’y suis parce que j’ai été élu la fois d’avant et la précédente… ».
De son côté, la porte-parole de la police ougandaise, Judith Nabakooba, a assuré que les autorités seraient capables de contenir tout débordement…
Judith Nabakooba, porte-parole de la police ougandaise : « Ne laissez personne ne vous instrumentaliser ou vous insulter, il faut rapporter ces incidents a la police, et les coupables seront poursuivis. »
Ce mercredi, les meetings de l’opposition vont se poursuivre avant la clôture de la campagne en fin de journée. Le président lui promet que les élections se dérouleront pacifiquement.
Melissa Chemam à Kampala, pour BBC Afrique.

Wednesday, February 2, 2011

Le parti du président Kibaki, PNU, veut se retirer de la coalition...


Le Party of National Unity (PNU) appelle a une reunion de ses membres pour discuter d'un eventuel retrait de la coalition au pouvoir au Kenya d'ici le 4 mars.

Plus dans le quotidien The Nation :

"Party officials on Wednesday wrote to chairman Prof George Saitoti asking him to call for a national delegates conference within 21 days, with a view to discussing the withdrawal agenda.
This, they said, would be in accordance with Section 6C of the National Dialogue and Reconciliation Act.
PNU is one of the partners in Kenya’s coalition, with President Kibaki being the most senior member of the party.
PNU cited constant wrangling with partner Orange Democratic Movement (ODM) party – led by Prime Minister Raila Odinga - as the reason for wanting to break from the coalition.
The officials - who included joint vice-chair Jamleck Kamau and Jimmy Angwenyi, deputy secretary-general Jeremiah Kioni, and Treasurer Christopher Bett - said the move would pave way for the formation of a government of national unity.
Speaking at the party offices in Nairobi, they expressed their support for President Kibaki’s announcement of the judiciary nominees last week, a move that sparked controversy and criticized for not being consultative.
The issue was a matter of heated debate in Parliament on Tuesday, and House Speaker Kenneth Marende is on Thursday expected to rule on the legality of the nominations.
However, on Wednesday PNU officials questioned the move, saying only the courts were mandated to interpret the law."

Tuesday, February 1, 2011

Kenya / polémique sur les chefs de la justice

NB. Le président du parlement kenyan va rendre sa décision sur les nominations annoncées par le président Kibaki jeudi prochain.


Justice : les nominations rejetées par la Commission aux services judiciaires


  La Commission chargée des services judiciaires vient de demander au président d'annuler ses nominations et de reprendre des consultations avec le premier ministre. Les nominations de trois personnalités à des postes clés de la justice kenyane par le président Mwai Kibaki a provoqué la colère du premier ministre Raila Odinga et de ses partisans. Ils accusent le président de ne pas avoir consulté le premier ministre, comme l’y oblige la constitution. Cette dispute a provoqué l’une des plus importantes crises au sein de la coalition au pouvoir depuis sa mise en place en avril 2008, après les violences politiques qui ont entaché les élections de fin 2007.
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La Commission chargée des services judiciaires a tranché. Selon elle, les recrriminations du premier ministre doivent etre entendues et le président doit penser au peuple kenyan en priorité. Elle a donc recommandé que le président annule les nominations annoncées vendredi soir à la tete de postes clés du systeme judiciaire et demande de nouvelles négociations sur le sujet au sein de la coalition au pouvoir au Kenya.

La porte-parole de la Commission n’a pas laissé paraître d'ambiguïté : « En tant que membres de la Commission chargée des services judiciaires nous exprimons nos inquiétudes sérieuses à propos des nominations à la tête de la justice qui ont été faites par le président la semaine dernière. Il est urgent de repenser totalement ce sujet et de penser au pays d’abord. Cela implique le retrait de ces nominations et un nouveau départ ».

La Commission a assuré avoir entendu les deux parties, le président comme le premier ministre et recommande l’annulation des nominations pour le bien du peuple kenyan. « Nous notons que le président affirme qu’il a consulté le premier ministre avant les nominations et nous notons également le point de vue du premier ministre qui affirme ne pas avoir été consulté avant les nominations ».

Le président Mwai Kibaki a annoncé, tard vendredi soir, les nominations de trois personnalités à la tête de postes clés de la justice : Alnashir Visram, actuel président de la Cour d’Appel, au poste de Juge de la plus haute cour, Githu Muigai au poste de procureur général, et l’avocat Kioko Kilukumi comme directeur du ministère public.

Ce dernier a d’ailleurs déjà quitté ses fonctions d’avocat aupres du depute William Ruto, l’un des six suspects nommés par le procureur de la CPI en decembre dernier et devant comparaitre a La Haye dans l’affaire des violences postélectorales de 2007-08.

Kioko Kilukumi se dit prêt à assumer ses nouvelles fonctions : « C’est une nomination officielle, elle doit etre prise en compte par les autres institutions. Une fois prise en compte, une décision devra être prise par les institutions compétentes ».

Kilukumi défendait William Ruto dans une affaire de corruption qui lui a couté son poste de ministre de l’Enseignement superieur en novembre dernier. L’avocat s’est dit disponible pour revenir defendre son client si sa nomination devait etre annulée…

William Ruto a dejà à plusieurs reprises fait connaître ses ambitions présidentielles pour les élections de 2012. Et ces affaires judiciaires ont recemment largement compromis ses chances de rester sur le devant de la scene politique.

Mais avec l’avis rendu par la Commission chargée des services judiciaires kenyans, les trois nominés ne semblent pas prêts de prendre leur fonction.

Depuis lundi, de nombreuses voix se sont egalement faites entendre pour critiquer la position du rpesident Kibaki.

Parmi les deputés notamment, les partisans du premier ministre Raila Odinga ont appelé à de nouvelles consultations en vue de nouvelles nominations, à un moment ou le Kenya met en place sa nouvelle Constitution et fait face à l’organisation d’un proces inedit par la Cour penale internationale.

Au sein de la population, les critiques vont egalement bon train. Selon le Professeur Yash Pal Ghai, spécialiste kenyan de droit constitutionnel, la confiance dans le président s’érode: « le président Kibaka a à plusieurs reprises violé l’esprit des consultations, conciliations, et du travail en commun. Et ce qu’il a fait n’est pas un acte exceptionnel, car dans sa vie publique il a constamment trahi la confiance du public, la morale politique et manipulé la loi ». 

Ces critiques tombent au plus mal pour le président et son parti le PNU, en pleine campagne pour obtenir la création d’un tribunal national qui serait chargé de juger les responsables des violences postélectorales de 2007-08 à la place de la CPI.

Trois des partisans du président figurent notamment sur la liste des 6 suspects du procureur de la Cour, Luis Moreno Ocampo.

Le président a néanmoins réussi à obtenir un large soutien pour cette proposition au sein de la Commission de l’Union africaine, lors du Sommet de l’organisation qui s’est tenu en Ethiopie dimanche et lundi dernier. Un soutien extérieur qui s’avère à présent précieux.