La lutte contre la corruption s’intensifie au sommet de l’Etat au Kenya. Onze membres du ministère de l'Immigration kenyan ont été demis de leur fonction par la KACC, la commission kenyane de lutte contre la corruption. Dont l'assistant personnel du Ministre.
Ils sont accusés d'avoir fourni illégalement des papiers à certains immigrants, selon le directeur de la KACC, Patrick Lumumba. Ces dernières semaines, les ministres de l'Enseignement supérieur et des Affaires étrangères ont du quitter leur poste pour cause d'accusation de corruption, ainsi que le maire de Nairobi.
Ils sont accusés d'avoir fourni illégalement des papiers à certains immigrants, selon le directeur de la KACC, Patrick Lumumba. Ces dernières semaines, les ministres de l'Enseignement supérieur et des Affaires étrangères ont du quitter leur poste pour cause d'accusation de corruption, ainsi que le maire de Nairobi.
Le ministre de l’Immigration, Otieno Kajwang, a perdu onze de ces collaborateurs ce mardi. Ils ont été suspendus par le ministère pour cause d’accusation de corruption. Ils auraient en effet accepté d’attribuer illégalement la citoyenneté kenyane à des immigrants, notamment des Somaliens.
Parmi les fonctionnaires incriminés se trouvent entre autre l’assistant personnel du ministre de l’Immigration, ainsi que le directeur délégué des services d’immigration.
L’affaire fait grand bruit car au Kenya personne ne semble oublier que certains des terroristes impliqués dans les attentats de 1998 et 2002 avaient obtenu des passeports kenyans illégalement.
De plus, ces limogeages en série interviennent alors que deux ministres ont été suspendus en octobre pour accusations de détournements de fonds publics. Il s’agit de William Ruto et Moses Wetangula, respectivement ancien ministre de l’Enseignement supérieur et des affaires étrangères. La semaine dernière, le maire de Nairobi a également démissionné pour les mêmes motifs.
Le directeur de la Commission kenyane Anti-Corruption Patrick Lumumba a affirmé que tous les hauts fonctionnaires accusés de corruption seraient limogés et poursuivis par la justice.
La nouvelle constitution kenyane, adoptée par referendum en aout dernier, interdit à toute personnalité impliquée dans une affaire de corruption d’être élu ou d’occuper un poste dans la haute fonction publique.
Depuis un mois, la Commission Anti-Corruption a lancée un mouvement sans précédent pour faire respecter ce principe. Au point que de nombreux observateurs de la vie politique parle d’un grand pas en avant pour le pays classé 154e sur un total de 178 pays par Transparency International en matière de lutte contre la corruption…
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