Saturday, December 18, 2010

Les députés kenyans se mobilent contre la CPI


 Suite à la déclaration d'Ocampo au Kenya, ce vendredi un groupe de députés a annoncé qu'ils souhaitaient la suppression de la Commission nationale kenyane sur les droits de l'Homme (KNCHR), qui a participé aux enquêtes préliminaires utilisées par la CPI. Le député de Belut, Charles Keter s'est exprimé devant la presse et a demandé au parlement de se réunir pour voter une motion pour supprimer la Commission. Il est soutenu par des élus des deux principaux partis, l'ODM du premier ministre Odinga et le PNU du président Kibaki, alors que d’autres députés ont réclamé hier le retrait du Kenya du Statut de Rome, fondateur de la CPI.
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Le député de Belgut Charles Keter a accusé la Commission nationale kenyane pour les droits de l’homme, la KNCHR, de travailler pour les intérêts des pays étrangers aux dépens des citoyens Kenyans…
Ce vendredi, il a officiellement demandé au parlement kenyan de voter une motion pour supprimer la Commission. Selon lui, ses enquêtes sur les violences postélectorales de fin 2007 sont biaisées et seulement basées sur des rumeurs, et elles ont contribué à l’acharnement de la CPI contre les six suspects cités mercredi. 
Charles Keter est soutenu par de nombreux députés des deux principaux parties politiques Kenyans, le PNU du président Kibaki et l’ODM du premier ministre Raila Odinga.
Ils esperent que la Motion sera entendue au Parlement Kenya après les vacances de Noël.

Charles Keter, député de Belgut au Kenya : « Ocampo a basé ses investigations sur des rumeurs. Il a suivi le rapport de la KNCHR, qui ne tient pas la route. La Commission nationale kenyane sur les droits de l’homme a déclaré hier que ceux qui avaient été nommé par Ocampo devaient quitter leurs fonctions, mais je veux leur dire vos rapports ne sont basés que sur des rumeurs, vous avez été accusés d’entrainer et de corrompre les témoins, c’est vous qui devriez démissionner parce que la commission utilise l’argent des contribuables et ne fournit aucun travail crédible et valable, à part de la propagande ».

Le procureur de la CPI a révélé mercredi les noms des six suspects qu’ils espèrent voir inculpés par le Tribunal international pour le Kenya qui doit s’ouvrir en 2011. Il s’agit des ministres Uhuru Kenyatta et Henry Kosgey, du ministre suspendu William Ruto, du chef du service civil Francis Muthaura, de l’ancien chef de la Police le General Hussein Ali t enfin du journaliste Joshua arap Sang.

Ces députés alliés derrière Charles Keter espèrent ainsi faire dérailler le processus enclenché par l’annonce de la Cour pénale internationale.

Selon la nouvelle Constitution, un  tel amendement doit désormais être approuvés par deux tiers des députés pour pouvoir être approuvés ou soumis à un referendum.


Parallèlement, d’autres députés ont demandé jeudi le retrait du Kenya du Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI. Le débat sur ce sujet a été reporté à janvier 2011…
Ces motions prouvent que la classe politique kenyane a été plus que secouée par l’annonce de la CPI. Le président Mwai Kibaki a insisté de son coté sur la nécessité du Kenya d’organiser son propre procès.

Wednesday, December 15, 2010

Le Kenya sous le coup de l'annonce des six suspects de la CPI


Le procureur de la CPI a annoncé ce midi, depuis La Haye aux Pays-Bas, les noms des six suspects appelés devant le tribunal international mis en place pour juger les responsables des violences postélectorales au Kenya de fin2007 début 2008.Ces six responsables politiques de haut rang sont soupçonnés d'avoir provoqué les troubles. Son discours était attendu depuis des semaines au Kenya.
Les réactions au Kenya sont nombreuses, pour les défenseurs des droits de l’homme, il s’agit d’une grande avancée. Pour les suspects et le gouvernement, les accusations arrivent trop vite et sans preuve.

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Luis Moreno Ocampo a enfin révélé les noms des six suspects qu’il compte appeler devant la Cour pénale internationale. 

Et comme annoncé, il s’agit de personnalités clés de la vie politiques kenyanes :
le député d’Eldoret William Ruto, le directeur du Mouvement démocratique orange Henry Kosgey, le haut fonctionnaire et proche du président Francis Muthaura, le ministre des finances et vice premier ministre Uhuru Kenyatta, le journaliste Joshua Arap Sang, et enfin le député de Mandera et ancien chef de la police Mohamed Hussein Ali.
 

Luis Moreno Ocampo, procureur de la CPI : « En accord avec nos investigations, nous avons trouvé que dès le début 2008, William Ruto et Henry Kosgey, les dirigeants du Mouvement démocratique orange ont commencé à préparer un plan criminel pour attaquer ceux qu’ils identifiaient comme des partisans du parti au pouvoir, surtout dans la vallee du Rift. En reponse, les membres du gouvernement ont aussi commis des crimes ».

Ocampo a insisté pour rappeler que ces six suspects sont pour l’instant innocents.

Pour Mose Mogeni, militant des droits humains pour l’ONG InformAction, la plupart de ces noms étaient attendus et le pays devrait pouvoir rester calme… Mais il est peu sur que les suspects se présentent d’eux-mêmes a la Haye.

Mose Mogeni, de l’ONG InformAction : « Un ou deux noms sont surprenant comme celui de Henry Kosgey, mais cette annonce semble autrement très juste. Et je pense que tout cela est pour le bien du Kenya, malgré les partis et dirigeants nommés ou pas. Mais il problème sera de convaincre les suspects de se présenter d’eux-mêmes à La Haye, ce sera difficile ».


Du côté des suspects, Francis Mutaura a rapidement réagi et clamé son innocence…

« Le procureur a le devoir d’enquêter sur les circonstances de ces crimes et d’incriminer les coupables. Malgré cela, il ne m’a pas contacté et ne m’a demandé aucun témoignage.  Je suis innocent et j’attends de voir ce que les juges de la CPI vont faire du dossier procureur. J’espère qu’ils vont rejeter ce dossier ».

Le Ministre des finances Uhuru Kenyatta, le fils du premier président du Kenya, Jomo Kenyatta, a réagi avec le même scepticisme.

« J’espère que la procédure d’enquête de la CPI sera libre et juste. Je pense que c’est une chance de pouvoir présenter ma version de l’affaire et prouver ainsi mon innocence. Je suis à présent déclaré suspect et pourtant on ne m’a pourtant pas informé ni demandé de répondre aux accusations faites contre moi ». 

Le président Mwai Kibaki a réagi par une déclaration écrite en affirmant qu’il était prématuré de demander aux suspects de quitter leurs postes. Il a également répété son souhait de voir une autre option mise en place : celle d’un tribunal local…

Lundi soir la présidence avait en effet annoncé que le pays va parallèlement se doter de son propre tribunal pour juger les responsables présumés des violences.

Pour Muthoni Wanyeki, directrice de la Commission kenyane pour les droits de l’homme, les responsables politiques kenyans sont pris de court…

« Ils ne s’attendaient pas à ce que le procureur de la CPI agisse aussi vite. Et ils semblent qu’ils sont de plus en plus nerveux devant la perspective d’être poursuivis. C’est une sorte de dernière tentative pour amoindrir le processus judicaire de la CPI. D’un point de vue purement rationnel, il faut aussi voir qu’à un moment donné le Kenya va devoir ouvrir un procès national pour juger les responsables de second rang et de moindre plan ».

Enfin le président américain Barack Obama a appelé les Kenyans à voir les avancées positives qu’implique le procès de la CPI pour le pays et a salué les progrès déjà accomplis contre l’impunité. Il a également encouragé les dirigeants kenyans à coopérer avec la Cour. 

Selon toutes vraisemblances, la CPI n’ouvrira pas le procès avant début 2011, voir avant 3 ou 4 mois.

Tuesday, December 14, 2010

Violences de 2007/08: Le gouvernement kenyan veut un tribunal local

   La présidence du Kenya a annoncé lundi soir que le pays va se doter de son propre tribunal pour juger les responsables présumés des violences survenues après l'élection présidentielle de 2007.
La décision intervient alors que le procureur de la CPI doit annoncer demain mercredi les noms des 6 suspects qui seront appelés devant le tribunal international mis en place pour juger ces violences. Six responsables politiques de haut rang sont soupçonnés d'avoir provoqué les troubles post-électoraux.
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« L’initiative sera conduite quelles que soient les décisions de la Cour pénale internationale », a déclaré la presidence kenyane.

Selon le gouvernement, la seule raison d'intervention de la Cour Pénale Internationale au Kenya est l'absence d'un tribunal national pour juger les responsables de ces violences.
Ce tribunal local aura pour role de réparer cette erreur...

Mais la présidence n'a pas clarifié s'il avait l'intention de se retirer du processus de la CPI...

Le président kenyan Mwai Kibaki : « Je suis conscient que le processus nécessaire pour rendre justice dans l’affaire des violences postélectorales occupe toujours les esprits des Kenyans ».

Cette nouvelle était loin d’etre attendue au Kenya, alors que le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, doit révéler demain le nom des six suspects impliqués dans les deux affaires que va ouvrir la Cour avant la fin du mois. 

C’est en effet parce que les députés kenyans n’ont pas réussi à voter la mise en place d’un tribunal national que la CPI a pu intervenir au Kenya.

Alors que le futur tribunal international et le procureur de la CPI ont le soutien d’une large majorité de la population kenyane, la mise en place du tribunal a profondément divisé les députés et les dignitaires de haut rang du pays. Certains accusent la CPI d'etre partiale...
D’autres craignent d’etre chassés du jeu politique par une implication dans le procès de la CPI, alors que se profilent les prochaines élections générales, prévues pour 2012.

Pour les défenseurs des droits de l’homme au Kenya, il y a peu de chances que la décision de la présidence affecte le Tribunal mis en place par la CPI. Le tribunal national peut par contre permettre de juger d’autres personnes impliquées dans ces violences.

Pour Muthoni Wanyeki, directrice de la Commission kenyane pour les droits de l’homme, « du point de vue politique, on peut dire que les membres du gouvernement kenyan ne s’attendaient pas à ce que le procureur de la CPI agisse aussi vite. Et ils semblent qu’ils sont de plus en plus nerveux devant la perspective d’etre poursuivis. C’est une sorte de derniere tentative pour amoindrir le processus judiciare de la CPI. D’un point de vue purement rationnel, il faut aussi voir qu’à un moment donné le Kenya va devoir ouvrir un procès national pour juger les responsables de second rangs et en responsables d’un moindre plan, et si possible de préférence quand les procès de la CPI seront déjà bien avancés ».

Les violences, survenues après l’élection presidentielle du 27 décembre 2007 en raison de la contestation des résultats de la présidentielle, ont fait 1.200 morts et plus de 350.000 déplacés au Kenya.

Luis Moreno Ocampo donnera une conférence de presse mercredi à 12h, heure de La Haye pour annoncer le nom des prévenus, soit à 14h, heure du Kenya.


The ICC Prosecutor will give a press conference on Kenya on 15 December at 11:00 GMT


 On Wednesday, 15 December 2010, the Prosecutor of the International Criminal Court (ICC), Luis Moreno-Ocampo, will hold a press conference at 12:00 The Hague local time (14:00 Nairobi local time, 11:00 GMT).
The briefing was initially scheduled at 15:00.

The press conference, during which "the Prosecutor will make an important announcement concerning the investigation in the Kenya situation", according to The Hague press office, will be held in the Press Briefing room of the ICC in The Hague.
Ocampo is likely to announced the names of the six personalilies to be prosecuted.

Monday, December 13, 2010

Réunion du gouvernement kenyan sur WikiLeaks mercredi...

   Le gouvernement kenyan a décidé d'organiser une réunion spéciale pour faire face aux déferlements de documents confidentiels américains via WikiLeaks.
La dernière série de télégrammes diplomatiques américains divulgués par le site a révélé que le Kenya a participé à la vente controversée d’armes au gouvernement du Sud Soudan. Ce qui menace de provoquer des tensions entre Nairobi et Khartoum.
Ils ont également montré les critiques américaines sur le niveau de corruption au Kenya, ce qui fragilise la coalition gouvernementale déjà mise a mal...

Friday, December 10, 2010

Révélations de WikiLeaks sur les ventes d'armes au Sud Soudan via le Kenya




 La dernière série de télégrammes diplomatiques américains divulgués par le site WikiLeaks révèle que le Kenya a participé à la vente controversée d’armes au gouvernement du Sud Soudan.
Des notes secrètes de l’ambassade américaine à Nairobi confirment en effet le rôle longtemps suspecté du Kenya dans l’armement du Sud Soudan. L’implication du Kenya avait déjà été exposée en 2008 lorsqu’un cargo ukrainien M/V Faina avait été arraisonné en haute mer par les pirates somaliens. Ces derniers avaient révélé la présence à bord de 33 chars ukrainiens datant de l’époque soviétique ainsi que d’autres types d’armement à destination de Juba...
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Les télégrammes diplomatiques américains publiés jeudi révèlent les soupçons des Etats-Unis quant à la destination finale des armes à bord du M/V Faina, qui a transité par le Kenya en 2008. La destination finale de la cargaison d’armes aurait donc bien été Juba.

Les conversations révélées entre les autorités américaines et kenyanes au sujet de ce cargo sont très claires.

Un télégramme datant de la fin 2008, envoyé par l’ambassadeur Michael Ranneberger dit même qu’il s’agissait « d’un secret de polichinelle. »

Selon le télégramme, le Kenya est impliqué dans l’armement du Sud Soudan depuis 2007, réceptionnant les armes et les acheminant sur Juba via l’Ouganda.

Ranneberger explique que des responsables militaires kenyans n’étaient pas à l’aise concernant ces arrangements et avaient indiqué que leurs ordres venaient « d’en haut », ce que l’ambassadeur américain a interprété comme étant le président Mwai Kibaki.

Le gouvernement kenyan avait pourtant publiquement nié les accusations que les cargaisons d’armes étaient a destination de l’armée de libération du Sud Soudan, la SPLA.

Ces câbles révélés par WikiLeaks montrent aussi qu’à partir de 2009 les diplomates nommés sous l’administration Barack Obama ont demandée au Kenya d’arrêter ces livraisons, alors que le Gouvernement Bush n’aurait rien objecté au soutien de Nairobi a la région sécessionniste du Soudan.

Le Kenya s’est toujours positionné comme neutre par rapport à la question du Sud Soudan, invitant à deux reprises le président soudanais Omar el Béchir à Nairobi.
Et le premier ministre Raila Odinga a rejeté ces révélations, ce vendredi, les taxant de ragots.

Le premier ministre kenyan Raila Odinga : « Nous considérons que les révélations de Wikileaks ne sont que des ragots, des rumeurs entre les diplomates et leurs bureaux aux Etats-Unis. Et l’on voit que la plupart ne reflète pas la vérité. Tout cela montre la fausseté de cette histoire de Wikileaks, elle parle d’elle-même… Il n’y a pas de raison de croire cela. »

Wikileaks a déjà publié plus de 1 100 documents diplomatiques secrets américains et en détiendrait plus de 250,000 autres.

La publication de ces télégrammes diplomatiques américains pourrait affectera le rôle du Kenya dans l’armement du Sud Soudan, et les futures relations entre Nairobi et Khartoum, alors que se prépare le referendum historique sur l’avenir du Sud Soudan.

Thursday, December 9, 2010

MSF contre l'accord UE - Inde sur les médicaments génériques...

Une manifestation était organisée ce matin à Nairobi par Médecins sans frontières pour dénoncer la signature d'accords commerciaux entre l'Union européenne et l'Inde qui concerne entre autres les médicaments. MSF proteste que ses accords sur les médicaments génériques notamment vont rendre trop chers les médicaments utilisés en Afrique, notamment les antirétroviraux. Les manifestants ont marché du Ministère de la Santé kenyan à la Délégation européenne, à Nairobi. Ils sont ensuite été reçus par l'ambassadeur de l'Union européenne Eric van den Linden.
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Les manifestants se sont retrouvés à 10 h ce matin devant le Ministère de la santé de Nairobi.
Ils ont défilé ensemble pendant 20 min, au son de « Europe, ne touche pas a nos médicaments » et «  des soins pour toutes les nations », jusqu’aux bureaux de la délégation européenne à Nairobi.

Selon MSF et ses partenaires, l’accord sur les échanges commerciaux entre l’Union européenne et l’Inde, devant être signé demain a Genève risque de rendre les médicaments génériques trop chers pour des millions de Kenyans mais aussi d’Africains.

Selon le porte-parole de MSF Kenya, « L’Union européenne s’apprête à signer un accord de libre-échange avec le gouvernement indien sur les médicaments génériques. Plus de 400 000 personnes dans ce pays dépendent de ces médicaments, et l’accord va rendre ces médicaments très chers. C’est injuste car nos vies dépendent de ces médicaments »

Les représentants de MSF ont pu s’adresser directement a l’Ambassadeur de l’Union européenne Eric van den Linden, qui les a reçu près de 30 min a l’entrée du bâtiment. Ils lui ont remis une lettre récapitulant leurs inquiétudes.
L’Ambassadeur a promis de transmettre le plus rapidement ce courrier à Bruxelles…
Il a également assuré que l’Europe soutenait de nombreux programmes de financement pour la santé au Kenya.

Eric van den Linden, l’Ambassadeur de l’Union européenne à Nairobi : «  La seule chose que je peux faire c’est envoyer ce message très clair a mon quartier général. Laissez-moi ajouter que le soutien de l’Union européenne pour le SIDA au Kenya est important, nous envoyons plus de 40% du fonds qui s’élève à 700 millions de dollars et nous n’allons pas réduire ce montant. Nous sommes aussi très concerné par le Sida, la malaria et la tuberculeuse, nous ne voulons pas que la situation de ceux qui souffre soit empirée par la baisse de l’accès aux médicaments, bien sur que non ». 

Médecins sans Frontières proteste depuis des mois contre l’accord de libre-échange qui doit être signé entre l’Inde et l’UE, car il pourrait priver de traitement la plupart des pays en développement.

Mais cet accord doit mettre fin é des années de conflits entre l’Inde et l’occident sur la production de médicaments génériques...

Wednesday, December 8, 2010

Amnesty International warns about "Kenya’s violations of the human rights of Somali refugees"

8 December 2010 - Amnesty International

Kenya’s violations of the human rights of Somali refugees and asylum-seekers are putting thousands of lives at risk, Amnesty International said in a report released today.

From life without peace to peace without life describes how thousands fleeing violence in Somalia are unable to find refuge, protection and lasting solutions in Kenya, due to the closure of the border between the two countries almost four years ago amid security concerns.

“Continued fighting and horrendous abuses in Somalia pose a very real threat to the lives of tens of thousands of children, women and men. No Somali should be forcibly returned to southern and central Somalia,” said Michelle Kagari, Africa Programme Deputy Director at Amnesty International.

According to media reports as yet unverified by Amnesty International, hundreds of Somalis were recently detained in a mass police operation targeting foreigners across Nairobi.

Last month around 8000 Somali refugees who had fled across the border into Kenya from the Somali town of Belet Hawo following intense fighting there, were ordered to return to Somalia by the Kenyan authorities. Moreover, Kenyan police then forced about 3,000 of them further into Somalia, where they continue to be at risk of grave human rights abuses.

“Many Somalis have no option but to cross into Kenya. Kenya’s closure of the screening centre near the border however means no Somali is registered immediately and that nobody is screened. Inevitably, this does nothing to address Kenya’s national security concerns.”

Following a surge in violence in December 2006, Kenya closed its 682 kilometre border with Somalia, maintaining that fighters with alleged links to al-Qa'ida might otherwise enter Kenya and endanger national security.

However, because of the border’s porousness, Somalis have continued to flee and seek refuge in Kenya. The Kenyan authorities have turned a blind eye to the continuous flow of Somali asylum-seekers across the border, calling into question what impact, if any, the closure has had on the security situation.

In a meeting with Amnesty International in March 2010, Kenya’s Minister of State for Immigration admitted “the closure of the border does not help. We would be better to screen them [Somali asylum seekers] so that we can know who they are.”

In its 18-page report, Amnesty International describes how since the border was closed, Kenyan security forces have forcibly returned asylum-seekers and refugees to Somalia; demanded bribes and arbitrarily arrested and detained them. Somalis are regularly harassed by Kenyan police at the border areas, in the Dadaab refugee camps in north-eastern Kenya and in urban areas, including Nairobi. 

A 55 year-old Somali woman told Amnesty International in March 2010:

“I came to Dadaab seven days ago through Dobley. I was caught after Dobley and spent six days in jail in Garissa. I came by car with 25 other Somalis. We were all jailed... I had four children with me: one girl aged 11, and three boys aged eight, nine and three years-old. The Kenyan police said: “you came illegally through the wrong way”. I had to pay 5,000 Kenyan shillings. My relatives had to send money.”




  


The three Daadab camps are themselves grossly overcrowded. Originally built to accommodate 90,000 refugees, they now house more than 280,000. This has put enormous pressure on refugees’ access to shelter, water, sanitation, health and education. The Kenyan government has been slow in allocating more land to host the growing refugee population.

Refugees in the Daadab camps told Amnesty International that the camps themselves were increasingly insecure and that members and sympathisers of al-Shabab, an armed Islamist group in Somalia, were present in the camps or travelled through them and at times recruited refugees to fight in Somalia. The Kenyan security forces are also reported to have been involved in recruiting Somali refugees for military training in late 2009.

“The situation in the Daadab camps has reached crisis point,” said Michelle Kagari. “Somali refugees find themselves stuck between a war zone and what many describe as an open prison, since Kenya does not allow them to leave the camps without special permission. Refugees who have made their way to Kenya’s cities live precariously and remain vulnerable to police abuse.”

“Kenya disproportionately shoulders the responsibility for massive refugee flows from Somalia and needs more support from the international community, including EU countries to provide durable solutions for these people.”

Amnesty International is calling on the Kenyan government to ensure that Somalis fleeing gross human rights abuses and indiscriminate violence are given refuge and adequate protection on Kenyan soil.

It also asks the international community and Kenya’s donor partners, to share responsibility for Somalia’s refugee crisis and to increase resettlement programmes and support local integration projects to improve the lives of refugees in Kenya.

Tuesday, December 7, 2010

L'Union européenne s'inquiète de la protection des témoins au Kenya


    L'Union européenne a appelé le Kenya ce mardi à assurer une meilleure protection des témoins de crimes majeurs, notamment dans le cas des violences postélectorales de 2007/2008. L'ambassadeur des Pays-Bas, Laetitia van den Assum s'est exprimé à ce sujet représentant les diplomates européens au Kenya dans leur ensemble. Parallèlement, les membres de l'administration kenyane qui doivent se rendre à La Haye pour l'ouverture du procès prévue le 17 décembre refuse toujours de comparaitre sans assurance de ne pas être inculpés...
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L’Union européenne a manifesté pour la première fois ses inquiétudes concernant le Tribunal international sur les violences au Kenya…

Les représentants européens à Nairobi ont affirmé ce mardi s’inquiéter du manque de protection accordée aux témoins du procès qui doit s’ouvrir mi-décembre.

Le représentant en chef pour l’Union européenne au Kenya, Eric van Linden, a fait part lors d’une conférence spéciale des sérieuses inquiétudes concernant « le harcèlement dont sont victimes les témoins potentiels et les défenseurs des droits de l’homme impliqués dans les enquêtes de la CPI ».  Selon lui, il est urgent que le gouvernement kenyan fasse plus et mieux pour assurer leur protection.

Deux témoins présumés auraient rétracté leurs déclarations auprès du procureur de la CPI le mois dernier, pour cause de menaces et d’intimidations.

Ils auraient apporté des informations sur le ministre suspendu de ses fonctions et député de la vallée du Rift, William Ruto, que toute la presse annonce comme l’un des principaux suspects de la CPI.

L'ambassadrice des Pays-Bas, Laetitia van den Assum, s’est dit déçue par le manque d’avancées en ce domaine au Kenya, représentant les diplomates européens dans leur ensemble.

Et l'ambassadeur britannique, Robert Macaire, a rappelé que  son pays a entre autre fait don de 200 000 livres sterling à la CPI pour la procédure de protection des témoins kenyans fin novembre, et attend donc une coopération du gouvernement kenyan.

Les députés kenyans ont voté une loi pour la création d’une agence spéciale de protection des témoins, mais elle n’a toujours pas été mise en place.


La semaine dernière, le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo s’est rendu a Nairobi accompagné de Kofi Anna, l’ancien secrétaire général de l’ONU chargé de superviser l’évolution politique du Kenya.

Il a annoncé que l’affaire concernant les violences postélectorales de 2007/08 serait ouverte à La Haye le 17 décembre prochain. Six personnalités politiques de haut rang seront selon lui inculpées.

Les intimidations pesant sur les témoins risquent de menacer la mise en place du procès.

Les membres de l’administration devant prochainement se rendre à La Haye pour témoigner devant la CPI ont demandé parallèlement à être formellement assurés qu’ils ne seront pas inculpés.

Le Tribunal international doit permettre au Kenya de juger les responsables des violences interethniques qui ont fait 1300 morts dans le pays à l’annonce de la contestation des résultats de la dernière présidentielle, fin 2007.

Pour Ocampo, le procès doit également servir d’exemple dans toute l’Afrique.

Arrestations de près de 300 Somaliens à Nairobi

 La police kenyane a arrêté plusieurs centaines de personnes à Eastleigh, dans la banlieue de Nairobi. Selon la police, les arrestations correspondrait à une opération de routine destinée à identifier les immigrés en situation irrégulière. Mais les medias supectent qu'elles font partie des enquetes sur les deux attaques de vendredi dernier.
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Les personnes arrêtées devaient comparaître mardi au plus tard. Selon le porte-parole de la police de Nairobi, Anthony Kibuchi, « l’opération a été menée dans les quartiers de Pangani, Eastleigh et South C, et 346 étrangers résidant illégalement au Kenya ont été arretés » et « les prévenus vont apparaître devant un tribunal ce mardi ». Selon la police, 52 seraient d’origines éthiopiennes, le reste d’origines somaliennes.
Ils ont été arretés dans la nuit de dimanche à lundi, lors d’un contrôle de police après avoir été incapables de fournir une pièce d’identité valable pour un séjour au Kenya.
Le quartier de Eastleigh accueille de nombreux immigrants venus de la Somalie voisine.
Beaucoup de Kenyans suspectent néanmoins que ces arrestations ont un lien avec  l’attaque qui a eu lieu à Nairobi en fin de semaine dernière.
Un policier a été tué dans ce meme quartier de Eastleigh vendredi, dans un attentat à la grenade.
La police a rapidement écarté toute implication de milices islamistes dans l'attentat.
Elle affirme que les arrestations ne sont pas liées à cet incident et que l’attentat serait l’œuvre de membres d’un gang kenyan.
Mais elle a depuis demandé l’aide du FBI pour la poursuite de son enquete.
Parallèment des spécialistes de la sécurité dans la région affirment que des sympathisant d’Al Qaeda seraient derrière l’attaque de vendredi.
La frontière entre le Kenya et la Somalie est régulièrement traversée par des migrants somaliens, parmi lesquel des membres de groupes islamistes.


Friday, December 3, 2010

La CPI en action au Kenya d'ici mi-décembre (Ocampo)


   Le procureur général de la Cour Pénale Internationale (CPI) a déclaré ce jeudi qu’il allait ouvrir des affaires contre six Kenyans d’ici le 17 décembre, du fait de la conclusion de ses enquêtes dans le pays concernant les violences postélectorales. 
 
"Nous sommes prêts à présent. Nous sommes prêts à présenter nos cas devant les juges de la Cour Pénale Internationale dans les deux semaines à venir. Avant le 17 décembre, nous enverrons devant la chambre préliminaire numéro 3 de la CPI deux demandes écrites de 80 pages chacune résumant les faits et analysant les preuves récoltées", a déclaré le procureur général de la Cour Pénale Internationale Luis Moreno-Ocampo, lors d’une conférence organisée à Nairobi par la Fondation Kofi Annan.
     
La visite de Moreno-Ocampo a provoqué des inquiétudes au sein de la classe dirigeant de la plus grande économie d’Afrique de l’est, depuis que le procureur a annoncé qu’il allait ouvrir des procès contre les responsables des violences de fin 2007 début 2008.
     
Et parmi les suspects pourraient se trouver des ministres actuellement membres du gouvernement et des hommes d’affaires de premier plan.
    
 Moreno-Ocampo a rencontré le président Kibaki mercredi pour discuter des enquêtes entreprises par les tribunaux basés à La Haye sur les violences postélectorales, enquêtes qui doivent s’achever cette année. 
    
 "Il y a deux affaires différentes, chacune implique trois individus qui font en ce moment face à la justice. Ils doivent aller à La Haye. Leurs noms seront révélés. Mais ces six individus sont pour l’instant toujours présumés innocents. Leur culpabilité devra être prouvée et décidée par les juges de la Cour à la fin du processus judiciaire, et non au début’’, a ajouté Ocampo.
   
 Kofi Annan a supervisé l’accord qui a mis fin aux violences qui ont suivies les dernières élections au Kenya. Il a déclaré lors de la conférence ce jeudi que le Kenya doit faire plus pour que les responsables des violences soient jugés.
    
 Il a dirigé des semaines de pourparlers qui ont mis fin aux violences interethniques déclenchées par des contestations des résultats de l’élection présidentielle de décembre 2007, qui ont mis à mal l’image de la première économie d’Afrique de l’est perçue jusqu'alors comme un pays stable, un carrefour économique important et un pole d’attraction pour le tourisme.
     
"Laissez-moi souligner qu’amener à la justice ces responsables des violences postélectorales est essentiel pour aider le Kenya à guérir ses blessures et pour empêcher que de tels crimes se reproduisent. En faisant cela, nous devons comprendre qu’aucun groupe ou communauté en particulier n’est visé. Ce sont les individus qui le sont’’, a-t-il insisté. 
     
Après avoir ainsi négocié la fin d’une des pires crises pour le Kenya depuis son indépendance par rapport à la Grande-Bretagne en 1963 Annan a également remis une liste de noms au procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI), parce que les parlementaires kenyans ont échoué à mettre sur pied un tribunal national pour juger les responsables des violences.
     
Ces violences ont éclaté quand le premier Ministre Raila Odinga, alors ferme opposant du président Mwai Kibaki, l’a accusé d’avoir volé les élections.
 

Wednesday, December 1, 2010

SIDA: Reportage à l'hôpital de Kisumu, ouest du Kenya


Vous le savez surement, l’ONU consacre cette journée du 1er décembre à la lutte contre le SIDA. Une maladie qui touche encore violemment le continent africain. Au Kenya, la prolifération de la maladie continue malgré les efforts des ONG luttant contre le SIDA.
L'UNICEF a commencé a implémenter dans le pays un nouveau programme contre la transmission du Sida des mères aux enfants : e Mother Baby Pack, composé de plusieurs médicaments à prendre pendant et après la grossesse. Le pack sera introduit ensuite dans 4 pays de la région, le Kenya, le Lesotho, le Cameroun et la Zambie.
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L’Hôpital principal de Kisumu reçoit chaque mois des dizaines de jeunes femmes qui vivent avec le virus du SIDA. Et souvent, elles découvrent qu’elles sont atteintes du virus le jour ou elles apprennent qu’elles sont enceintes… Une tragédie pour nombres d’entre elles, abandonnées par leur mari.
L’hôpital parvient à obtenir des traitements permettant de mettre au monde un bébé sain.
Pamela Olonga, l’infirmière en chef à l’Hôpital, assiste ces femmes tous les jours... «  Nous recevons entre 500 et 600 femmes par mois. Et en un mois, nous recevons au moins 40 femmes qui sont séropositives. Nous avons des médicaments antirétroviraux que nous pouvons leur donner. On teste les femmes, on les conseille, et on peut leur donner les médicaments ici jusqu'à ce qu’elles accouchent  ».
L’UNICEF a choisi la région de Nyanza pour mettre en place un nouveau programme. Son but est d’éradiquer la transmission du VIH de mères à enfants.  L’Hôpital de Kisumu a été le premier à recevoir le Mother Baby Pack, le pack Mères Enfants, contenant un ensemble de médicaments antirétroviraux.
Le directeur de l’UNICEF, Anthony Lake s’est rendu sur place, accompagnée d’ONG partenaire, comme UNITAID. Selon Daniella Bagozzi, porte-parole de l’ONG basée à Genève, toutes les femmes enceintes séropositives du pays devraient ensuite le pack d’ici 2015. 
Caroline Djoga a bénéficié du programme qui a changé sa vie : « Quand j’ étais enceinte de deux mois, je suis venu a la clinique pour des tests. Et on m’a appris que j’étais séropositive. Ce fut très dur de ne pas craquer. Après le test, j’ai parle aux infirmières. Elles m’ont encouragée. Je suis retournée a la clinique et c’est la qu’on m’a dit que je pouvais recevoir un traitement d’antirétroviraux. Et j’ai accouché d’une petite fille en pleine forme, une jolie petite fille ! » 
Jackline Odongo vit elle aussi avec le VIH. Après son accouchement, elle a rejoint le programme ‘mothers2mothers’ pour aider d’autres mères séropositives. « Quand j’ai rejoint mothers2mothers, j’ai pu a nouveau assurer mes revenus. J’ai pu faire vivre mon bébé. Et ma fille est un témoignage vivant de ce que peut faire mothers2mothers ; grâce a elle je peux gagner ma vie avec ce programme ».
 L’UNICEF espère ainsi éradiquer la transmission du virus entre Mère et enfant au Kenya. Le programme sera ensuite mis en place au Cameroun, au Lesotho et en Zambie.

Monday, November 29, 2010

Le premier Ministre menace les homosexuels kenyans...


Au Kenya, une polémique sur les homosexuels a été provoquée ce lundi a la suite d’un discours du premier ministre, Raila Odinga. Celui-ci vient de menacer de représailles les comportements homosexuels dans le pays. Les organisations de défense des droits des homosexuels se disent choquées, dans un pays ou la communauté gay est loin d’être invisible.
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Comparé à ses voisins, le Kenya faisait presque figure de havre de paix pour les communautés homosexuelles. En effet, en Ouganda, la situation des homosexuels ne cesse d’empirer alors que l’interdiction des pratiques homosexuelles est totale en Somalie ou au Soudan… La capitale Nairobi compte elle plusieurs bars gays très connus.
Mais les propos du premier Ministre dimanche ont soulevé un vent de panique.
Raila Odinga a en effet déclaré sans détour que l’homosexualité était interdite au Kenya et que ceux qui la pratiquaient et étaient découverts seraient tout simplement arrêtés.
Il a martelé que la Constitution du pays interdisait les pratiques homosexuelles.
Il s’est exprimé lors d’un rassemblement de ses partisans dans le quartier de Kibera, l’un des principaux bidonvilles de la capitale Nairobi.
Et les organisations de défense des droits des gays et lesbiennes se sont dits choqués par les propos du chef du gouvernement. Selon elles, le pays avait fait beaucoup de progrès sur ce dossier.
David Kuria, directeur de programme au sein de la Coalition des gays et lesbiennes du Kenya a parlé de sentiment de panique au sein de la communauté… Selon lui, la Constitution interdit seulement le mariage homosexuel.
« Nous pensions que dans ce pays nous avions fait des progrès ; nous venons d’adopter une nouvelle constitution qui est très progressive en matière de droits. Je ne pense pas que les homosexuels vont être arrêtés, selon moi ce n’est pas possible, mais ils peuvent subir des chantages ou des violences, et ca c’est vraiment triste », ajoute-t-il.
Il juge aussi que ces menaces vont rendre plus difficile le travail des associations de lutte contre le SIDA, ou de nombreux homosexuels promeuvent les meilleurs pratiques pour se protéger des maladies sexuellement transmissibles.
Selon lui, le premier ministre aurait agi ainsi pour attirer l’attention populaire de ses partisans.
Ce lundi, le porte-parole du premier Ministre a tenu à atténuer les émois. Il a jugé que les propos de Raila Odinga étaient tirés hors de leur contexte… Selon lui, le premier ministre a seulement voulu rappeler que la Constitution interdisait le mariage homosexuel.
Lors de la campagne pour une nouvelle Constitution début 2010 certains opposants au premier ministre avaient en effet défendu un projet de texte autorisant le mariage gay. La proposition n’a pas été retenue…

Sunday, November 28, 2010

Au Kenya: l'ODM dans la tourmente

Au Kenya: l'ODM dans la tourmente
 


Le risque de division au sein du parti du Premier Ministre Raila semble imminent, notamment de la part des partisans de l'ancien ministre William Ruto. 
 
William Ruto n’a jamais caché ses ambitions pour l’élection présidentielle de 2012. C’est probablement ce qui lui vaut aujourd’hui la défiance des cadors de son parti.
Considéré comme un pilier de la vie politique par ses partisans, notamment dans la Vallée du Rift où il est encore député, Ruto tente de répondre aux attaques de ses ennemis politiques au sein de son propre parti, l’ODM.
Depuis sa suspension du poste de ministre de l’Enseignement supérieur, en octobre dernier, il craint en effet de se faire marginaliser.
Mais lors du Congrès de son parti, le parti du premier Ministre Raila Odinga, le mouvement démocratique orange (ODM), il a reçu une déconvenue.
Le Premier Ministre a affirmé que si William Ruto était insatisfait des agissements du parti, il ne lui restait plus qu’à le quitter.
« Le parti ne peut pas être pris en otage par un seul homme », a déclaré le PM Odinga. 


Présidentielle 2012


Le premier ministre espère de son côté consolider le parti en 2011 avant les élections générales de fin 2012.
Or il semble évident que les membres de l’ODM se déchirent déjà dans la perspective de l’élection présidentielle de fin 2012.
William Ruto est considéré par ses partisans comme un candidat potentiel, et ceux-ci prépareraient depuis quelques semaines une sécession.
Ruto tient d’ailleurs le premier Ministre pour personnellement responsable de sa suspension.
Il s’était largement opposé à la nouvelle Constitution promue par le gouvernement et finalement adoptée par referendum en aout dernier.
De telles tensions sont de mauvaises augures dans le pays, encore très marqué par les violences postélectorales du précédent scrutin présidentiel, qui ont fait plus de 1200 morts entre décembre 2007 et avril 2008.
Le tribunal international sur ces violences doit d’ailleurs se mettre en place entre La Haye et Nairobi durant le mois à venir. Et William Ruto n’a pas hésité à se rendre à La Haye il y a quelques semaines pour faire entendre son point de vue sur le fonds des violences.

Friday, November 26, 2010

The ICC annouces the First phase of the ICC’s “Calling African Female Counsel Campaign” a success

First phase of the ICC’s “Calling African Female Counsel Campaign” a success

The first phase of the campaign to increase the number of female lawyers authorised to represent defendants or victims at the ICC concluded this week with an event held in Brussels, Belgium. The campaign, launched in association with the International Bar Association (IBA), focused this year on African countries.

Commenting on the findings of the initial assessment of the campaign’s impact, ICC Registrar Silvana Arbia said that “the results achieved have been beyond our initial expectations. Overall, more than 1,000 lawyers were engaged in the course of 17 events held in 16 countries”.  Special events were held this year in the following European and African countries: The Netherlands, Uganda, the United Kingdom, the Central African Republic, France, South Africa, Mali, Kenya, the Democratic Republic of the Congo, Nigeria, Tanzania, Ghana, Canada, Botswana, Senegal and Belgium.

Whenever possible, ICC Judges and senior officers were key speakers during the sessions. The events were organised in partnership with local bar associations and civil society organisations. Legal communities received general information on the Court, the Court’s basic legal texts, the ICC Code of Professional Conduct for Counsel, as well as detailed information on how to become a member of the ICC List of Counsel and the List of Assistants to Counsel.

The event in Brussels was held in association with Avocats sans Frontières (Lawyers without Borders) and CCBE (Council of Bars and Law Societies of Europe/Conseil des barreaux européens). A video of the Registrar presenting the campaign was screened, followed by various statements highlighting the experience of lawyers practicing before the Court. There was then a questions and answers session.

Electronic copies of the information package for this campaign can be downloaded from the campaign website at http://www.femalecounsel.icc-cpi.info/.

La CPI annonce le Succès de la première phase de la campagne « Appel aux avocates africaines »


Cette semaine s’est conclue la première phase de la campagne destinée à accroître le nombre d’avocates autorisées à représenter des défendeurs ou des victimes devant la Cour pénale internationale (CPI) par une rencontre tenue à Bruxelles, en Belgique. La campagne lancée en coopération avec  l’International Bar Association (IBA) se concentrait cette année sur les pays africains.

Le Greffier de la Cour, Mme Silvana Arbia, commentait les résultats de l’évaluation préliminaire de l’impact de cette campagne a déclaré que « les résultats obtenus ont dépassé nos attentes initiales. Globalement, plus d’un millier d’avocats ont participé aux 17 réunions tenues dans 16 pays ». Des évènements spéciaux ont été organisés cette année dans les pays européens et africains suivants : Les Pays-Bas, l’Ouganda, la Grande-Bretagne, la République centrafricaine, la France, l’Afrique du sud, le Mali, le Kenya, la République démocratique du Congo, le Nigéria, la Tanzanie, le Ghana, le Canada, le Botswana, le Sénégal et la Belgique.

Dans la mesure de leur disponibilité, des juges et des hauts responsables de la CPI ont pris part à ces rencontres en y faisant des interventions. Chaque événement était organisé en partenariat avec les barreaux nationaux et les organisations de la société civile des différents pays. Les juristes ont ainsi pu recevoir une information générale sur la Cour, les documents juridiques fondamentaux de la CPI, le code de conduite professionnelle des Conseils devant la Cour, ainsi qu’une information détaillée sur la procédure pour être admis sur la liste des Conseils et des Assistants autorisés à pratiquer devant la CPI.

La réunion à Bruxelles a eu lieu en coopération avec Avocats sans Frontières et le Conseil des barreaux européens. Une vidéo du Greffier de la Cour présentant la campagne a été diffusée, suivie de différentes déclarations soulignant l’expérience des avocats pratiquant devant la Cour et d’une séance de questions - réponses.

La version électronique des documents d’information peut être téléchargée du site dédiée à la campagne : www.femalecounsel.icc-cpi.info.

Thursday, November 25, 2010

Les Sud-Soudanais du Kenya rêvent déjà du referendum...


Alors que l’inscription se poursuit sur les listes électorales au Soudan en vue du referendum du 9 janvier prochain sur l'indépendance du Sud du pays, des milliers de Sud-Soudanais ont également la possibilité de s’inscrire alors qu’il sont en exil. Notamment aux Etats-Unis, en Ouganda et au Kenya. Au Kenya, les inscriptions ont commencé le 15 novembre et le processus se poursuivra jusqu'au 1er décembre. Sept centres d'inscription ont ouvert, à Nairobi, mais aussi Eldoret dans la Vallée du Rift, Kakuma, Nakuru, Kitale et à Dadaab au Nord-est du pays ou se trouvent des milliers de réfugiés.
A Nairobi, dans le Centre d’inscription numéro 1 de la capitale kenyane, ces Sud-Soudanais s’apprêtent pour la plupart d’entre eux à voter pour la première fois.

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Le centre d’inscription principal de Nairobi est situé au cœur du parc national Uhuru, où les Kenyans célèbrent chaque année l’anniversaire de leur indépendance. Un symbole pour les Sud-Soudanais du Kenya qui s’y rendent ces jours-ci pour s’inscrire sur les listes électorales. 

Pour la première fois, les dizaines de milliers de Sud-Soudanais résidant hors du pays pourront s’exprimer lors d’un scrutin national, et un scrutin qui s’avère crucial pour eux. Le 9 janvier prochain, les Sud-Soudanais du Soudan et de l’étranger vont enfin voter pour décider si la région doit devenir indépendante.

Les inscriptions au Kenya sont organisées par l’Office international des Migrations, l’OIM, et supervisées depuis Khartoum par la Commission sur le referendum au Sud Soudan, la SSRC.

Dieng Dieng Jor est le directeur du centre no. 1 de Nairobi. Comme lui, tous les employés qui y travaillent sont du Sud-Soudan et sont tenus à une certaine confidentialité. Dieng Dieng n’est par exemple pas autorisé à communiquer le nombre d’inscrits…

« Les personnes qui ont le droit de s’inscrire sont seulement les Sud-soudanais de naissance. Ils doivent avoir une preuve du gouvernement soudanais, un passeport ou une carte d’identité. Une autre pièce valable est un document du Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU. Dans le cas où ils sont réfugiés au Kenya, ils peuvent s’inscrire. Et les inscriptions prendront fin le 1er décembre ».

Six autres centres d’inscriptions ont été ouverts au Kenya, à Nairobi mais aussi dans la vallée du Rift et dans les camps de réfugiés ou vivraient plus de 20 000 Soudanais du Sud.

Selon Dieng Dieng Jor, la participation devrait augmenter durant le dernier week-end, notamment aprce que de nombreux sud-soudanais de Nairobi sont des étudiants et seront plus libres d’ici quelques jours.  

« En fait, le premier jour, les inscriptions étaient nombreuses, et depuis la participation a diminué un peu. Hier et aujourd’hui, la participation a repris. On s’attend à ce qu’elle augmente d’ici la fin de la semaine, car c’est la dernière semaine pour s’inscrire ».

Pour la plupart des futurs électeurs venus s’inscrire ici, ce jour restera inoubliable. Comme pour Achouth Deng, étudiant de Nairobi installé au Kenya depuis 1995. Arrivé dans un camp de réfugiés sans sa famille restée dans l’Etat de Jonglei, Achouth a été accueilli par une famille adoptive avant de retrouver ses parents 10 ans plus tard. A présent, il s’apprête à voter pour la première fois.

« Ca a été un grand plaisir de s’inscrire, car c’était la première fois. Nous vivons une vie difficile, et je pense que tout le monde devrait venir s’inscrire et voter ensuite. Je n’ai jamais voté de ma vie, c’est la première fois, c’est une bonne expérience. Il y a eu beaucoup d’élections au Soudan, et nous avons jamais eu une telle chance ».

Le jeune homme ne manquerait pour rien au monde le referendum du 9 janvier prochain. Jusqu'à récemment, il ne s’attendait même pas à pouvoir participer ici au Kenya : « On avait peur de ne pas pouvoir voter ici. On ne savait pas si ce sera possible. Et quand on a eu la chance de pouvoir voté, ce fut une grande joie pour nous. Nous apprécions vraiment cette chance qui nous est donnée ».

Malgré l’organisation d’inscriptions électorales au Kenya, certains Sud-Soudanais s’inquiètent néanmoins du manque d’information sur le vote hors du Soudan. Ils espèrent que le taux de participation au referendum des Soudanais de l’étranger se révélera suffisant.

Melissa Chemam, Nairobi, pour BBC Afrique

Les minorités somaliennes souffrent de terribles discriminations


L'ONG Minority Right Group a publié ce mercredi à Nairobi un rapport sur les minorités en Somalie, à la fois au Somaliland, au Puntland et en Somalie centrale et méridionale.
Ce document rapporte que de nombreuses personnes deplacées sont victimes de discriminations dans ces régions, notamment les femmes mais aussi les chrétiens, et surtout les Somaliens issus des minorités bantoues et benadiris. Il accuse entre autres les combattants Al Shabab et pointe du doigt un manque chronique de respect des droits humains de le pays.
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Le rapport a été rédigé par Martin Hill, un consultant britannique indépendant, qui a travaillé pour Amnesty International dans la Corne de l’Afrique de 1976 à 2008,et auteur d’une these d’anthropologie sociale à la London School of Economics.

Selon ce rapport de 40 pages, la situation des droits de minorités en Somalie est alarmante. Le document a le merite de decrire le systeme social somalien dans le detail, ce qui permet de comprendre l’origine de ces discriminations.

La societe somalienne repose en effet sur un systeme de clans tres figé. Les clans de l’ethnie somali dominent la vie politique et sociale. Les Somalis descendent des anciens nobles du pays et se composent de 4 clans, les Darod, les Hawiye, les Dir et les Rahanweyn.

Les minorités qu’ils dominent sont tres diversifiées et donc plus faibles. La principale minorité en nombre est composée de Somaliens de l’ethnie bantoue, d’anciens esclaves amenés du reste du continent en Somalie par les marchands arabes de Zanzibar, au 19e siecle.

D’autres minorité, comme les Benaradiri, d’origine arabe, et les chasseurs et artisans Midgan,souffrent de discriminations, tout comme les minorités religieuses : musulmans des branches dites Ashrafs et Shekhals, mais aussi des Somaliens chrétiens.

Ces minorités souffrent donc de différentes formes de discriminations : elles subissent des discours haineux, ont des difficultés a se faire employer, ou a entrer a l’université, enfin elles sont tres peu voire pas representées politiquement. En outre, les mariages interreligieux sont bannis dans toutes les régions de Somalie.

Le rapport montre que la Somalie centrale est la region la plus hostile aux minorités, du fait de la guerre et des attaques de milices islamistes Al Shebab. Le Somaliland connaît par contre quelques progres recents dans la protection des droits des minorités.

L’ONG Minority Rights Group émet enfin quelques recommendations à l’attention des gouvernements des trois regions de Somalie , du gouvernement de transition de Mogadiscio et des groupes armés opérant en Somalie. Parmi elles, l’inscription du droits des minorités dans la nouvelle constitution, une meilleure representation parlementaire des minorités et un meilleur systeme judiciaire.
Mais elle reconnaît que la situation de crise particulierement critique du pays est un obstacle majeur à l’amelioration du sort des minorités.

Tuesday, November 23, 2010

Human Rights Watch launches its new report on Burundi, from Nairobi, this Tuesday

Burundi: Crackdown on Rights Following Elections
Journalists, Civil Society, and Opposition Parties Face Harassment, Restrictions

(Nairobi, November 23, 2010) – Burundi is cracking down on civil society, media, and opposition parties in the wake of troubled local and national elections from May through September 2010, Human Rights Watch said in a report released today.

The 69-page report, “Closing Doors?: The Narrowing of Democratic Space in Burundi,”  documents  abuses including torture, arbitrary arrests, banning of opposition activities, and harassment of civil society groups. Human Rights Watch called on the government to end the abuses and to strengthen institutional mechanisms to promote accountability by government officials and security forces.

“With the elections over, Burundi has a perfect opportunity to reach out to its critics and to work with them to build a more inclusive, rights-respecting state,” said Rona Peligal, Africa director at Human Rights Watch. “But instead we are seeing arrests of journalists and opposition party members, and harassment of civil society, crushing hopes that this could be a new beginning for Burundi.”

The report is based on more than 100 interviews with journalists, civil society activists, opposition party members, government officials, diplomats, and election monitors. It documents the Burundian authorities’ increasing efforts to silence dissenting voices before, during, and since the elections.

The government recognized the outcome of an illegal “party congress” held by dissident members of the main opposition party, the National Liberation Forces (FNL), at which party  leaders were replaced  with individuals compliant with the ruling party. It has prohibited a coalition of opposition parties, Alliance of Democrats for Change (ADC-Ikibiri), from carrying out activities. Journalists and civil society activists who express critical views are labeled   political opponents and subjected to arrests and threats.

The government has shown some indications of openness, Human Rights Watch said. It recently expressed willingness to engage in a dialogue with Human Rights Watch for the first time since expelling Human Rights Watch’s Burundi-based researcher in June, as the elections were getting under way. It also has taken some steps toward establishing institutional mechanisms to ensure accountability for human rights abuses.

However, overall, restrictions on public expression and political activity have increased, beginning shortly after opposition parties rejected the results of the May communal, or municipal, elections. After the ruling National Council for the Defense of Democracy-Forces for the Defense of Democracy (CNDD-FDD) won by a large margin, opposition parties contended that there had been massive fraud and boycotted the subsequent legislative and presidential elections. Interior Minister Edouard Nduwimana responded by banning all activities by parties not taking part in the presidential elections. The boycott left the incumbent president, Pierre Nkurunziza, the only presidential candidate; he was elected to a second term in June.
During the elections, government authorities arrested several hundred opposition members. Some had participated in violent activities, including a series of grenade attacks during the presidential and legislative campaigns. But others were arbitrarily arrested. Some of those detained told Human Rights Watch and other organizations that they had been tortured. The government illegally imposed travel restrictions on at least two opposition members.

The government also targeted journalists and civil society. Four journalists were arrested between July and November.  One of them, Jean Claude Kavumbagu, remains in prison on treason charges for publishing an article that criticized the state security services. Journalists and activists involved in a campaign calling for justice for Ernest Manirumva, an anti-corruption campaigner killed in April 2009, were subjected to death threats and surveillance, particularly after the Bujumbura Appeals Court held a first public hearing on the case in July.

The climate of intimidation continued after the elections. Police spokesperson Pierre Channel Ntarabaganyi threatened on October 20 to arrest Pierre Claver Mbonimpa, president of the Association for the Protection of Human Rights and Detained Persons (APRODH), after Mbonimpa accused the police of committing extrajudicial killings.

In September, intelligence officials arrested and detained Faustin Ndikumana, a staff member at African Public Radio (RPA), on questionable charges. Seven other RPA staff members were interrogated by judicial authorities in September and October, in what appears to be a pattern of harassment.
The space for political activity by opposition parties remains limited. Following the elections, some FNL and other opposition members retreated into the forest areas that were rebel bases during Burundi’s 1993-2009 civil war, and across the border into the Democratic Republic of Congo. Since September, they have carried out sporadic attacks on police and military targets and on civilians associated with CNDD-FDD. In response, the authorities have arrested several dozen opposition party members on charges related to “participation in armed groups,” in some cases without making specific allegations of wrongdoing.

Both ruling party and opposition members have been killed during and after the elections in what appeared to be politically motivated attacks. Since September, at least 18 bodies have been found in the Rusizi river, near Bujumbura. They included the bodies of three FNL members who had been arrested  in October, leading the United Nations and the European Union to add their voices to that of APRODH, the Burundian human rights organization, to condemn what appear to be extrajudicial executions.

“The re-emergence of armed groups who are committing abuses, including killing civilians, poses real security challenges for the government,” Peligal said. “But the threat of armed groups does not justify extrajudicial killings and arbitrary arrests.”

The report identifies some positive developments. Some government officials have maintained a constructive dialogue with civil society and with opposition parties, Human Rights Watch said.  In June, a court in Muramvya province provided a rare example of judicial independence by convicting three police officers for ill-treatment of alleged FNL members and other civilians in 2007, although the police officers have still not been taken into custody.

Judicial authorities have promised to investigate allegations of torture and extrajudicial executions. The government also established an ombudsman to handle public complaints against state officials. But the person appointed to the job is a high-ranking ruling party member, which raises concerns about his ability to remain neutral in addressing complaints of a political nature.

Foreign donor governments have encouraged Burundi to respect the rights of journalists and civil society activists, Human Rights Watch said. Other countries in the region have encouraged Burundi to carry through on its promises to build stronger institutional mechanisms to protect human rights. However, frustrated by the opposition’s decision to boycott elections in which the international community had invested heavily, many of these countries have not actively urged the government to respect the rights of opposition parties.

“If Burundi wants the world to see it as a democracy, its leaders need to avoid the temptation to govern as a de facto one party state, and instead guarantee space for the political opposition and other dissident voices,” Peligal said. “International donors and Burundi’s neighbors should make it clear to Burundi’s ruling party that it must work with its critics, rather than silence them.”

Monday, November 22, 2010

L'ambassadeur americain au Kenya intervient contre la corruption


Ce lundi, l'ambassadeur américain à Nairobi a remis à la Commission de lutte anti-corruption d'importants dossiers pour faire avancer l’affaire de la banque Charter House. La banque Charter House a été fermée en juin 2006 au Kenya pour fraudes massives et évasion fiscale a hauteur de 40 milliards de shillings kenyans, soit environ 400 millions de dollars. Depuis l'affaire était restée irrésolue. Cette annonce de l'ambassadeur intervient alors que les Etats-Unis ont récemment interdit de séjours 4 officiels Kenyans pour cause de trafic de drogue. Depuis, Washington s'est engagé à participer à la lutte contre le trafic et la corruption avec le gouvernement de Nairobi. 
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Michael Rannenberger s'est entretenu ce lundi avec Patrick Lumumba, le directeur de la Commission anti-corruption kenyane.
L’ambassadeur des Etats-Unis à Nairobi a donc transmis à la Commission un certain nombre de documents qui vont enfin permettre de faire avancer l’affaire récemment rouverte.
Fermée au Kenya en 2006 pour détournement de fonds, la banque Charter House est accusée d’être impliquée dans le détournement de 40 milliards de shillings kenyans, soit environ 400 millions de dollars. Pendant des années, l’enquête a stagné et aucun coupable n’a pu être désigné. A présent, elle rebondit enfin, 4 ans après le scandale. Et l’ambassadeur américain assure que les documents fournis à la Commission anti-corruption participeront à la levée du mystère.
Michael Rannenberger, ambassadeur des Etats-Unis a Nairobi : « Nous pensons qu’il est possible que le Kenya connaisse une nouvelle ère mais cela ne pourra être atteint que si la culture de l’impunité est supprimée une fois pour toute ».
L’ambassadeur a également insisté pour que la Charter House banque reste fermée.
Le directeur de la Commission anti-corruption kenyane, Patrick Lumumba, a quant a lui reconnu que ces nouveaux documents allait contribuer a l’avancée de l’enquête. « L’ambassadeur m’a fourni des preuves supplémentaires dans l’affaire de la Charter House bank » a-t-il confirmé.
Il y a une dizaine de jours, le même ambassadeur américain a annoncé avoir placé sur une liste d’interdiction de séjours sur le sol américain 4 officiels Kenyans impliqués dans des affaires de trafic de drogue. Leurs noms restent confidentiels, mais l’ambassadeur Rannenberger a affirmé que les Etats-Unis soutiendraient le Kenya dans sa lutte contre le trafic de drogue.
« Ce que je souhaite, c’est que les coupables qui ont commis ces crimes soient jugés en accord avec la loi", a précisé l’ambassadeur Rannenberger. "Les informations que nous avions sont maintenant entre les mains du gouvernement kenyan ; toutes les agences et les ministères impliqués dans ces affaires ont les informations clés que nous détenions. Et ces preuves seront révélées s’il le faut par les autorités kenyanes, ce n’est pas mon travail de les divulguer et je ne devrais pas avoir à le faire ». 
Pour plusieurs observateurs des relations américano-kenyanes, ces deux affaires pourraient de fait être liées. Nul doute qu’elles feront en tout cas de nouveau parler d’elle prochainement.

Kenyan President Mwai Kibaki heads to Ethiopia for the Igad summit


The Daily Nation announced this morning that President Kibaki is expected to leave for Addis Ababa, Ethiopia to attend the 15th extraordinary Intergovernmental Authority on Development (Igad) Summit on Sudan this Monday.

The plane carrying the President and his delegation will depart Jomo Kenyatta International Airport shortly before 2.00 p.m.

The special summit aims at evaluating the progress of the Comprehensive Peace Agreement (CPA) in Sudan and encouraging the parties to ensure full implementation of the remaining few but weighty issues before the referendum on January 9, 2011.

The Igad brokered CPA was signed in 2005 by the Government of Sudan and the Southern based Sudan People’s Liberation Movement Army (SPLMA) to end two decades of warfare.

The international community, donors and the Sudanese people have placed high expectations on Igad to successfully oversee the transitional period, and especially the holding of this crucial National Referendum vote on self-determination for Southern Sudan.

The referendum could then lead to the creation of a new country for South Suda, and Idag will be involved in supevising the creation of a viable and democratic governments in both the new South and North Sudans.

President Kibaki is the current chair of the Igad sub-committee on Sudan. He is expected to give a key note address during the special summit.

This summit is expected to bring together the President of Sudan Omar Al-Bashir and SPLA leader Salva Kirr. 

Accredited Igad six members include Kenya, Ethiopia, Sudan, Uganda, Somalia and Djibouti.

Le calvaire des refugies somaliens de Dadaab


  
  Au Kenya, la situation du camp de réfugiés somaliens de Dadaab dans le Nord-est du pays ne cesse de s’aggraver. Le Programme alimentaire des Nations unies – le PAM - a ouvert ce week-end un nouveau centre de distribution de nourriture. Le camp peut normalement accueillir 90 000 personnes et en reçoit actuellement plus du triple. MSF, Médecins sans frontières, a alerté il y a quelques jours la communauté internationale sur les nombreux risques de cette situation et a appelé a un surcroit d'aide humanitaire.
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Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a ouvert ce week-end un nouveau centre de distribution de nourriture pour les réfugiés somaliens de Dadaab, au Kenya. Notamment dans le camp de Ifo, l’un de trois camps de réfugiés de cette ville du Nord-Est du pays.

Ce centre doit permettre aux réfugiés de recevoir de la nourriture plus rapidement ; les rations y arriveront en 5 jours au lieu de 8, mais la quantité totale de nourriture distribuée ne sera pas augmentée.

Dans les deux autres camps de la région, Dagahaley et Hagadera, le PAM commence à rénover les centres de distribution de nourriture, notamment avec l’aide financière de l’Union européenne.

Cette réorganisation démontre que les trois camps, désormais surpeuplés, sont au bord de la crise. En effet, la capacité d’accueil est de 90 000 personnes et les camps en contiennent près de 3 fois plus.

Pour Peter Smerdon, porte-parole du PAM au Kenya, la situation risque de devenir intenable. « Les refugiés des trois camps de Dadaab sont de plus en plus désespérés. Cela est du essentiellement a la surpopulation. Les camps constituent l’une des concentrations les plus importantes de réfugiés dans le monde. Ils contiennent plus d’un quart de million de personnes… Et ils manquent de places et d’eau, surtout pour les nouveaux arrivants fuyant la Somalie ».

La ville de Dadaab se situe à l’extrême nord-est du Kenya, à la frontière avec la Somalie et l’Ethiopie, au milieu d’une zone semi-désertique. Elle contient trois camps qui forment le plus grand rassemblement au monde de réfugiés. Entre 250 000 et 300 000 personnes selon les différentes statistiques. 
Cette semaine, MSF a lancé un appel a un surcroit d’aide humanitaire. Selon l’ONG, plus de 700 familles somaliennes, récemment arrivées dans le camp, y vivent dans des conditions insupportables sans accès à l’eau et dans des baraques de fortune établies à l’extérieur des camps mêmes.
MSF demande au gouvernement kenyan d’agir pour reloger ces familles.
D’autres organisations humanitaires réclament l’agrandissement des camps ou la création d’un camp supplémentaire. Mais le gouvernement kenyan souhaite quant à lui voir les réfugiés rentrer en Somalie…