Monday, November 29, 2010

Le premier Ministre menace les homosexuels kenyans...


Au Kenya, une polémique sur les homosexuels a été provoquée ce lundi a la suite d’un discours du premier ministre, Raila Odinga. Celui-ci vient de menacer de représailles les comportements homosexuels dans le pays. Les organisations de défense des droits des homosexuels se disent choquées, dans un pays ou la communauté gay est loin d’être invisible.
--
Comparé à ses voisins, le Kenya faisait presque figure de havre de paix pour les communautés homosexuelles. En effet, en Ouganda, la situation des homosexuels ne cesse d’empirer alors que l’interdiction des pratiques homosexuelles est totale en Somalie ou au Soudan… La capitale Nairobi compte elle plusieurs bars gays très connus.
Mais les propos du premier Ministre dimanche ont soulevé un vent de panique.
Raila Odinga a en effet déclaré sans détour que l’homosexualité était interdite au Kenya et que ceux qui la pratiquaient et étaient découverts seraient tout simplement arrêtés.
Il a martelé que la Constitution du pays interdisait les pratiques homosexuelles.
Il s’est exprimé lors d’un rassemblement de ses partisans dans le quartier de Kibera, l’un des principaux bidonvilles de la capitale Nairobi.
Et les organisations de défense des droits des gays et lesbiennes se sont dits choqués par les propos du chef du gouvernement. Selon elles, le pays avait fait beaucoup de progrès sur ce dossier.
David Kuria, directeur de programme au sein de la Coalition des gays et lesbiennes du Kenya a parlé de sentiment de panique au sein de la communauté… Selon lui, la Constitution interdit seulement le mariage homosexuel.
« Nous pensions que dans ce pays nous avions fait des progrès ; nous venons d’adopter une nouvelle constitution qui est très progressive en matière de droits. Je ne pense pas que les homosexuels vont être arrêtés, selon moi ce n’est pas possible, mais ils peuvent subir des chantages ou des violences, et ca c’est vraiment triste », ajoute-t-il.
Il juge aussi que ces menaces vont rendre plus difficile le travail des associations de lutte contre le SIDA, ou de nombreux homosexuels promeuvent les meilleurs pratiques pour se protéger des maladies sexuellement transmissibles.
Selon lui, le premier ministre aurait agi ainsi pour attirer l’attention populaire de ses partisans.
Ce lundi, le porte-parole du premier Ministre a tenu à atténuer les émois. Il a jugé que les propos de Raila Odinga étaient tirés hors de leur contexte… Selon lui, le premier ministre a seulement voulu rappeler que la Constitution interdisait le mariage homosexuel.
Lors de la campagne pour une nouvelle Constitution début 2010 certains opposants au premier ministre avaient en effet défendu un projet de texte autorisant le mariage gay. La proposition n’a pas été retenue…

Sunday, November 28, 2010

Au Kenya: l'ODM dans la tourmente

Au Kenya: l'ODM dans la tourmente
 


Le risque de division au sein du parti du Premier Ministre Raila semble imminent, notamment de la part des partisans de l'ancien ministre William Ruto. 
 
William Ruto n’a jamais caché ses ambitions pour l’élection présidentielle de 2012. C’est probablement ce qui lui vaut aujourd’hui la défiance des cadors de son parti.
Considéré comme un pilier de la vie politique par ses partisans, notamment dans la Vallée du Rift où il est encore député, Ruto tente de répondre aux attaques de ses ennemis politiques au sein de son propre parti, l’ODM.
Depuis sa suspension du poste de ministre de l’Enseignement supérieur, en octobre dernier, il craint en effet de se faire marginaliser.
Mais lors du Congrès de son parti, le parti du premier Ministre Raila Odinga, le mouvement démocratique orange (ODM), il a reçu une déconvenue.
Le Premier Ministre a affirmé que si William Ruto était insatisfait des agissements du parti, il ne lui restait plus qu’à le quitter.
« Le parti ne peut pas être pris en otage par un seul homme », a déclaré le PM Odinga. 


Présidentielle 2012


Le premier ministre espère de son côté consolider le parti en 2011 avant les élections générales de fin 2012.
Or il semble évident que les membres de l’ODM se déchirent déjà dans la perspective de l’élection présidentielle de fin 2012.
William Ruto est considéré par ses partisans comme un candidat potentiel, et ceux-ci prépareraient depuis quelques semaines une sécession.
Ruto tient d’ailleurs le premier Ministre pour personnellement responsable de sa suspension.
Il s’était largement opposé à la nouvelle Constitution promue par le gouvernement et finalement adoptée par referendum en aout dernier.
De telles tensions sont de mauvaises augures dans le pays, encore très marqué par les violences postélectorales du précédent scrutin présidentiel, qui ont fait plus de 1200 morts entre décembre 2007 et avril 2008.
Le tribunal international sur ces violences doit d’ailleurs se mettre en place entre La Haye et Nairobi durant le mois à venir. Et William Ruto n’a pas hésité à se rendre à La Haye il y a quelques semaines pour faire entendre son point de vue sur le fonds des violences.

Friday, November 26, 2010

The ICC annouces the First phase of the ICC’s “Calling African Female Counsel Campaign” a success

First phase of the ICC’s “Calling African Female Counsel Campaign” a success

The first phase of the campaign to increase the number of female lawyers authorised to represent defendants or victims at the ICC concluded this week with an event held in Brussels, Belgium. The campaign, launched in association with the International Bar Association (IBA), focused this year on African countries.

Commenting on the findings of the initial assessment of the campaign’s impact, ICC Registrar Silvana Arbia said that “the results achieved have been beyond our initial expectations. Overall, more than 1,000 lawyers were engaged in the course of 17 events held in 16 countries”.  Special events were held this year in the following European and African countries: The Netherlands, Uganda, the United Kingdom, the Central African Republic, France, South Africa, Mali, Kenya, the Democratic Republic of the Congo, Nigeria, Tanzania, Ghana, Canada, Botswana, Senegal and Belgium.

Whenever possible, ICC Judges and senior officers were key speakers during the sessions. The events were organised in partnership with local bar associations and civil society organisations. Legal communities received general information on the Court, the Court’s basic legal texts, the ICC Code of Professional Conduct for Counsel, as well as detailed information on how to become a member of the ICC List of Counsel and the List of Assistants to Counsel.

The event in Brussels was held in association with Avocats sans Frontières (Lawyers without Borders) and CCBE (Council of Bars and Law Societies of Europe/Conseil des barreaux européens). A video of the Registrar presenting the campaign was screened, followed by various statements highlighting the experience of lawyers practicing before the Court. There was then a questions and answers session.

Electronic copies of the information package for this campaign can be downloaded from the campaign website at http://www.femalecounsel.icc-cpi.info/.

La CPI annonce le Succès de la première phase de la campagne « Appel aux avocates africaines »


Cette semaine s’est conclue la première phase de la campagne destinée à accroître le nombre d’avocates autorisées à représenter des défendeurs ou des victimes devant la Cour pénale internationale (CPI) par une rencontre tenue à Bruxelles, en Belgique. La campagne lancée en coopération avec  l’International Bar Association (IBA) se concentrait cette année sur les pays africains.

Le Greffier de la Cour, Mme Silvana Arbia, commentait les résultats de l’évaluation préliminaire de l’impact de cette campagne a déclaré que « les résultats obtenus ont dépassé nos attentes initiales. Globalement, plus d’un millier d’avocats ont participé aux 17 réunions tenues dans 16 pays ». Des évènements spéciaux ont été organisés cette année dans les pays européens et africains suivants : Les Pays-Bas, l’Ouganda, la Grande-Bretagne, la République centrafricaine, la France, l’Afrique du sud, le Mali, le Kenya, la République démocratique du Congo, le Nigéria, la Tanzanie, le Ghana, le Canada, le Botswana, le Sénégal et la Belgique.

Dans la mesure de leur disponibilité, des juges et des hauts responsables de la CPI ont pris part à ces rencontres en y faisant des interventions. Chaque événement était organisé en partenariat avec les barreaux nationaux et les organisations de la société civile des différents pays. Les juristes ont ainsi pu recevoir une information générale sur la Cour, les documents juridiques fondamentaux de la CPI, le code de conduite professionnelle des Conseils devant la Cour, ainsi qu’une information détaillée sur la procédure pour être admis sur la liste des Conseils et des Assistants autorisés à pratiquer devant la CPI.

La réunion à Bruxelles a eu lieu en coopération avec Avocats sans Frontières et le Conseil des barreaux européens. Une vidéo du Greffier de la Cour présentant la campagne a été diffusée, suivie de différentes déclarations soulignant l’expérience des avocats pratiquant devant la Cour et d’une séance de questions - réponses.

La version électronique des documents d’information peut être téléchargée du site dédiée à la campagne : www.femalecounsel.icc-cpi.info.

Thursday, November 25, 2010

Les Sud-Soudanais du Kenya rêvent déjà du referendum...


Alors que l’inscription se poursuit sur les listes électorales au Soudan en vue du referendum du 9 janvier prochain sur l'indépendance du Sud du pays, des milliers de Sud-Soudanais ont également la possibilité de s’inscrire alors qu’il sont en exil. Notamment aux Etats-Unis, en Ouganda et au Kenya. Au Kenya, les inscriptions ont commencé le 15 novembre et le processus se poursuivra jusqu'au 1er décembre. Sept centres d'inscription ont ouvert, à Nairobi, mais aussi Eldoret dans la Vallée du Rift, Kakuma, Nakuru, Kitale et à Dadaab au Nord-est du pays ou se trouvent des milliers de réfugiés.
A Nairobi, dans le Centre d’inscription numéro 1 de la capitale kenyane, ces Sud-Soudanais s’apprêtent pour la plupart d’entre eux à voter pour la première fois.

--

Le centre d’inscription principal de Nairobi est situé au cœur du parc national Uhuru, où les Kenyans célèbrent chaque année l’anniversaire de leur indépendance. Un symbole pour les Sud-Soudanais du Kenya qui s’y rendent ces jours-ci pour s’inscrire sur les listes électorales. 

Pour la première fois, les dizaines de milliers de Sud-Soudanais résidant hors du pays pourront s’exprimer lors d’un scrutin national, et un scrutin qui s’avère crucial pour eux. Le 9 janvier prochain, les Sud-Soudanais du Soudan et de l’étranger vont enfin voter pour décider si la région doit devenir indépendante.

Les inscriptions au Kenya sont organisées par l’Office international des Migrations, l’OIM, et supervisées depuis Khartoum par la Commission sur le referendum au Sud Soudan, la SSRC.

Dieng Dieng Jor est le directeur du centre no. 1 de Nairobi. Comme lui, tous les employés qui y travaillent sont du Sud-Soudan et sont tenus à une certaine confidentialité. Dieng Dieng n’est par exemple pas autorisé à communiquer le nombre d’inscrits…

« Les personnes qui ont le droit de s’inscrire sont seulement les Sud-soudanais de naissance. Ils doivent avoir une preuve du gouvernement soudanais, un passeport ou une carte d’identité. Une autre pièce valable est un document du Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU. Dans le cas où ils sont réfugiés au Kenya, ils peuvent s’inscrire. Et les inscriptions prendront fin le 1er décembre ».

Six autres centres d’inscriptions ont été ouverts au Kenya, à Nairobi mais aussi dans la vallée du Rift et dans les camps de réfugiés ou vivraient plus de 20 000 Soudanais du Sud.

Selon Dieng Dieng Jor, la participation devrait augmenter durant le dernier week-end, notamment aprce que de nombreux sud-soudanais de Nairobi sont des étudiants et seront plus libres d’ici quelques jours.  

« En fait, le premier jour, les inscriptions étaient nombreuses, et depuis la participation a diminué un peu. Hier et aujourd’hui, la participation a repris. On s’attend à ce qu’elle augmente d’ici la fin de la semaine, car c’est la dernière semaine pour s’inscrire ».

Pour la plupart des futurs électeurs venus s’inscrire ici, ce jour restera inoubliable. Comme pour Achouth Deng, étudiant de Nairobi installé au Kenya depuis 1995. Arrivé dans un camp de réfugiés sans sa famille restée dans l’Etat de Jonglei, Achouth a été accueilli par une famille adoptive avant de retrouver ses parents 10 ans plus tard. A présent, il s’apprête à voter pour la première fois.

« Ca a été un grand plaisir de s’inscrire, car c’était la première fois. Nous vivons une vie difficile, et je pense que tout le monde devrait venir s’inscrire et voter ensuite. Je n’ai jamais voté de ma vie, c’est la première fois, c’est une bonne expérience. Il y a eu beaucoup d’élections au Soudan, et nous avons jamais eu une telle chance ».

Le jeune homme ne manquerait pour rien au monde le referendum du 9 janvier prochain. Jusqu'à récemment, il ne s’attendait même pas à pouvoir participer ici au Kenya : « On avait peur de ne pas pouvoir voter ici. On ne savait pas si ce sera possible. Et quand on a eu la chance de pouvoir voté, ce fut une grande joie pour nous. Nous apprécions vraiment cette chance qui nous est donnée ».

Malgré l’organisation d’inscriptions électorales au Kenya, certains Sud-Soudanais s’inquiètent néanmoins du manque d’information sur le vote hors du Soudan. Ils espèrent que le taux de participation au referendum des Soudanais de l’étranger se révélera suffisant.

Melissa Chemam, Nairobi, pour BBC Afrique

Les minorités somaliennes souffrent de terribles discriminations


L'ONG Minority Right Group a publié ce mercredi à Nairobi un rapport sur les minorités en Somalie, à la fois au Somaliland, au Puntland et en Somalie centrale et méridionale.
Ce document rapporte que de nombreuses personnes deplacées sont victimes de discriminations dans ces régions, notamment les femmes mais aussi les chrétiens, et surtout les Somaliens issus des minorités bantoues et benadiris. Il accuse entre autres les combattants Al Shabab et pointe du doigt un manque chronique de respect des droits humains de le pays.
--

Le rapport a été rédigé par Martin Hill, un consultant britannique indépendant, qui a travaillé pour Amnesty International dans la Corne de l’Afrique de 1976 à 2008,et auteur d’une these d’anthropologie sociale à la London School of Economics.

Selon ce rapport de 40 pages, la situation des droits de minorités en Somalie est alarmante. Le document a le merite de decrire le systeme social somalien dans le detail, ce qui permet de comprendre l’origine de ces discriminations.

La societe somalienne repose en effet sur un systeme de clans tres figé. Les clans de l’ethnie somali dominent la vie politique et sociale. Les Somalis descendent des anciens nobles du pays et se composent de 4 clans, les Darod, les Hawiye, les Dir et les Rahanweyn.

Les minorités qu’ils dominent sont tres diversifiées et donc plus faibles. La principale minorité en nombre est composée de Somaliens de l’ethnie bantoue, d’anciens esclaves amenés du reste du continent en Somalie par les marchands arabes de Zanzibar, au 19e siecle.

D’autres minorité, comme les Benaradiri, d’origine arabe, et les chasseurs et artisans Midgan,souffrent de discriminations, tout comme les minorités religieuses : musulmans des branches dites Ashrafs et Shekhals, mais aussi des Somaliens chrétiens.

Ces minorités souffrent donc de différentes formes de discriminations : elles subissent des discours haineux, ont des difficultés a se faire employer, ou a entrer a l’université, enfin elles sont tres peu voire pas representées politiquement. En outre, les mariages interreligieux sont bannis dans toutes les régions de Somalie.

Le rapport montre que la Somalie centrale est la region la plus hostile aux minorités, du fait de la guerre et des attaques de milices islamistes Al Shebab. Le Somaliland connaît par contre quelques progres recents dans la protection des droits des minorités.

L’ONG Minority Rights Group émet enfin quelques recommendations à l’attention des gouvernements des trois regions de Somalie , du gouvernement de transition de Mogadiscio et des groupes armés opérant en Somalie. Parmi elles, l’inscription du droits des minorités dans la nouvelle constitution, une meilleure representation parlementaire des minorités et un meilleur systeme judiciaire.
Mais elle reconnaît que la situation de crise particulierement critique du pays est un obstacle majeur à l’amelioration du sort des minorités.

Tuesday, November 23, 2010

Human Rights Watch launches its new report on Burundi, from Nairobi, this Tuesday

Burundi: Crackdown on Rights Following Elections
Journalists, Civil Society, and Opposition Parties Face Harassment, Restrictions

(Nairobi, November 23, 2010) – Burundi is cracking down on civil society, media, and opposition parties in the wake of troubled local and national elections from May through September 2010, Human Rights Watch said in a report released today.

The 69-page report, “Closing Doors?: The Narrowing of Democratic Space in Burundi,”  documents  abuses including torture, arbitrary arrests, banning of opposition activities, and harassment of civil society groups. Human Rights Watch called on the government to end the abuses and to strengthen institutional mechanisms to promote accountability by government officials and security forces.

“With the elections over, Burundi has a perfect opportunity to reach out to its critics and to work with them to build a more inclusive, rights-respecting state,” said Rona Peligal, Africa director at Human Rights Watch. “But instead we are seeing arrests of journalists and opposition party members, and harassment of civil society, crushing hopes that this could be a new beginning for Burundi.”

The report is based on more than 100 interviews with journalists, civil society activists, opposition party members, government officials, diplomats, and election monitors. It documents the Burundian authorities’ increasing efforts to silence dissenting voices before, during, and since the elections.

The government recognized the outcome of an illegal “party congress” held by dissident members of the main opposition party, the National Liberation Forces (FNL), at which party  leaders were replaced  with individuals compliant with the ruling party. It has prohibited a coalition of opposition parties, Alliance of Democrats for Change (ADC-Ikibiri), from carrying out activities. Journalists and civil society activists who express critical views are labeled   political opponents and subjected to arrests and threats.

The government has shown some indications of openness, Human Rights Watch said. It recently expressed willingness to engage in a dialogue with Human Rights Watch for the first time since expelling Human Rights Watch’s Burundi-based researcher in June, as the elections were getting under way. It also has taken some steps toward establishing institutional mechanisms to ensure accountability for human rights abuses.

However, overall, restrictions on public expression and political activity have increased, beginning shortly after opposition parties rejected the results of the May communal, or municipal, elections. After the ruling National Council for the Defense of Democracy-Forces for the Defense of Democracy (CNDD-FDD) won by a large margin, opposition parties contended that there had been massive fraud and boycotted the subsequent legislative and presidential elections. Interior Minister Edouard Nduwimana responded by banning all activities by parties not taking part in the presidential elections. The boycott left the incumbent president, Pierre Nkurunziza, the only presidential candidate; he was elected to a second term in June.
During the elections, government authorities arrested several hundred opposition members. Some had participated in violent activities, including a series of grenade attacks during the presidential and legislative campaigns. But others were arbitrarily arrested. Some of those detained told Human Rights Watch and other organizations that they had been tortured. The government illegally imposed travel restrictions on at least two opposition members.

The government also targeted journalists and civil society. Four journalists were arrested between July and November.  One of them, Jean Claude Kavumbagu, remains in prison on treason charges for publishing an article that criticized the state security services. Journalists and activists involved in a campaign calling for justice for Ernest Manirumva, an anti-corruption campaigner killed in April 2009, were subjected to death threats and surveillance, particularly after the Bujumbura Appeals Court held a first public hearing on the case in July.

The climate of intimidation continued after the elections. Police spokesperson Pierre Channel Ntarabaganyi threatened on October 20 to arrest Pierre Claver Mbonimpa, president of the Association for the Protection of Human Rights and Detained Persons (APRODH), after Mbonimpa accused the police of committing extrajudicial killings.

In September, intelligence officials arrested and detained Faustin Ndikumana, a staff member at African Public Radio (RPA), on questionable charges. Seven other RPA staff members were interrogated by judicial authorities in September and October, in what appears to be a pattern of harassment.
The space for political activity by opposition parties remains limited. Following the elections, some FNL and other opposition members retreated into the forest areas that were rebel bases during Burundi’s 1993-2009 civil war, and across the border into the Democratic Republic of Congo. Since September, they have carried out sporadic attacks on police and military targets and on civilians associated with CNDD-FDD. In response, the authorities have arrested several dozen opposition party members on charges related to “participation in armed groups,” in some cases without making specific allegations of wrongdoing.

Both ruling party and opposition members have been killed during and after the elections in what appeared to be politically motivated attacks. Since September, at least 18 bodies have been found in the Rusizi river, near Bujumbura. They included the bodies of three FNL members who had been arrested  in October, leading the United Nations and the European Union to add their voices to that of APRODH, the Burundian human rights organization, to condemn what appear to be extrajudicial executions.

“The re-emergence of armed groups who are committing abuses, including killing civilians, poses real security challenges for the government,” Peligal said. “But the threat of armed groups does not justify extrajudicial killings and arbitrary arrests.”

The report identifies some positive developments. Some government officials have maintained a constructive dialogue with civil society and with opposition parties, Human Rights Watch said.  In June, a court in Muramvya province provided a rare example of judicial independence by convicting three police officers for ill-treatment of alleged FNL members and other civilians in 2007, although the police officers have still not been taken into custody.

Judicial authorities have promised to investigate allegations of torture and extrajudicial executions. The government also established an ombudsman to handle public complaints against state officials. But the person appointed to the job is a high-ranking ruling party member, which raises concerns about his ability to remain neutral in addressing complaints of a political nature.

Foreign donor governments have encouraged Burundi to respect the rights of journalists and civil society activists, Human Rights Watch said. Other countries in the region have encouraged Burundi to carry through on its promises to build stronger institutional mechanisms to protect human rights. However, frustrated by the opposition’s decision to boycott elections in which the international community had invested heavily, many of these countries have not actively urged the government to respect the rights of opposition parties.

“If Burundi wants the world to see it as a democracy, its leaders need to avoid the temptation to govern as a de facto one party state, and instead guarantee space for the political opposition and other dissident voices,” Peligal said. “International donors and Burundi’s neighbors should make it clear to Burundi’s ruling party that it must work with its critics, rather than silence them.”

Monday, November 22, 2010

L'ambassadeur americain au Kenya intervient contre la corruption


Ce lundi, l'ambassadeur américain à Nairobi a remis à la Commission de lutte anti-corruption d'importants dossiers pour faire avancer l’affaire de la banque Charter House. La banque Charter House a été fermée en juin 2006 au Kenya pour fraudes massives et évasion fiscale a hauteur de 40 milliards de shillings kenyans, soit environ 400 millions de dollars. Depuis l'affaire était restée irrésolue. Cette annonce de l'ambassadeur intervient alors que les Etats-Unis ont récemment interdit de séjours 4 officiels Kenyans pour cause de trafic de drogue. Depuis, Washington s'est engagé à participer à la lutte contre le trafic et la corruption avec le gouvernement de Nairobi. 
--
Michael Rannenberger s'est entretenu ce lundi avec Patrick Lumumba, le directeur de la Commission anti-corruption kenyane.
L’ambassadeur des Etats-Unis à Nairobi a donc transmis à la Commission un certain nombre de documents qui vont enfin permettre de faire avancer l’affaire récemment rouverte.
Fermée au Kenya en 2006 pour détournement de fonds, la banque Charter House est accusée d’être impliquée dans le détournement de 40 milliards de shillings kenyans, soit environ 400 millions de dollars. Pendant des années, l’enquête a stagné et aucun coupable n’a pu être désigné. A présent, elle rebondit enfin, 4 ans après le scandale. Et l’ambassadeur américain assure que les documents fournis à la Commission anti-corruption participeront à la levée du mystère.
Michael Rannenberger, ambassadeur des Etats-Unis a Nairobi : « Nous pensons qu’il est possible que le Kenya connaisse une nouvelle ère mais cela ne pourra être atteint que si la culture de l’impunité est supprimée une fois pour toute ».
L’ambassadeur a également insisté pour que la Charter House banque reste fermée.
Le directeur de la Commission anti-corruption kenyane, Patrick Lumumba, a quant a lui reconnu que ces nouveaux documents allait contribuer a l’avancée de l’enquête. « L’ambassadeur m’a fourni des preuves supplémentaires dans l’affaire de la Charter House bank » a-t-il confirmé.
Il y a une dizaine de jours, le même ambassadeur américain a annoncé avoir placé sur une liste d’interdiction de séjours sur le sol américain 4 officiels Kenyans impliqués dans des affaires de trafic de drogue. Leurs noms restent confidentiels, mais l’ambassadeur Rannenberger a affirmé que les Etats-Unis soutiendraient le Kenya dans sa lutte contre le trafic de drogue.
« Ce que je souhaite, c’est que les coupables qui ont commis ces crimes soient jugés en accord avec la loi", a précisé l’ambassadeur Rannenberger. "Les informations que nous avions sont maintenant entre les mains du gouvernement kenyan ; toutes les agences et les ministères impliqués dans ces affaires ont les informations clés que nous détenions. Et ces preuves seront révélées s’il le faut par les autorités kenyanes, ce n’est pas mon travail de les divulguer et je ne devrais pas avoir à le faire ». 
Pour plusieurs observateurs des relations américano-kenyanes, ces deux affaires pourraient de fait être liées. Nul doute qu’elles feront en tout cas de nouveau parler d’elle prochainement.

Kenyan President Mwai Kibaki heads to Ethiopia for the Igad summit


The Daily Nation announced this morning that President Kibaki is expected to leave for Addis Ababa, Ethiopia to attend the 15th extraordinary Intergovernmental Authority on Development (Igad) Summit on Sudan this Monday.

The plane carrying the President and his delegation will depart Jomo Kenyatta International Airport shortly before 2.00 p.m.

The special summit aims at evaluating the progress of the Comprehensive Peace Agreement (CPA) in Sudan and encouraging the parties to ensure full implementation of the remaining few but weighty issues before the referendum on January 9, 2011.

The Igad brokered CPA was signed in 2005 by the Government of Sudan and the Southern based Sudan People’s Liberation Movement Army (SPLMA) to end two decades of warfare.

The international community, donors and the Sudanese people have placed high expectations on Igad to successfully oversee the transitional period, and especially the holding of this crucial National Referendum vote on self-determination for Southern Sudan.

The referendum could then lead to the creation of a new country for South Suda, and Idag will be involved in supevising the creation of a viable and democratic governments in both the new South and North Sudans.

President Kibaki is the current chair of the Igad sub-committee on Sudan. He is expected to give a key note address during the special summit.

This summit is expected to bring together the President of Sudan Omar Al-Bashir and SPLA leader Salva Kirr. 

Accredited Igad six members include Kenya, Ethiopia, Sudan, Uganda, Somalia and Djibouti.

Le calvaire des refugies somaliens de Dadaab


  
  Au Kenya, la situation du camp de réfugiés somaliens de Dadaab dans le Nord-est du pays ne cesse de s’aggraver. Le Programme alimentaire des Nations unies – le PAM - a ouvert ce week-end un nouveau centre de distribution de nourriture. Le camp peut normalement accueillir 90 000 personnes et en reçoit actuellement plus du triple. MSF, Médecins sans frontières, a alerté il y a quelques jours la communauté internationale sur les nombreux risques de cette situation et a appelé a un surcroit d'aide humanitaire.
--
Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a ouvert ce week-end un nouveau centre de distribution de nourriture pour les réfugiés somaliens de Dadaab, au Kenya. Notamment dans le camp de Ifo, l’un de trois camps de réfugiés de cette ville du Nord-Est du pays.

Ce centre doit permettre aux réfugiés de recevoir de la nourriture plus rapidement ; les rations y arriveront en 5 jours au lieu de 8, mais la quantité totale de nourriture distribuée ne sera pas augmentée.

Dans les deux autres camps de la région, Dagahaley et Hagadera, le PAM commence à rénover les centres de distribution de nourriture, notamment avec l’aide financière de l’Union européenne.

Cette réorganisation démontre que les trois camps, désormais surpeuplés, sont au bord de la crise. En effet, la capacité d’accueil est de 90 000 personnes et les camps en contiennent près de 3 fois plus.

Pour Peter Smerdon, porte-parole du PAM au Kenya, la situation risque de devenir intenable. « Les refugiés des trois camps de Dadaab sont de plus en plus désespérés. Cela est du essentiellement a la surpopulation. Les camps constituent l’une des concentrations les plus importantes de réfugiés dans le monde. Ils contiennent plus d’un quart de million de personnes… Et ils manquent de places et d’eau, surtout pour les nouveaux arrivants fuyant la Somalie ».

La ville de Dadaab se situe à l’extrême nord-est du Kenya, à la frontière avec la Somalie et l’Ethiopie, au milieu d’une zone semi-désertique. Elle contient trois camps qui forment le plus grand rassemblement au monde de réfugiés. Entre 250 000 et 300 000 personnes selon les différentes statistiques. 
Cette semaine, MSF a lancé un appel a un surcroit d’aide humanitaire. Selon l’ONG, plus de 700 familles somaliennes, récemment arrivées dans le camp, y vivent dans des conditions insupportables sans accès à l’eau et dans des baraques de fortune établies à l’extérieur des camps mêmes.
MSF demande au gouvernement kenyan d’agir pour reloger ces familles.
D’autres organisations humanitaires réclament l’agrandissement des camps ou la création d’un camp supplémentaire. Mais le gouvernement kenyan souhaite quant à lui voir les réfugiés rentrer en Somalie…

Saturday, November 20, 2010

Global Peace Conference in Nairobi / Conférence mondiale sur la Paix à Nairobi



  La Conférence mondiale sur la paix a débuté jeudi à Nairobi et s'est achevé ce samedi. Il s'agit de la Global Peace Convention 2010, dont le but est de discuter des solutions pour résoudre les conflits qui persistent sur le continent. C'est la première fois qu'un des conférences mondiales de cette organisation créée en 2007 se tient en Afrique. Le Premier ministre et le président kenyans étaient présents ainsi que le président éthiopien. Le but promouvoir la paix par le développement et redonner aux citoyens africains les moyens de devenir de jeunes entrepreneurs. 
 

La Fondation pour le Festival de la Paix mondiale a choisi Nairobi pour sa Convention de 2010 car le Kenya est a la fois un exemple pour la résolution des conflits en Afrique et une plateforme pour atteindre de nombreux pays du continent.

Selon la direction de cette Fondation internationale pour la promotion de la paix et du développement dans le monde, Nairobi incarne la volonté de l’organisation de se consacrer au continent africain, un pont entre l’Occident et l’Asie selon Tony Devine, directeur de la Fondation chargé de l'éducation et du développement.

La Fondation souhaite en effet réunir des membres de gouvernement, des entrepreneurs ou encore des dirigeants religieux pour discuter des meilleurs moyens pour résoudre les conflits du continent et promouvoir un meilleur développement.

Tony Devine a insisté sur le rôle du Kenya, qui après les violences postélectorales de fin 2007 est entré dans un processus de règlement des conflits intérieurs qui doit servir de modèle pour le continent.

Le gouvernement kenyan s’est particulièrement impliqué dans des initiatives nationales mais aussi régionales à l’échelle de toute l’Afrique de l’Est, une partie de l’Afrique encore largement touchée par les conflits de toutes formes.

Samedi, la conférence s'est clôturée par un grand festival réunissant surtout de jeunes dirigeants et entrepreneurs, au stade principal de Nairobi.


Wednesday, November 17, 2010

Ocampo ne laissera pas la CPI derailler au Kenya...


Le procureur de la Cour Pénale Internationale, Luis Moreno Ocampo, vient d'annoncer que 6 suspects Kenyans allaient être présentés devant les juges de la Chambre préliminaire du tribunal avant la fin du mois de décembre. Sa déclaration a été diffusée à Nairobi par vidéo-conférence, alors que Claus Molitor, analyste associé au bureau du procureur commence une visite au Kenya.
--
Le procureur a parlé de six suspects. Six Kenyans, dont le nom doit encore rester anonyme, mais qui seront entendus par les juges de la CPI avant la fin du moins de décembre 2010 pour leur implication dans les violences post-électorales de fin 2007 début 2008 au Kenya.
Luis Moreno Ocampo s’est exprimé par vidéo-conférence depuis La Haye auprès de la presse kenyane réunie à Nairobi, alors qu’une équipe de la CPI arrive dans le pays pour de nouvelles investigations.
"Depuis des mois, nous recueillons des preuves", a expliqué Luis Moreno Ocampo. "Nous allons présenter aux juges des accusations contre six individus qui pour nous sont les plus responsables des crimes commis. Et nous prouverons que des dirigeants des deux partis, des deux camps, ont abusé de la confiance de leu communauté pour abuser d’autres Kenyans. Et cela ne doit pas se reproduire, ce doit être la dernière fois".


Le procureur a insisté sur le fait que des suspects des deux principaux partis kenyans seront entendus.
Le PNU du président Mwai Kibaki et l’ODM dirigé par Raila Odinga, depuis devenu Premier Ministre, se sont en effet violemment affrontés sur les résultats de l’élection présidentielle de fin décembre 2007.
Ces violences ont fait près de 1200 morts et plus de 650 000 déplacés.
Ce tribunal souhaite donc servir d’exemple en matière de justice internationale, au Kenya mais aussi plus largement pour tout le continent africain.
Depuis plusieurs semaines, plusieurs personnalités de l’ODM et du PNU ont accusé le parti rival de tenter de manipuler des témoins pour accuser ses ennemis politiques de violences ethniques.
L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, William Ruto, s’est même rendu à La Haye début novembre pour rencontrer en personne le procureur de la CPI.
Mais pour Luis Moreno Ocampo, il est crucial que ce procès permette non seulement de compenser les victimes, mais aussi de dépasser les clivages politiques et donc d’empêcher de nouvelles violences.
"Ce sont les Kenyans qui vont devoir affronter leurs problèmes, mais nous sommes avec vous, pour assurer que la justice soit rendue au Kenya, que les victimes soient indemnisées et qu’il n’y ait plus de violence dans ce pays à l’avenir".

Une équipe de la CPI est actuellement au Kenya pour rencontrer de nouveaux des témoins des violences. Mais pour l’instant, les étapes de ces enquêtes restent strictement confidentielles.

Friday, November 12, 2010

Deux témoins de la CPI affirment avoir été payés pour mentir...

  Dernier rebondissements concernant la mise en place du tribunal sur les violences de 2007/08 au Kenya: deux témoins affirment avoir été payés pour porter des accusations contre le député et ancien ministre William Ruto. Démis de ses fonctions de ministre de l’enseignement supérieur en octobre dernier, William Ruto s'est rendu à La Haye la semaine dernière. Il avait justement dénoncé auprès du procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo, de telles pratiques de détournement des témoins par des personnalités politiques kenyanes.
---
Les deux témoins ont accepté de rencontrer les reporters de la chaine  NTV hier. William Rono et Ken Wekesa ont alors publiquement affirmé avoir reçu de l’argent pour accuser William Ruto auprès du futur tribunal international sur les violences postélectorales de décembre 2007 au Kenya.
Tous deux seraient des témoins clés des faits de violence dans la région de la Vallée du Rift.
Selon eux, cette proposition viendrait directement de la Commission kenyane sur les droits de l’homme, chargée de coopérer avec La Haye pour la mise en place du tribunal.
L’un d’eux, William Rono, affirme même être payé 60 000 shillings par mois depuis mars dernier, pour son faux témoignage.
Ken Wekesa, quant à lui, dit avoir reçu 1 million et demi de shillings après avoir donné un faux témoignage auprès de la CPI et la garantie d’être caché dans le pays de son choix si besoin.
Les deux témoins ont accepté que la télévision kenyane filme les luxueuses maisons dans lesquelles ils ont tous deux été logés par ceux qui souhaitent acheter leur témoignage…
William Ruto, député de la région de Eldoret Nord, dans la vallée du Rift, s’est en effet rendu a La Haye il y a une dizaine de jour, pour devancer de nombreuses rumeurs et accusations pesant contre lui dans les cadre des enquêtes sur les violences de fin 2007 début 2008.
Il affirme que le directeur de la Commission des droits de l’homme, Hassan Omar, a lui-même cherchée à le faire accuser auprès de la CPI. "La Commission a été totalement incapable de répondre aux questions que je leur ai posées, ce qui pour moi est la preuve que la commission a quelque chose a cacher, a-t-il entre autres affirmé.
Hassan Omar a reconnu que la Commission des droits de l’homme logeait ces témoins, pour leur protection. Mais il nie toute malversation et parle d’accusations infondées.
Le ministre kenyan de la justice, Mutula Kilonzo, a demandé a William Ruto de fournir des preuves de ses accusations contre Hassan Omar.
Nul doute que l’ancien ministre ne va pas tarder à se faire entendre de nouveau.
Mais la vraie question est de savoir si ces accusations de plus en plus sérieuses ne risquent pas de menacer les travaux du tribunal international.

Wednesday, November 10, 2010

What shall Kenya do with the arrested Somali pirates? / Que faire des pirates somaliens arrêtés au Kenya?

Un juge kenyan a ordonné mardi la remise en liberté de neuf pirates somaliens présumés arrêtés dans le Golfe d'Aden. Le juge a estimé que ces "personnes extrêmement vulnérables" étaient détenues au Kenya en violation de leurs droits fondamentaux. Ce jugement pourrait avoir des conséquences a long terme pour la coopération entre l'Union européenne et le Kenya dans la lutte contre la piraterie.

Le juge de la Haute Cour de Mombassa, Mohammed Ibrahim, a ordonné la remise en liberté des neuf pirates somaliens présumés en estimant que ces "personnes extrêmement vulnérables" étaient détenues au Kenya en violation de leurs droits fondamentaux. Selon lui, la nouvelle Constitution adoptée par le Kenya en août dernier renforce le droit à la liberté et à la sécurité, et ces 9 Somaliens étaient détenus en violation de leur droit. 

Une autre juridiction de Mombassa, le principal port kényan, a également acquitté vendredi dernier 17 pirates somaliens présumés pour manque de preuve. 

Ces deux acquittements constituent une première. 
 
En effet, depuis la conclusion en mars 2009 d'un accord entre le Kenya et ses partenaires occidentaux, le pays avait accepté de détenir et de juger des pirates arrêtés par la force internationale anti-piraterie dans les eaux internationales de l’Océan Indien. 

Mais cet accord est arrivé à échéances fin septembre. Des discussions entre européens et kenyans sont attendus sur le sujet dans les mois qui viennent...

Pourtant, selon l’avocat Kilukumi Kioko, spécialiste du droit international et de la lutte contre la piraterie, le Kenya se doit de respecter ces engagements, en vertu du droit international. 

« Le Kenya n’a pas obtenu le pouvoir de lutter contre la piraterie depuis l’accord de mars 2009, ce pouvoir est déjà précisé dans le droit international", explique Kilukumi Kioko. Et dans notre nouvelle Constitution il est précisé que le droit international fait partie intégrante de notre droit, tout comme les conventions internationales que nous avons signées. Ce sur quoi je veux insister c’est que je ne suis pas d’accord avec ce juge qui veut que le Kenya n’a pas le droit de juger ces pirates. Si les tribunaux kenyans ne peuvent pas les juger, qui peut ? Quels pays vont juger les crimes commis dans les eaux internationales ? » 

Arrêtés dans le Golfe d'Aden, par la marine allemande le 3 mars 2009, les 9 hommes avaient tenté selon elle d'aborder un cargo en ouvrant le feu contre lui à l'arme automatique et au lance-grenades. 

Le Kenya, tout comme les Seychelles et la Tanzanie, faisait partie des acteurs clés de la lutte contre la piraterie. L’Ile Maurice quant à elle devrait signer d’ici peu un accord du même type. 

L’Union européenne et les Etats-Unis espèrent que Nairobi ne va pas essayer de se retirer de cette coopération. Des négociations devraient reprendre entre les partenaires avant le début 2011.

Monday, November 8, 2010

Just a few hours out of downtown Nairobi, Kisamese, in the Masai Land


 This Sunday was time to leave again Nairobi. Since I arrived in Kenya, I have been really busy with work in Kenya's capital, but I still managed to visit two cities outside Nairobi, Kisumu, in Western Kenya, and Kisamese, in the Masai Land, in South Western Kenya.



Kisamese is a couple of hours away from Nairobi. It lies in the middle of a dry montainy territory, which seems miles away from the big city.

Almost deserted, often suffering from water shortage, Kisamese is in the middle of the land of the Masai tribes. It is wonderfully peaceful and quiet. Isolated in plains alonside the Rift Valley, the view you have from its hills only offers acacias, wild fields and a blue sky. Here the Masai people keeps on living its nomadic and pastoral way of life.




Inside the Olepolos Country Club, Masai welcome visitors for a grilled meat meal, the 'nyama choma', a meal made only of a large piece of grilled goat's meat to share. You would think it might taste a bit exotic... It turns out it is simply a delicious piece of grilled meat, even more enjoyable since shared.



From the restaurant's terraces, you can easily enjoy the wonderful view on the plain. After the meal, on Sundays, some Masai often come and perform a few dances. They also sell hand-made jewels at the club's entrance.



Most Kenyans and visitors come here on Sundays. The club only opens on weekends and public holidays. Enjoying the peacefulness of a moment in the Kisamese region is just a pleasure you shouldn't deprive yourself of if you're around Nairobi.

More on Ruto, the Hague, the ICC on Kenya's 2007-08 violence


Ce lundi sur BBC Afrique, BBC World Service en francais (www.bbc.co.uk/french) :
A peine descendu de l’avion ce lundi matin, William Ruto a pu s’exprimer publiquement sur sa visite à La Haye.
Ses partisans sont venus l’accueillir à l’aéroport de Nairobi et c’est sous des applaudissements, chants et danses qu’il s’est exprimé, tôt ce matin, vers 8h heure locale.
Il a affirmé que ses entretiens auprès de la CPI se sont bien passés et que son but était de faire ressortir la vérité et d’écarter les mensonges sur les violences postélectorales de 2008.
"Chaque minute de mon déplacement à La Haye en valait la peine", a affirmé William Ruto. "Je suis heureux d’avoir prise cette décision et d’avoir pu mettre les choses a plat. Je suis vraiment heureux d’avoir eu cette opportunité et je rentre ici en étant un Kenyan fier. J’ai pu apporté ma contribution en tant que citoyen, en tant que dirigeant pour tenter de résoudre le problèmes des violences post-électorales."
Le député de la région de Eldoret-Nord s’est rendu à La Haye jeudi dernier avec l’intention d’apporter son témoignage auprès du procureur chargé de mettre en place le tribunal international sur les violences au Kenya de 2008.
Lui-même accusé d’avoir alimenté les violences politiques, William Ruto est aussi impliqué dans une affaire de corruption qui lui a coûté son poste en octobre dernier. Pourtant proche allié du PM Raila Odinga, il a été démis de ses fonctions de ministre de l’Enseignement supérieur.
A présent prêt à faire tomber d’autres hauts responsables du pays selon les commentateurs politiques kenyans, Ruto a entre autres dénoncé le travail de la Commission kenyane chargée de la mise en place du tribunal ainsi que celui de la Commission des droits de l’homme.
Lors d’une conférence de presse en fin de matinée à Nairobi, il  a affirmé que les documents fournis par ces deux commissions à la CPI étaient biaisés et truffés de mensonges…
C’est donc ce qu’il a tenu à préciser au procureur de la CPI ce week-end.
Il a également nié être impliqué de quelques façons dans les violences de 2008.

Thursday, November 4, 2010

20e rapport de l'ONU sur le Développement humain

Le Programme pour le developpement des Nations Unies a presenté ce mercredi son dernier rapport sur l’Indice de développement dans le monde, à Nairobi au Kenya.

Cette année, pour son 20e rapport, l’ONU a souhaité mettre l’accent sur l’aspect humain du développement. Selon les principes de ce rapport, ce sont "les individus (qui) sont la véritable richesse d'une nation (et) le développement a pour objectif fondamental de créer un environnement qui offre aux populations la possibilité de vivre longtemps, en bonne santé." Le rapport montre ainsi que de plus en plus de pays africain ameliorent leur niveau de developpement grace à l’éducation notamment. 

Le rapport de l’ONU sur le developpement humain dans le monde part du principe que le developpement ne se mesure pas que par des indicateurs economiques, comme la croissance du PIB ou le taux de productivité.

Selon le Programme pour le developpement des Nations Unies, un bon index doit inclure une mesure du niveau de santé ou d’éducation des pays qu’il note.

En terme de classement general, les pays developpés arrivent en tete de l’index, notamment la Norvege, l’Australie, la Nouvelle-Zelande et les Etats-Unis.

Mais cette annee, le rapport met aussi en evidence que les pays pauvres rattrapent a present les pays les plus riches en matiere de developpement humain. Ceux qui progressent acutellement le plus vite sont la Chine, Oman, la Coree du Sud ou encore le Nepal.

Concernant le continent africain, la Tunisie, l’Algerie et l’Ethiopie ont realisés les progres les plus importants en 20 ans.

Selon José Pineda, specialiste en politiques de developpement pour l’ONU à New York, venu presenter le rapport à Nairobi, on compte 3 pays d’Afrique sub-saharience dans les 20 premiers pays en matiere de progression de l’indice de developpement humain.

« Parmi les 20 premiers, on trouve 3 pays de la region Afrique Sub-saharienne : L’Ethiopie, à la 11e position, surtout grace au progres que l’Ethiopie a accompli depuis 1970 en matiere d’éducation et de santé ; puis on trouve le Botswana car le pays a fait beaucuop de progres en terme de croissance economique, il arrive en 14e position ; et on trouve le Bénin a la 18e place ».

Et 6 pays de la region Afrique sub-saharienne sont parmi les pays qui progressent le plus vite…  Selon José Pineda, specialiste en politiques de developpement pour l’ONU : «  Les 6 pays qui ont le plus progressé dans la région depuis 2000 et qui sont parmi ceux qui progressent le plus vite sont l’Ethiopie, le Rwanda, le Burkina Faso le Mali, le Mozambique et l’Ouganda ».

Ces pays progressent particulierement vite en matiere d’éducation et de santé, ce qui compense leur stagnation dans le domaine économique.

Néanmoins, la plupart des pays d’Afrique sub-saharienne reste dans la derniere partie du classement general de l’index. Le Zimbabwe occupant la 169e et derniere place, le Kenya arrivant en tete des pays ayant un deevloppement lent, a la 128e place.

Wednesday, November 3, 2010

As Kenya fight against corruption and human rights violations, it finds out they're everywhere...


Kenya truth commission chief Kiplagat has stepped aside. He announced it yesterday evening. One more Kenyan officials steps aside facing serious allegations…


Bethuel Kiplagat still claims he is innocent. He has denied allegations of being complicit in rights abuses committed under ex-President Daniel arap Moi.

He said yesterday the justice would put doubts about his credibility to rest. He wants to allow a tribunal, set up last week to investigate his past conduct, to carry out its work.

"I see the tribunal as an opportunity to finally put any doubts about my credibility to rest once and for all," Mr Kiplagat said in his statement.

Three days ago, Kenya's chief justice appointed a tribunal to investigate Mr Kiplagat's conduct following a petition that was sent by his fellow commissioners.

The Truth, Justice and Reconciliation Commission was set up after the power-sharing deal that ended post-poll violence in 2008 in an effort address some of the root causes of the crisis. Some 1,300 people died in the clashes after the December 2007 elections.

The commission is intended to probe human rights abuses since independence in 1963.

The International Criminal Court in The Hague is to separately prosecute the main perpetrators behind the post-poll violence in 2008.

Earlier this year, Mr Kiplagat resisted demands for his resignation by civil rights groups. Many prominent Africans asked for him to resign and tried to help mediate an end to the crisis, including South African Archbishop Desmond Tutu.

According to Bethuel Kiplagat, the Truth, Justice and Reconciliation Commission has made "significant progress" and is on track for hearings to start in August 2011.

Tuesday, November 2, 2010

Lutte anti-corruption: 11 membres du ministère de l'Immigration kenyan demis de leur fonction


La lutte contre la corruption s’intensifie au sommet de l’Etat au Kenya. Onze membres du ministère de l'Immigration kenyan ont été demis de leur fonction par la KACC, la commission kenyane de lutte contre la corruption. Dont l'assistant personnel du Ministre.
Ils sont accusés d'avoir fourni illégalement des papiers à certains immigrants, selon le directeur de la KACC, Patrick Lumumba.  Ces dernières semaines, les ministres de l'Enseignement supérieur et des Affaires étrangères ont du quitter leur poste pour cause d'accusation de corruption, ainsi que le maire de Nairobi.
Le ministre de l’Immigration, Otieno Kajwang, a perdu onze de ces collaborateurs ce mardi. Ils ont été suspendus par le ministère pour cause d’accusation de corruption. Ils auraient en effet accepté d’attribuer illégalement la citoyenneté kenyane à des immigrants, notamment des Somaliens.
Parmi les fonctionnaires incriminés se trouvent entre autre l’assistant personnel du ministre de l’Immigration, ainsi que le directeur délégué des services d’immigration.
L’affaire fait grand bruit car au Kenya personne ne semble oublier que certains des terroristes impliqués dans les attentats de 1998 et 2002 avaient obtenu des passeports kenyans illégalement.
De plus, ces limogeages en série interviennent alors que deux ministres ont été suspendus en octobre pour accusations de détournements de fonds publics. Il s’agit de  William Ruto et Moses Wetangula, respectivement ancien ministre de l’Enseignement supérieur et des affaires étrangères. La semaine dernière, le maire de Nairobi a également démissionné pour les mêmes motifs.
Le directeur de la Commission kenyane Anti-Corruption Patrick Lumumba a affirmé que tous les hauts fonctionnaires accusés de corruption seraient limogés et poursuivis par la justice.
La nouvelle constitution kenyane, adoptée par referendum en aout dernier, interdit à toute personnalité impliquée dans une affaire de corruption d’être élu ou d’occuper un poste dans la haute fonction publique.
Depuis un mois, la Commission Anti-Corruption a lancée un mouvement sans précédent pour faire respecter ce principe. Au point que de nombreux observateurs de la vie politique parle d’un grand pas en avant pour le pays classé 154e sur un total de 178 pays par Transparency International en matière de lutte contre la corruption…