Tuesday, March 22, 2011

Le Rêve de Kibera



Des tomates biologiques qui poussent dans un bidonville surpeuplé en pleine sécheresse… cela semble un mirage ou un miracle. 

C’est pourtant le projet qu’un groupe local a réussi a développé à Kibera, l’un des plus grands bidonvilles d’Afrique, ou vivent plus de 300 000 Kenyans, au sud-ouest Nairobi, a seulement 30 min du centre ville.
Kibera Youth Initiative, créé par Erik Ogoro Simba, un étudiant qui a passé toute sa vie à Kibera, a réussi le pari
Mohamed Abdullaye Mohamed est le coordinateur du groupe d’entraide Youth Reform, il explique l’origine du projet…

« A l’origine cet endroit était une décharge. Et nous l’avons transformé en jardin. Ca a commencé l’an dernier quand nous avons lancé ce projet. Nous voulons aussi diversifier la nourriture que nous plantons. Pour l’instant, nous avons : du choux frisée (kales), des céréales, terere ou amaranthas, et des bananas. Et on veut en planter plus. Pour l’instant, on arrive à nourrir près de 200 personnes… »
Un projet d’autant plus improbable que le quartier de Kibera, encore plus que le reste du Kenya, du fait de sa surpopulation, de sa densité et de son manque d’infrastructure, souffre particulièrement des conséquences de la sécheresse, comme nous l’explique Erik Ogoro Simba, le fondateur de Kibera Youth Initiative. 

« La situation est très très mauvaise. Notre organisation utilise l’eau fournie par le conseil municipal. Et je pense qu’à moins qu’on fasse quelque chose je ne sais pas comment les habitants de Kibera vont faire ! Parce que maintenant il n’y a pas d’eau et les gens ne peuvent même pas prendre de bain.  Et je ne parle que de ceux qui peuvent avoir de l’eau grâce a nous, mais beaucoup n’ont pas d’eau potable du tout, d’autres doivent boire de l’eau qui est très sale et qui cause beaucoup de maladies comme le choléra, la typhoïde, etc. »
Le groupe prévoit d’étendre le jardin et d’encourager les jeunes du quartier à planter des légumes a Kibera pour devenir plus auto-suffisant en matière alimentaire. 

« Les gens ont cette idée que la nourriture biologique est en général chère, ce que nous plantons est purement organique, sans produit chimique, mais en venant ici, vous trouvez toute une quantité de tomates, et les habitants du quartiers peuvent les avoir pour 30 à 40 shillings par cagettes, c’est donné. Et ainsi, ils obtiennent une nourriture saine pour un bon prix. »
Le projet apporte aussi du travail aux jeunes et de l’espoir… Tout en contribuant à améliorer l’accès à l’eau dans un quartier sinistré.

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